Aston Martin Vanquish, sexy !

Publié le 27 février 2006 dans 2006 par Bertrand Godin

Je ne suis pas capable de me retenir. Je le sais, tout le monde fait la même chose, mais quand vient le temps de parler de l’Aston Martin, peu importe le modèle, il faut que je fasse référence à James Bond. Car c’est lui, il y a plus de 40 ans, qui a mis au goût du jour cette Britannique tout en raffinement et qui nous a fait découvrir ses lignes sexy. Avec le temps, le James Bond original a vieilli et a été remplacé par de nouveaux acteurs. Tout comme son Aston DB5 d’ailleurs.

En fait, l’Aston Martin de 007 n’a rien en commun avec les modèles actuellement proposés par la firme britannique, désormais propriété de Ford. Aujourd’hui, l’Aston Martin est sexy, c’est vrai, mais elle est surtout une routière de haut de gamme, capable de rivaliser en luxe et en performances avec les ténors de la catégorie.

Le vaisseau amiral

La Vanquish, c’est le vaisseau amiral de la flotte Aston Martin. Même si d’autres modèles ont été beaucoup plus populaires, notamment parce que beaucoup moins dispendieux, la Vanquish est encore et toujours celle qui suscite le plus l’admiration. Ses lignes sont souples et sensuelles. On a conservé à l’avant la grille distinctive de la marque depuis des décennies, mais on a remodelé autour d’elle une véritable aristocrate. Le capot allongé, les rondeurs des phares avant et la ligne toute particulière de la partie arrière viennent s’amalgamer pour former une spectaculaire silhouette.

À l’arrêt, on a parfois l’impression que ses proportions sont mal réparties, notamment en raison de sa taille plutôt basse (elle ne fait que 132 centimètres de hauteur). Mais une fois lancée, elle semble littéralement fendre l’air.

Quant à l’habitacle, il respire la noblesse. Les cuirs utilisés sont souples, doux au toucher comme la soie, et la finition est résolument impeccable. Le tableau de bord, que l’on a voulu classique mais pas rétro, regorge de commandes en tout genre. On apprécie par exemple la clarté des cadrans à fond blanc, mais on rage un peu quand vient le temps de s’y retrouver dans la console centrale, remplie à craquer de minuscules boutons qui contrôlent l’audio, la climatisation et les autres systèmes d’information disponibles.

Autre particularité charmante, ne cherchez pas le levier de transmission dans une Aston Martin. De gros boutons localisés au centre de la planche de bord servent de transmission. Appuyez sur D, et vous voilà parti. Les autres changement de rapports s’effectuent par le biais de palettes placées derrière le volant.

Tout ceci étant dit, on peut bien passer de longues heures à disserter sur la beauté de la voiture, il importe peut-être de savoir ce qui distingue réellement la Vanquish de sa jeune sœur la DB9. Cette dernière, disponible pour plusieurs dizaines de milliers de dollars de moins, a une conduite plus facile, un moteur presque aussi puissant et la même silhouette racée. Alors pourquoi se lancer dans l’aventure au volant d’une Vanquish ?

La réponse

La distinction repose sur d’infimes subtilités. D’abord, les gens de chez Aston Martin sont conscients des similitudes, c’est pourquoi ils ont retouché presque tous les aspects de la Vanquish au cours des derniers mois. Le résultat est subtil, mais remarquable. Esthétiquement, rien n’a été changé. Mais a on révisé la rigidité des suspensions par exemple ou rendu encore plus précise la transmission pour lui donner un réel avantage sur la DB9. Pourtant, cela n’était peut-être même pas nécessaire, car les deux différaient déjà. En fait, alors que la DB9 marque l’entrée d’Aston Martin dans le monde de la production technologie, la Vanquish est probablement la dernière survivante de l’époque révolue de la fabrication à la main. Il faut environ 800 heures pour assembler une Vanquish, en raison notamment des soudures manuelles exécutées sur le véhicule. Il en faut moins de la moitié pour la DB9.

Même les composantes mécaniques sont différentes. Le gigantesque V12 qui équipe les deux voitures est identique, mais calibrés différemment. Dans la Vanquish, il développe 520 chevaux, 70 de mieux que sa version jumelle. Alors que les deux profitent d’une transmission séquentielle avec commandes au volant, la Vanquish demande plus de raffinement dans les changements de vitesse puisqu’elle fonctionne de façon mécanique plutôt qu’électronique. On doit donc juger de la pertinence et du moment précis pour effectuer le changement de rapport comme avec une transmission manuelle.

On aurait pu par contre améliorer un peu la qualité du freinage, un aspect de la voiture qui n’est pas à la hauteur de nos attentes compte tenu du brio des autres éléments de la mécanique. Cette lacune s’explique peut-être aussi par le poids de la grande britannique, qui fait vibrer la balance jusqu’à 1 835 kilogrammes. C’est aussi ce qui explique que la direction, bien que sensible, donne parfois l’impression de réagir avec un peu de retard. Elle doit réorienter la masse de ce coupé, ce qui nécessite parfois un petit peu plus d’effort que souhaité.

La Vanquish impressionne sous tous les rapports. Mais il est certain que quand on conduit un véhicule de cette classe, et de ce prix, le moindre détail moins plaisant prend une importance quasi vitale. Mais face aux Ferrari ou Lamborghini, la Vanquish est un adversaire de taille. Et ce ne sont pas uniquement les performances qui la rendent aussi unique.

Feu vert

Moteur V12 puissant
Confort cinq étoiles
Silhouette sexy
Construction impeccable

Feu rouge

Freinage longuet
Direction un peu lourde
Commandes peu conviviales
Visibilité déficiente

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