BMW Série 5 2011: Comme une grande

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Gabriel Gélinas

L’année-modèle 2011 marque le début de la sixième génération pour la BMW Série 5 qui a fait son entrée au Canada au printemps 2010 avec les modèles 535i et 550i. Depuis l’arrivée de la Série 5 en 1972, BMW a vendu plus de 5,5 millions d’exemplaires de sa berline de milieu de gamme à travers le monde, ce qui en fait l’un des modèles les plus importants de la gamme du constructeur bavarois.

Au lancement mondial de cette nouvelle berline, nous avons eu l’occasion de prendre contact avec la 535i et son nouveau moteur 6 cylindres turbocompressé de 300 chevaux qui reçoit la désignation interne N55. Il remplace le six cylindres à double turbo, appelé N54, qui équipait précédemment la 535i. Ce nouveau moteur a été développé pour diminuer la consommation de carburant et les émissions polluantes et devient d’office le moteur « de base » de la Série 5 Le moteur précédent et le nouveau se différencient au niveau de la turbocompression, le nouveau moteur (N55) n’étant muni que d’un seul turbo. Ce dernier comporte cependant deux entrées distinctes (TwinScroll), ce qui permet de réduire la longueur des tubulures d’échappement jusqu’au convertisseur catalytique assurant ainsi des émissions moins polluantes, surtout immédiatement après le démarrage, cela améliore le bilan de la marque à cet égard. Au chapitre des performances, le nouveau moteur N55 à simple turbo affiche des statistiques identiques à celles du N54 à deux turbos avec ses 300 chevaux et 300 livres-pied de couple, la principale différence entre ces deux moulins étant que le nouveau atteint son couple maximal dès 1 200 tours/minute soit 200 tours plus rapidement que le moteur à doubles turbos, lequel ne sera pas délaissé pour autant puisqu’il a été revu afin d’offrir plus de puissance et qu’il sera destiné à des modèles à vocation plus sportive, comme la nouvelle BMW 335is conçue exclusivement pour le marché nord-américain. Notons également que la nouvelle 5 reçoit une boîte automatique à huit rapports, toujours en vue d’améliorer la consommation et de réduire les émissions, et qu’il est possible de la contrôler en mode manuel au moyen de paliers au volant.

Le système Adaptive Drive :
des réglages personnalisés

Sur le circuit d’Estoril, la nouvelle 535i a fait preuve d’un aplomb remarquable et d’une agilité surprenante en conduite sportive même si ce n’est pas sa vocation première. La contribution du système Adaptive Drive, proposé en option, y est pour beaucoup puisqu’il est possible de sélectionner les modes Sport et Sport + pour bénéficier d’une réponse plus rapide à la commande des gaz ainsi qu’à la direction, d’un tarage plus ferme des suspensions et d’une intervention moins hâtive du système de contrôle électronique de la stabilité. Les modes Normal et Confort sont à privilégier pour une conduite plus décontractée ou lorsque l’on ne veut pas brusquer les passagers.

Ainsi, le comportement de la Série 5 s’adapte au souhait du conducteur à la seule pression d’un bouton, courtoisie de l’électronique avancée. À cela, on peut ajouter la direction active qui fait en sorte que les roues arrière pivotent dans la même direction que les roues avant jusqu’à 2,5 degrés quand la vitesse de la voiture est supérieure à 60 kilomètres/heure, assurant une bonne stabilité lors des changements de voie à haute vitesse. Si la voiture roule sous les 60 km/h, les roues arrière pivotent alors dans la direction opposée à celle des roues avant ce qui facilite les manoeuvres de stationnement avec cette nouvelle berline qui mesure 40 millimètres de plus en longueur hors tout comparativement à l’ancien modèle. Contrairement au modèle de génération précédente, la nouvelle 5 fait appel à une suspension avant à doubles triangles obliques ainsi qu’à une nouvelle suspension arrière composée de l’essieu Integral V, ces deux éléments permettent de bonifier à la fois le confort et la tenue de route de la nouvelle 5.

Une architecture commune avec la Série 7

Les dimensions accrues de la nouvelle 5 s’expliquent par le fait qu’elle partage sa plate-forme et ses suspensions avec la plus grande Série7. D’ailleurs, l’aspect le plus frappant de cette transformation est l’accroissement de l’empattement qui mesure 80 millimètres de plus que celui du modèle précédent. Sur la route, on sent vraiment que le comportement de la nouvelle 5 s’approche beaucoup de celui de la 7, surtout lorsque les modes Confort et Normal sont sélectionnés. La contribution de la direction active se fait également bien sentir quand on enchaîne les virages en lacet, typiques des routes montagnardes de l’Europe puisque le pivotement des roues arrière en virage nous donne l’impression de conduire une voiture plus courte et plus agile.

Côté style, la filiation avec la Série 7 est assurée par la ligne portant sur les poignées des portières, ligne qui commence cependant à la roue avant plutôt que dès la partie avant de la voiture, comme c’est le cas sur la 7. De plus, cette ligne prend davantage de volume vers l’arrière sur la 5 afin de souligner son caractère plus dynamique. À l’avant, la calandre à deux naseaux est à la fois plus basse et plus large. À l’intérieur, la console centrale asymétrique est tournée vers le conducteur sur un angle de 7 degrés cela définit le caractère plus actif de la 5.

La Série 5 Gran Turismo et la M5

La Série 5 « classique » se double d’une nouvelle version appelée Gran Turismo qui se veut un croisement entre une berline conventionnelle et un sport-utilitaire. BMW ayant choisi de créer une nouvelle variante dont le style est loin de faire l’unanimité et de segmenter encore plus son offre dans ce créneau. L’un des éléments les plus frappants de cette nouvelle venue est sans contredit l’adoption d’un hayon arrière, ce qui représente une exception dans le créneau des voitures de luxe, exception toutefois partagée par la récente Porsche Panamera. Dans le cas de Série 5 Gran Turismo, les ingénieurs ont décidé d’innover en concevant un coffre bimode accessible par l’ouverture d’un couvercle conventionnel ou par l’ouverture complète du hayon. Pourquoi un tel concept d’ouverture bimode ? Les ingénieurs ont répondu que l’ouverture du coffre seulement permettait de charger des bagages sans déranger les passagers qui seraient déjà à bord, alors que l’ouverture complète du hayon facilite le chargement d’objets plus volumineux. Voilà pour le concept, mais au quotidien, on se trouve à utiliser le hayon la plupart du temps, l’accès au coffre étant plus étroit et moins commode avec la seule ouverture à la verticale du panneau de couvercle du coffre.

Sur la route, la Série 5 Gran Turismo maintient un bel équilibre mais n’est pas aussi sportive de caractère que les autres berlines de la marque en raison d’un poids très élevé. De plus, au Canada, les premiers modèles n’étaient disponibles qu’avec la simple propulsion, ceux à traction intégrale n’arrivant que plus tard en cours d’année 2010. Compte tenu de la vocation de ce modèle, il est évident que la traction intégrale est de mise et qu’une Série 5 Gran Turismo de type propulsion est dénuée d’intérêt. C’est ce que m’a signalé un collègue resté embourbé dans seulement trois ou quatre centimètres de neige en stationnant en ville, malgré le fait que la voiture était chaussée de pneus d’hiver…

Les suspensions de la 5 GT sont ajustables et trois paliers sont proposés, soit « normal », « sport » et « sport plus ». Précisons tout de suite que le roulement est assez ferme même en mode normal, rendant par conséquent les autres réglages plutôt inutiles, à moins de décider d’attaquer une bretelle d’accès à l’autoroute, mais ça ne cadre pas vraiment avec la vocation première de cette voiture.

Au moment d’écrire ces lignes, tout porte à croire que BMW procédera au lancement de la nouvelle M5 au Mondial de l’Automobile de Paris et qu’elle sera commercialisée en cours d’année 2011. Comme le veut la récente tendance au downsizing des motorisations adoptées par l’ensemble des constructeurs, la nouvelle M5 délaisse le V10 de 5,0 litres au profit d’une version plus performante du V8 biturbo. Les ingénieurs de la division M évoquent une puissance annoncée à 570 chevaux et un couple de 530 livres-pied, une augmentation notoire par rapport au plus faible couple du moteur V10. Le changement d’un moteur atmosphérique pour un moteur suralimenté par turbocompression représentera également une première pour les voitures de la division M.

Feu vert

Bonne habitabilité
Gamme étendue
Comportement équilibré
Boîte automatique à
huit rapports
Qualité de la finition

Feu rouge

Prix élevés
Coût des options
Version propulsion de la 5 GT
inintéressante
Poids élevé (5 GT)

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