Audi R8 2011: La domination se poursuit

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Denis Duquet

Lorsqu’Audi a commercialisé son spectaculaire coupé R8, ce véhicule est immédiatement devenu une voiture culte. Partout sur la planète, elle a glané tous les prix possibles, notamment le titre de voiture de l’année au Canada décerné par l’Association des journalistes automobiles du Canada (AJAC). À l’époque, ce titre avait fait jaser : une voiture de ce prix méritait-elle un tel titre ? Plusieurs soutenaient qu’on aurait du la nommer la voiture la plus parfaite de l’année, la plus spectaculaire et j’en passe. Quoi qu’il en soit, son entrée en scène a été fortement remarquée.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle excellait à tous les points de vue ! Sa silhouette faisait tourner les têtes, son habitacle était confortable et d’une finition impeccable en plus d’un design très relevé, tandis que ses performances sur la route étaient supérieures. Non seulement son moteur V8 de 4,2 litres assurait des performances dignes de la catégorie, mais sa tenue de route était irréprochable et son freinage spectaculaire. Bref, cette Audi avait tout pour plaire. Mais, à Ingolstadt, on ne se repose pas sur ses lauriers. Tant et si bien que cette année, on nous propose un impressionnant cabriolet.

Toujours la perfection

Vous croyez que je déjante ? Très bien, je vous mets au défi de trouver un article relatant l’essai routier de la R8 Spyder qui soit négatif ! En premier lieu, les stylistes ont réussi ce qui était pratiquement impossible, soit de préserver l’élégance de la silhouette du coupé. En effet, la plupart du temps, lorsqu’on enlève le toit rigide d’un coupé pour le remplacer par un toit souple, ce n’est pas toujours réussi. Prenons le cas de la Porsche 911 Cabrio qui est l’exemple type d’une conversion plus ou moins esthétique. Concernant l’Audi R8, celle-ci est très jolie le toit remisé, mais elle est également fort élégante une fois le toit souple en place. Précisons qu’il faut moins de 20 secondes pour que ce toit se déploie ou s’escamote ! Lorsqu’il se rétracte, c’est un ballet de pièces mobiles qui s’activent et ceci peut s’effectuer en roulant jusqu’à 50 km/h. Ce tour de magie élimine malheureusement la vitre qui, sur le coupé, nous permet d’admirer le moteur. Détail au passage, la bande noire en fibre de carbone placée derrière la portière a disparu, la carrosserie est maintenant monochrome.

Mais ce qui nous intéresse, c’est surtout la conduite de ce cabriolet. Une fois de plus, les ingénieurs de chez Audi ont réalisé un véritable miracle en trouvant le moyen de ne pas réduire la rigidité de la plate-forme tout en imposant un surplus de poids de moins de 100 kilos, ce qui est exceptionnel. La voiture demeure agile et nerveuse, mais il est certain que la version coupé enregistrera un temps plus rapide que le cabriolet propulsé par le même moteur V10 de 525 chevaux. Toujours au sujet des performances, la différence entre les deux versions est relativement mince. À titre d’exemple, le coupé effectue le 0-100 km/h en 3,9 secondes alors que la Spyder ne prend que 4,1 secondes ! Il y a de quoi être impressionné.

Lors du lancement de ce modèle, nous avons été en mesure de franchir le mythique trajet empruntant la corniche de l’Esterel entre Cannes et Saint-Raphaël. C’est tout un plaisir que de piloter au fil des virages, de jouer du levier de vitesses de la boîte manuelle dont la grille en H assure un guidage parfait bien qu’il faille avoir de la poigne pour passer les rapports. Et quelle musique émanant du moteur ! En jouant des vitesses et en modulant l’accélérateur, la sonorité gutturale varie selon le régime du moteur. Les ingénieurs ont eu la bonne idée de placer une glace arrière escamotable qui permet d’entendre ce concert même lorsque la capote est déployée. Avis aux amateurs du genre.

Si parfois le rouage Quattro a tendance à sous-virer, ce n’est pas le cas dans la Spyder dont l’équilibre et la neutralité impressionnent. Bref, il est difficile de trouver à redire. Malgré tout, il faut souligner que la boîte automatique n’est pas à double embrayage et ses performances sont correctes, mais sans plus.

On ne doit pas cacher que l’habitacle est relativement étroit et que l’espace pour les bagages est limité, comme il faut s’y attendre sur une voiture de cette configuration. Par contre, la finition et la qualité des matériaux sont irréprochables. Donc, une note quasiment parfaite pour la Spyder.

Et le V8 ?

Aussi bien le coupé que le cabriolet à moteur V10 sont des voitures spectaculaires et performantes. Mais après avoir conduit ces deux voitures, nous concluons que le modèle original à moteur V8 n’est certainement pas à dédaigner. S’il manque quelque peu de puissance par rapport aux deux autres, pour le reste c’est le même équilibre, la même finition impeccable, la même boîte de vitesse aux rapports bien étagés et la même puissance de freinage. Le tout à un prix très alléchant comparé à tout ce qui se trouve dans la catégorie. Et il ne faut pas nous oublier que toutes ces autos sont dotées du rouage Quattro, ce qui en fait une espèce à part.

Souvent, certaines nouvelles voitures dans la catégorie des grandes sportives arrivent sur la scène avec éclat pour ensuite perdre les faveurs du public en raison d’un manque de fiabilité ou d’une silhouette qui a rapidement perdu de son charme. Rien de tout cela dans ce trio de R8 qui continue de faire tourner les têtes.

Feu vert

Silhouette à couper le souffle
Tenue de route impeccable
Freins puissants
Choix de moteur
Version cabriolet

Feu rouge

Boîte automatique R Tronic
Visibilité arrière
Prix assez corsé
Espace pour les bagages limité

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