Wheel-Learned Volt 2051 : une 6e génération

Publié le 25 janvier 2011 dans Blogue par Nadine Filion

D’abord, nos meilleurs vœux en ce début d’année 2051. Puissiez-vous tenir vos résolutions automobiles tout au cours des prochains mois. Et profitons de l’occasion pour discourir de l’arrivée de la 6e génération de la voiture électrique la plus vendue de tous les temps : la Wheel-Learned Volt.

La Volt en a parcouru, du chemin, depuis son arrivée sur le marché en 2011. Rappelez-vous cette première génération lancée il y a 40 ans : une autonomie électrique d’à peine 65 kilomètres et une recharge à même la prise résidentielle qui demandait jusqu’à huit heures…  N’empêche, nous étions alors tout feu tout flamme pour cette voiture de type ‘hybride à l’envers’, la première du genre à être commercialisée par un grand constructeur automobile.

Aujourd’hui, en 2051, les percées technologiques de l’heure ont fait place à une voiture entièrement électrique, qui peut rouler son petit bonhomme de chemin pendant 1500 kilomètres avant que les batteries ne s’épuisent et ce, sans évidemment n’émettre aucun polluant. La Terre s’en ressent tellement mieux.

Sa recharge? Elle s’effectue en moins de deux à l’une des innombrables stations-service planétaires qui, menacées d’extinction devant la montée de l’électrisation automobile, ont depuis délaissé les réservoirs d’essence au profit de prises à charge ultra-rapide. Et dire qu’on avait cru que l’hydrogène serait le carburant de l’avenir.

Mais c’était sans compter la route qu’allait emprunter la Volt au début de notre siècle, route qui a mené au documentaire « Qui a ressuscité la voiture électrique? » et qu’évidemment, les autres constructeurs automobiles se sont empressés de suivre. On n’a qu’à penser aux Honda Lectric, Hyundai Batt-Erie, Nissan Bizz, Toyota Camry Électrique, Volkswagen Shock.

Aujourd’hui, à peu près tous les modèles de véhicules sont offerts en motorisation 100% électrique, sauf quelques « Muscle Cars » aux V8 vrombissants. Mais diable que ceux-ci éprouvent de grandes difficultés à s’approvisionner en carburant. Et d’ailleurs, qui voudrait le faire, à quinze dollars le litre!

La grande crise de 2009

Il s’en est fallu de peu, cependant, pour que la Volt ne voie jamais le jour. Rappelez-vous la grande crise financière de 2008-2009, celle qui a entraîné la presque faillite des Trois Grands de l’automobile. Jamais avait-on alors pensé qu’après 100 ans en affaires, les GM, Chrysler et Ford de ce monde allaient être menacés de disparaître.  Encore moins qu’ils allaient fusionner.

Toyota avait bien proposé de les racheter pour une bouchée de pain, mais une histoire de rappels successifs a fait perdre au constructeur nippon sa position de tête. Et les Trois Grands en ont été quitte pour complètement se réinventer. Ils ont choisi de le faire côte à côte, Ford menant le bal avec doigté, lui qui n’avait pas eu recours, contrairement aux deux autres, aux bailleurs de fonds gouvernementaux. Avec le temps, on constate que pour les Américains, c’était la seule chose à faire après deux décennies de tentatives ratées d’égaler la qualité automobile des Japonais, la conduite dynamique des Allemands et le rapport qualité-prix des Coréens.

Wheel-Learned ou… We’ll learn?

Le plus grand résultat positif, c’est qu’en unissant leurs forces, les trois constructeurs de notre continent ont mis fin à une hémorragie monétaire où les syndicats l’avaient eu, autrefois, beaucoup trop puissante.Et en reprenant leurs activités sous une seule et même compagnie, la Wheel-Learned (les mauvaises langues écrivent encore : We’ll learn ou, traduction libre : On va un jour apprendre), les Trois Grands ont réuni recherches, développements et expertises pour créer un consortium qui s’est avéré fort dynamique.

La production, réduite d’abord, a rapidement pris du beau galon au fil des années. La première grande réussite commune qui en est ressortie? La Volt, encore aujourd’hui considérée comme LA percée automobile du siècle. Oui, oui, cette même Volt qui a rendu désuètes les Prius, Insight et autres hybrides lancées au début du millénaire.

La Volt continue d’ailleurs d’être le précurseur de technologies qui nous facilitent la vie. Ainsi, c’est à elle que l’on doit ces roues qui pivotent d’un quart de tour afin d’aider aux manœuvres de stationnement; ce tableau de bord « touch-screen » qui se configure à la manière d’un écran d’ordinateur; l’absence de tous liens mécaniques, dorénavant remplacés par des impulsions électriques; les revêtements intérieurs faits de bio-fibres recyclées; le freinage automatique activé par la détection d’obstacles et qui a réduit de 50% la mortalité internationale des piétons; et quoi encore.

Pour un peu, la Volt volerait. Mais ça, ça reste du domaine de la science-fiction. Et il faudra probablement attendre un autre demi-siècle pour en voir la réalisation.

FICHE TECHNIQUE

Wheel-Learned Volt 2051
Voiture à hayon (cinq portes), cinq passagers
Sixième (6e) génération

Moteur : 100% électrique
Performances : 250 chevaux, 350 lb-pi
0-100km/h : 7,2 secondes
Autonomie : 1500 kilomètres
Temps de recharge : moins de deux minutes à la station-service du coin
Émissions : aucune
Première génération : 2011
Construction : usine Hamtrack, Détroit
Concurrence : Honda Lectric, Hyundai Batt-Erie, Nissan Bizz, Toyota Camry Électrique, Volkswagen Shock.

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