Nissan Maxima 2011, L'ADN de la Z ?

Publié le 15 mars 2011 dans Essais par Sylvain Raymond

Il est toujours amusant de regarder la publicité de la Nissan Maxima, dans laquelle on peut voir un modèle 370Z s’étirer, recevoir deux portes supplémentaires pour finalement se transformer en Maxima alors que le message mentionne que la Maxima est une véritable Z, version berline. Il manque à notre avis beaucoup plus pour arriver à cette fin, à commencer par la différence majeure entre les deux véhicules, la Z étant une propulsion, la Maxima, une traction.

La Nissan Maxima a connu ses heures de gloire vers la fin des années 90, tandis qu’elle en était à sa quatrième génération. Voilà une voiture qui offrait un bon niveau de luxe et de confort, mais c’est principalement son niveau de performance par rapport au prix demandé qui impressionnait. Par la suite, et pour deux raisons, les ventes de la Maxima ont commencé à décliner. Tout d’abord, l’Altima a pris du galon et cette dernière, plus abordable, proposait une alternative plus qu’intéressante. De plus, l’arrivée de la division haut de gamme de Nissan, Infiniti, a rendu la vie plus difficile à la berline luxueuse du constructeur nippon. Pour un prix similaire, les gens préfèrent se payer une bagnole dotée d’un logo plus prestigieux. De nos jours, la berline G37 se vend 1 000 $ de moins que la Maxima. Difficile dans les circonstances d’attirer les acheteurs, surtout que la G37 s’avère une automobile supérieure à plusieurs chapitres.

Un choix simple

Nissan a épuré le nombre de versions au fil des années et en 2011, les acheteurs n’ont qu’un seul choix, soit la Maxima 3.5 SV. Cette dernière abrite sous le capot le plus célèbre des moteurs de Nissan : l’increvable V6 de 3,5 litres développant, dans le cas de la Maxima, 290 chevaux à 6 400 tr/min pour un couple de 261 lb-pi à un régime de 4 400 tr/min. C’est une puissance plus que raisonnable pour cette berline quatre portes, mais pour 1 000 $ de moins, la G37 propose 328 chevaux grâce à son V6 de 3,7 litres. Vous me voyez venir?

Un des éléments positifs de la Nissan Maxima touche son style. Il faut avouer qu’elle est belle, une chance d’ailleurs! Si la logique ne semble pas favoriser la Maxima, son allure pourrait bien faire succomber quelques clients. La génération actuelle, arrivée en 2009, est beaucoup mieux réussie que la précédente et surtout, moins anonyme. On aime son design plus sportif et moderne qui lui procure plus de prestance et qui la rend très agréable à l’œil. L’avant — inspiré des modèles sport du constructeur, dont la GT-R — est ravissant. On apprécie le travail des designers concernant les phares et le capot. La voiture est encore plus jolie avec l’ensemble Sport, ce dernier ajoutant quelques éléments esthétiques supplémentaires, notamment des jantes de 19 pouces.

À la sauce Infiniti

À l’intérieur, on se croirait à bord d’un modèle Infiniti, tellement plusieurs éléments sont similaires, en particulier l’écran multifonction et son panneau de contrôle, dont les commandes sont disposées sur un plan pratiquement horizontal. L’avantage de cette similitude est que l’habitacle de la Maxima est manifestement réussi et sportif à souhait. On a peu de reproches au chapitre de la qualité des matériaux et de l’assemblage. Même constat pour ce qui est du volant à trois rayons de la Maxima. Les yeux fermés, on croirait tenir entre les mains celui d’une Inifniti G. Quoi qu’il en soit, ce volant se distingue de celui de plusieurs autres véhicules par sa bonne prise et la sensation de contrôle qu’il offre.

Les dimensions très généreuses de la Maxima, supérieures à celles de l’Infiniti G, correspondent à un habitacle très spacieux et confortable. Voici un autre élément positif de la Maxima, surtout pour ceux qui apprécient les grosses berlines. Les passagers disposent d’amplement de dégagements et trois adultes pourront aisément s’installer à l’arrière, chose rare de nos jours. On pourrait croire qu’il en est de même pour l’espace de chargement, mais le design du coffre ampute légèrement l’espace. Tout d’abord, la taille de l’ouverture limite la possibilité, ou du moins la facilité, d’y mettre des objets de plus grandes dimensions, un sac de hockey par exemple. De plus, les tourelles de suspension empiètent également dans l’espace de chargement. Bref, on se retrouve avec un espace plus généreux qu’à bord de plusieurs berlines, mais cela aurait pu être encore plus intéressant. Finalement, des deux configurations de banquette offertes, rabattable 60/40 ou fixe avec passe-skis, mieux vaut opter pour celle pouvant être rabattue, ce qui ajoute à l’aspect pratique de la voiture.

Sur la route

Tout d’abord, la Maxima se comporte davantage comme une voiture de tourisme que comme une berline sport. Malgré une direction précise, sa suspension est beaucoup plus calibrée vers le confort que vers la tenue de route, mais certains s’en réjouiront. En dépit du poids de la Maxima, le moteur délivre amplement de puissance pour mouvoir cette grosse berline. Lorsqu’on enfonce l’accélérateur, elle se lance promptement, mais avec un effet de couple très présent. Les roues avant tentent de se diriger de gauche à droite, et cet élément est encore plus marqué sur un sol inégal. Et comme vous le savez, les routes du Québec étant un exemple de surface inégale, la voiture cherche constamment à suivre les moindres aspérités.

Les 290 chevaux du moteur V6 de 3,5 litres sont transmis aux roues avant par le biais d’une boîte automatique à variation continue CVT. J’ai toujours de la difficulté à m’habituer à une telle boîte de vitesse, surtout lorsque la voiture censée être sportive. Néanmoins, il faut avouer que Nissan est probablement le constructeur qui offre ce meilleur type de CVT ou du moins, dont la programmation émule le mieux le comportement d’une boite automatique classique. La présence d’un mode manuel et de manettes derrière le volant vous permettra également de contrôler à votre guise les rapports et la révolution du moteur. Au chapitre de la consommation, Nissan annonce des chiffres très intéressants de 10,9 L/100 km en ville et 7,7 L/100 km sur l’autoroute. Cependant, nous avons obtenu une consommation moyenne de 11,5 L/100 km, en période de grand froid.

La Nissan Maxima 2011 n’est pas une mauvaise voiture. Elle offre plusieurs éléments accrocheurs. C’est toutefois son positionnement qui lui rend la vie beaucoup plus difficile. Le fait qu’elle ne soit pas proposée en version à rouage intégral joue aussi en sa défaveur, surtout vu la popularité de ce type de rouage chez nous.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Nissan Maxima 2011
Version à l'essai 3.5 SV
Fourchette de prix 39 800 $
Prix du modèle à l'essai 44 350 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 10,9 / 7,7 / 11,8 L/100km
Options Sport package (3 500$), Tech Package (2 500$)
Modèles concurrents Acura TL, Buick Lucerne, Chevrolet Impala, Chrysler 300, Dodge Charger, Ford Taurus, Hyundai Genesis, Lexus ES, Lincoln MKZ, Toyota Avalon, Volvo S60
Points forts
  • Style réussi
  • Habitacle spacieux
  • Moteur performant
Points faibles
  • Version AWD non offerte
  • Dans l'ombre de Infiniti
  • Effet de couple marqué
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5
Valeur subjective 3.5/5
Esthétique 4.0/5
Confort 4.0/5
Performances 3.5/5
Appréciation générale 3.5/5
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