Subaru Outback / Legacy 2011: Chambre à part

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Denis Duquet

L’an dernier, l’une des agréables surprises sur la scène automobile a été l’arrivée de ces deux nouveaux modèles complètement remaniés par Subaru. Mieux encore, au lieu de simplement les dépoussiérer puisqu’ils connaissaient quand même des succès intéressants, on a décidé de développer une nouvelle plate-forme et même de les séparer : ils sont désormais des entités autonomes.

Auparavant, la Legacy était disponible en versions berline et familiale tandis que l’Outback était une version un peu plus spécialisée de la Legacy familiale. On a pris la bonne décision en réalisant des véhicules dotés de personnalités différentes, tout en empruntant les mêmes groupes propulseurs.

La vedette

De ces deux modèles, c’est l’Outback qui a le plus impressionné les rédacteurs du Guide de l’auto qui en ont fait le véhicule multisegment de l’année lors de l’édition 2010. Quelle agréable surprise ! Dorénavant, pas de solution mitoyenne voulant ménager la chèvre et le chou. Cette fois-ci, ce véhicule possède tous les atouts pour se frotter aux meilleurs de la catégorie et ne sera plus seulement considéré comme une variante de la familiale Legacy. Pour ce faire, l’Outback arbore une silhouette qui lui est particulière. Il suffit d’examiner les grilles de calandre, les blocs optiques et les pare-chocs pour s’en convaincre. De plus, en raison de sa vocation, la garde au sol est maintenant de 220 mm et certains propriétaires vont vouloir profiter du rouage intégral de série de ce modèle pour s’aventurer hors route.

Ne croyez pas que ce modèle est en mesure d’intimider un Jeep Wrangler Unlimited Rubicon, mais dans les mains d’un bon pilote, cette Subaru est capable de passer pratiquement partout. Réjouissons-nous car le tableau de bord n’est plus aussi morose qu’auparavant, la présentation étant désormais au goût du jour. De plus, on y retrouve toujours la même qualité de finition et les mêmes matériaux supérieurs à la moyenne de cette catégorie. Mais ce qui impressionne carrément, c’est la polyvalence et le caractère vraiment décisif de ce modèle. Sur la route, ce véhicule à tout faire nous épate par la rigidité de sa plate-forme, par sa tenue de route sans surprise et par sa capacité à rouler avec aplomb sur toutes les surfaces ou presque. Le moteur de base est l’incontournable moteur quatre cylindres à plat de 2,5 litres dont les 170 chevaux ont parfois de la difficulté à gérer une pente trop inclinée ou un chargement trop lourd. La boîte de vitesse manuelle à six rapports marque un net progrès comparativement aux versions précédentes. Pour la première fois sur ce modèle, une transmission à rapports continuellement variables a été offerte l’an dernier et elle est de retour cette année. Contrairement à plusieurs autres transmissions de ce genre, celle proposée par Subaru mérite nos éloges.

Mais si vous prévoyez être toujours chargé à bloc ou même tracter une remorque, il est possible d’obtenir un moteur six cylindres à plat. Ce H6 de 3,5 litres provient du Tribeca et est associé à la transmission automatique à cinq rapports de cette dernière.

Plus d’espace pour la Legacy

La Legacy a pris du coffre l’an dernier et son habitabilité est meilleure. Et sa plate- forme plus rigide ne fait pas qu’améliorer la tenue de route, elle a aussi un effet positif sur le confort et l’insonorisation. Bien entendu, comme dans le cas de l’Outback, les matériaux de l’habitacle sont de première qualité et la finition est toujours impeccable.

Néanmoins, les améliorations ont été moins spectaculaires que dans le cas de l’Outback. En effet, la Legacy est efficace et sobre tout en proposant une très bonne tenue de route. Mais à mon avis, elle est moins inspirante pour ce qui est de la conduite. Il lui manque cette petite étincelle qui nous fait tant craquer pour l’Outback.

Comme cette dernière, le moteur de base est le quatre cylindres à plat de 2,5 litres de 170 chevaux. Il peut être couplé à une boîte manuelle à six rapports ou encore à une transmission de type CVT. Encore une fois, nous devons préciser que ce moteur est robuste et durable, mais ses prestations sont un peu justes si la voiture est chargée. Sur la berline comme sur la version multisegment, la boîte automatique à rapports continuellement variables est efficace.

Pour les conducteurs un peu plus sportifs, la version GT est animée par une version turbo compressée de ce même moteur 2,5 litres. Mais cette fois, la puissance est de 265 chevaux et seule la boîte manuelle à six rapports est disponible. Cette version est plus nerveuse et plus agréable à conduire, mais il ne faut pas croire que ses performances inquiéteront l’Impreza WRX. De plus, une calibration révisée et certains accessoires supplémentaires accroîtraient l’intérêt pour cette GT. Finalement, la version la plus cossue est propulsée par le moteur 6 cylindres à plat de 3,5 litres et sa transmission automatique à cinq rapports. On y gagne en souplesse et en douceur de roulement.

L’acheteur peut donc choisir, selon ses besoins, entre deux véhicules de qualité mais à la vocation vraiment différente.

Feu vert

Finition sérieuse
CVT
Rouage intégral efficace
Bonne tenue de route
Mécanique solide

Feu rouge

Insonorisation moyenne
Certains éléments manquants
Performances justes (2,5 litres)
Silhouette effacée (Legacy)

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