Porsche Panamera 2011: Qui a dit qu'on avait besoin d'un V8 ?

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Denis Duquet

L’automne dernier, la Porsche Panamera est arrivée sur notre marché et ses débuts ont été impressionnants. Non seulement les chiffres de ventes ont été à la hauteur des attentes du constructeur de Zuffenhausen, mais les essais routiers à son égard ont été très favorables. En effet, les essayeurs ont louangé non seulement les performances de cette berline cinq portes, mais également sa tenue de route, le confort de son habitacle et le niveau de son équipement. Cette année, il y a encore du nouveau dans la famille Panamera puisqu’un moteur V6 vient s’ajouter à la gamme.

V8 moins 2

Avant d’aborder d’autres sujets, il est important de souligner que c’est le premier moteur V6 jamais produit en série par ce constructeur. Il s’agit en fait du V8 développé pour la Panamera et qui a été amputé de deux cylindres. Ce moteur de 3,6 litres a été mis au point conjointement avec la version V8, avec laquelle il partage toutes les caractéristiques techniques, notamment l’injection directe de carburant, le système de calage infiniment variable des soupapes d’admission (VarioCam Plus), un collecteur d’admission à débit variable, un carter sec, une pompe à l’huile fonctionnant sur demande, ainsi que le système arrêt/démarrage.

Il est vrai que si l’on considère les données des deux moteurs V8 offerts lors du lancement, ce V6 affiche une puissance plus modeste puisqu’il produit 300 chevaux. Il concède ainsi 100 chevaux au moteur V8 atmosphérique, tandis que la version turbocompressée de ce même moteur V8 en produit 200 de plus. Toutefois, les données techniques sont d’ordre théorique dans une certaine mesure et c’est sur la route que l’on peut apprécier si ce moteur V6 est à la hauteur des attentes. Sur certains marchés, le Panamera sera offert avec la transmission manuelle à six rapports, tandis que pour le Canada, seule la version dotée de la boîte automatique à double embrayage PDK est disponible. Cette transmission à sept rapports permet non seulement d’avoir des performances plus élevées en accélération, mais elle assure une meilleure économie de carburant en plus d’être davantage écologique. Ce moteur est situé le plus au centre possible afin d’optimiser la répartition du poids.

Comme sur les modèles équipés du moteur V8, ces nouvelles venues sont offertes avec la propulsion aux roues arrière ou la transmission intégrale. Il s’agit dans ce cas de la Panamera 4. Peu importe le modèle choisi, les freins sont naturellement impressionnants de par leur efficacité avec un étrier monobloc abritant six pistons. Il est également possible de commander en option des freins en composite de céramique. À propos d’options et de mécanique, cette Panamera peut être équipé d’une suspension active qui modifie constamment le réglage des amortisseurs. Il est également possible de régler la suspension en trois modes, soit confort, sport et sport plus. Si vous voulez encore plus de performances et d’efficacité de la part de la suspension, il vous est également possible de commander la suspension pneumatique de type adaptatif. Poussez le tout à un échelon supérieur et vous obtenez le système PDCC pour Porsche Dynamic Chassis Control qui comprend également le système de gestion de couple. Parmi les raffinements techniques de ces différents systèmes, il faut souligner des barres antiroulis actives dont la fermeté varie en fonction du volant et des forces latérales.

Impressionnant

L’habitacle est similaire à celui des versions plus puissantes et personne ne s’en plaindra. Il est facile de prendre place à bord et on se retrouve assis dans des sièges enveloppants et offrant un excellent support latéral de même qu’un bon support pour les cuisses. Ces sièges sont pratiquement réglables à l’infini. Sur les modèles essayés, ils étaient chauffants et climatisés. Les places arrière sont confortables. Par contre, oubliez la place centrale, elle n’est que symbolique tout au plus.

Le principal élément qui attire l’attention est cette console qui comprend une multitude de commutateurs visant à régler la climatisation et les différents réglages de la suspension. Au premier coup d’oeil, ça semble complexe, mais à l’usage, on s’y retrouve en un rien de temps. Mieux encore, la position de ces commandes semble parfaitement logique. Sur une note plus positive, le système de navigation est facile à régler et à utiliser. Bien entendu, la qualité d’assemblage et de fabrication est impeccable. Par contre, je me demande toujours qui a eu la mauvaise idée d’encercler les haut-parleurs, placés en partie supérieure de la planche de bord, d’un cadre en aluminium brossé qui se reflète sur le pare-brise. Finalement, comme il s’agit d’une Porsche, la clé de contact est située à gauche du volant.

Sur la route, bien qu’il doive céder en puissance aux moteurs V8, le 0-100 km/h est l’affaire de 6,3 secondes. Mieux encore, si vous commandez le groupe d’accessoires Sports Chrono et utilisez le mode Launch, vous allez atteindre les 100 km/h en 5,9 secondes. Qui a dit qu’on avait besoin d’un moteur V8 ! Sur la route, la version V6 affiche la même stabilité à haute vitesse, la même neutralité en virage que les modèles V8, en plus d’offrir un agrément de conduite fort relevé. Finalement, si vous conduisez de façon intelligente, vous allez obtenir une consommation de carburant inférieure à 10 litres aux 100 km. Inutile d’en dire plus.

Feu vert

Carrosserie cinq portes fort pratique
Rouage intégral
Sièges confortables
Choix de moteurs
Tenue de route exceptionnelle

Feu rouge

Options onéreuses
Place centrale arrière inconfortable
Coffre de grandeur moyenne
Boîte manuelle non disponible

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