Aston Martin DB9 / DBS / One-77 2011: L'évolution du design
Lancée en 2003, la DB9 continue d’évoluer sur les plans du design et de la technique, comme en témoignent les subtiles retouches apportées à l’élégante GT britannique pour 2011. Pour l’occasion, la voiture reçoit un nouveau pare-choc avant, des bas de caisse reprofilés, de même qu’une calandre légèrement retouchée.
Ces changements relativement mineurs ne troublent pas l’élégance d’une grande qualité propre à la marque, mais il faut reconnaître qu’il est parfois difficile de différencier une DB9 d’une DBS ou même d’une Vantage, tellement toutes ces voitures en viennent à se ressembler. Voilà qui sera sans doute le lot d’Aston Martin pour les années à venir, car la marque anglaise n’a plus accès aux ressources de Ford pour développer de nouveaux modèles. Ceci obligera les concepteurs à peaufiner ce qui existe déjà, tant sur le plan du design que de la technologie, le développement de tous nouveaux modèles étant devenu une proposition très coûteuse.
Une dynamique rehaussée d’un cran
Pour 2011, la DB9 reçoit une suspension pilotée électroniquement faisant appel à des amortisseurs Bilstein, soit la même configuration utilisée par la DBS, ainsi que par la plus récente Rapide, et qui permet la sélection des modes Sport ou Confort, histoire d’adapter le comportement routier de la voiture aux conditions routières ou à la volonté du conducteur.
La DB9 est beaucoup plus à l’aise sur les routes balisées que dans l’environnement plus éprouvant d’un autodrome, comme j’ai pu le constater en bouclant plusieurs tours du circuit Mont Tremblant. Comparativement à d’authentiques sportives mieux adaptées à la piste, la DB9 est plutôt lourde puisqu’elle pèse 1 800 kilos, ce qui signifie que les freins sont très sollicités et que le roulis en virages devient souvent très marqué. De plus, la boîte automatique avec paliers de changement de vitesse au volant avait tendance à surchauffer, ce qui entravait alors la sélection des rapports inférieurs. Malgré ces impairs, c’est un véritable plaisir d’entendre le V12 tourner à haut régime et de contempler la somptuosité de l’habitacle. Le cuir est tout simplement magnifique, les appliques de bois sont de bon ton et l’effet produit est splendide. Fait à noter, la DB9 à boîte automatique est dépourvue d’un traditionnel levier de vitesse, la sélection du mode « Drive » ou de la marche arrière se faisant par la pression d’une touche sur la console centrale, alors que le passage des rapports en mode manuel se fait au moyen des commandes localisées sur le volant. Voilà qui donne une touche d’exotisme de plus à l’environnement princier de l’habitacle.
La DBS poursuit sa route en coupé et en cabriolet pour 2011 et continue de se distinguer, par rapport à la DB9, par son allure plus typée ainsi que par son V12 dont la puissance est chiffrée à 510 chevaux de même que par sa boîte manuelle à six vitesses. La DBS fait également usage d’éléments de carrosserie réalisés en fibre de carbone, ce qui a permis à la marque de développer une certaine expertise dans la confection de pièces faites de ce matériau plus léger. Dans ce créneau très exclusif, la DBS se retrouve en concurrence directe avec la Maserati Gran Turismo, ainsi que la Ferrari GTB Fiorano qui dame sérieusement le pion à l’anglaise puisqu’elle est à la fois plus légère et plus puissante grâce à son V12 développant 612 chevaux.
La One-77
Après avoir renoué avec la compétition aux 24 Heures du Mans, Aston Martin fait le pari de se lancer dans la production d’un modèle encore plus exclusif que ses Vantage ou autres DB9 et DBS, puisque seulement 77 de ces voitures seront construites sur une période de deux ans. D’autant plus qu’elles seront beaucoup plus chères, puisque le prix a été fixé à 1,2 millions de livres sterling… Voici donc la One-77, dont l’arrivée à été annoncée par la voiture concept qui a remporté les honneurs du concours d’élégance de Villa d’Este, une compétition de design qui est justement réservée exclusivement aux voitures concept et aux prototypes.
Stylisée par Marek Reichman, à qui l’on doit la refonte du Range Rover en 2003, la One-77 se distingue des autres modèles de cette marque par l’adoption de nouveaux éléments de design, notamment la présence d’ailes avant qui sont plus élevées que la ligne du capot ou encore, les « hanches » très prononcées et l’intégration d’un immense diffuseur à l’arrière qui fait presque toute la largeur de la voiture. Sur le plan technique, la One-77 se démarque par sa structure réalisée en fibre de carbone, ce qui permet à la voiture de ne peser que 1 500 kilos tout en étant une fois et demie plus rigide que les autres voitures de ce constructeur automobile. Aussi bien dire que la One-77 est presque une voiture de course déguisée en GT, puisque sa vitesse de pointe est chiffrée à 220 milles à l’heure (354 kilomètres/heure).
Davantage de type GT que sportives, les DB9 et DBS continuent de jouer la carte du style avec une élégance remarquable et un pedigree de renom. On aimerait seulement pouvoir compter sur une fiabilité plus relevée. Quant à la One-77, parions qu’Aston Martin réussira sans trop de problèmes à trouver 77 clients très fortunés qui voudront s’afficher dans la plus performante et la plus exclusive des voitures de cette marque.
Feu vert
Puissance du V12
Style intemporel
Freins puissants (DBS)
Performances relevées (DBS)
Feu rouge
Fiabilité aléatoire
Visibilité vers l’arrière
Volume du coffre
Diffusion limitée