Aston Martin Rapide 2011: Une belle Anglaise

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Jean Léon

On a beau écrire quoi que ce soit sur les voitures Aston Martin, le fait demeure qu’elles sont d’une grande élégance et que leur style est toujours unique. Le premier modèle cinq portes, quatre places produit par ce constructeur britannique a enfin été dévoilé au Salon de l’auto de Francfort en septembre 2009. Le kiosque Aston Martin était situé dans le même pavillon que celui de Ferrari, Lamborghini et autres ténors chez les grandes sportives. Malgré l’espace restreint, une foule de gens s’était agglutinée autour de la Rapide et son élégance a fait l’unanimité.

Comme il s’agissait de la première voiture lancée depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration de ce petit constructeur, la grande question n’était pas son élégance et les aménagements de l’habitacle, mais ses performances sur la route. Après tout, Porsche et sa Panamera se révélaient un obstacle de taille.

La tradition respectée

Ce n’est pas une mince tâche pour un constructeur qui n’a produit que des coupés de dessiner une version cinq portes d’une belle élégance. Force est d’admettre que c’est réussi et il semble que le verdict soit en faveur de la Britannique par rapport à la Porsche Panamera dont la silhouette est un peu moins affûtée. Mais si vous trouvez que la Porsche est plus jolie, à vous de choisir. Le secret de la Rapide réside dans sa grille de calandre traditionnelle et les phares en forme d’amande montés sur les ailes. On y trouve également des diodes électroluminescentes sur le long de ces optiques qui servent de phare de jour. De plus, une sortie d’air chromée coiffant la partie supérieure arrière des ailes avant se prolonge par une bande chromée sur la portière, ce qui donne beaucoup de dynamisme à la silhouette. Il faut également mentionner la présence de petits volets extracteurs d’air sur le capot.

Les constructeurs britanniques de voitures de luxe sont réputés pour leurs habitacles très cossus. Comme il se doit, la Rapide ne fait pas exception à la règle. Les cuirs les plus fins sont omniprésents, tandis que la console centrale est garnie de bois exotique, du noyer plus précisément. Et comme les Britanniques ne font rien comme les autres, le bouton de contact est placé en plein centre de la partie médiane de cette console. À sa gauche se trouve le bouton Park tandis que celui le plus près du contact est la marche arrière. Puis à droite du contact, il y a le Neutre et le bouton D des vitesses avant. Heureusement, il est possible de passer les rapports à l’aide des palets fixés non pas sur le volant, mais sur la colonne de direction. Le volant, cependant, pourrait avoir une présentation moins bourgeoise et un tantinet plus sportive.

Bien que cette voiture soit plus longue que la Porsche Panamera, l’habitabilité est inférieure à celle-ci. La console placée entre les sièges est très large de sorte que l’espace se veut assez limité, tandis que le dégagement pour les jambes est faible. Soulignons au passage que les commandes des sièges avant sont situées de chaque côté de la console, ce qui ne plaira pas à tous. D’ailleurs en conduite rapide, le pilote verra sa cuisse droite frotter contre ces boutons et ce n’est pas tellement confortable. Je ne voudrais pas oublier les places arrière constituées de deux sièges baquets. Les occupants de ces sièges pourront visionner une vidéo sur un écran apposé sur la partie supérieure des sièges avant. Par contre, il est aussi difficile de s’y asseoir que de s’en extirper.

La magie du V12

Lorsqu’on soulève le capot, on ne peut être qu’impressionné par ce gros moteur V12 de 6,0 litres qui occupe tout l’espace. Produisant 470 chevaux, il est associé à une boîte automatique à six rapports. À titre de comparaison, le moteur V8 turbo de la Porsche développe 30 chevaux de plus tandis que sa boîte automatique est à sept rapports et à double embrayage. Ces données techniques expliquent sans doute pourquoi la Panamera est plus rapide en accélération alors qu’elle ne met que 3,7 secondes pour effectuer le 0-100 km/h, tandis que la Rapide a besoin d’une seconde et trois dixièmes de plus. Les distances de freinage sont également plus courtes pour la Porsche et sa vitesse de pointe est supérieure.

Cela ne signifie pas que l’Aston Martin soit totalement déclassée. Sur un circuit, cette cinq portes fait preuve d’une extraordinaire stabilité dans les courbes et la voiture est d’une grande docilité. Il ne faut pas oublier non plus que ce n’est pas un coupé agile. La Rapide s’inspire de la DB9, dont elle emprunte également le moteur V12, et la méthode de construction à assemblage vertical.

La DB9 est considérée comme une Grande Sportive qui est plus à l’aise sur la route que sur une piste. Il est certain que la Rapide, plus grosse et plus lourde, n’a pas gagné en agilité, mais elle est quand même impressionnante à ce chapitre. Et en conduite de tous les jours, cette voiture est agréable, docile et moyennement confortable tandis que la visibilité arrière n’est pas le point fort de cette Aston Martin.

Il est certain que les personnes fortunées à la recherche d’une certaine exclusivité vont apprécier la Rapide.

Feu vert

Silhouette remarquable
Moteur V12
Bonnes performances
Habitacle luxueux
Bonne routière

Feu rouge

Prix corsé
Fiabilité inconnue
Visibilité ¾ arrière
Habitabilité limitée
Boutons poussoirs de
la transmission

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