Toyota Sienna 2011: Plus confortable nullement sportive

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Denis Duquet

La Toyota Sienna s’est surtout fait connaître par son habitabilité, sa fiabilité et son excellente valeur de revente. Mais cette Camry transformée en fourgonnette était fortement déficiente en fait d’agrément de conduite. C’était le véhicule soporifique par excellence. Espérons que la nouvelle Sienna est améliorée à ce niveau.

Plusieurs observateurs croyaient que le constructeur nippon proposerait un véhicule plus léger, plus petit et équipé d’un groupe propulseur hybride. Mais cette nouvelle version a une silhouette qui la fait paraître plus grosse même si ses dimensions sont demeurées sensiblement les mêmes, et il n’y a pas de moteur hybride à l’horizon.

Inspirée de la Venza

Il est certain que la Sienna précédente était d’une esthétique discrète au maximum. C’est comme si on avait voulu faire le véhicule le moins excitant du marché, tant au chapitre de la présentation que de la conduite. Heureusement, les stylistes de ce constructeur démontrent maintenant un peu plus d’imagination. Ils nous ont comblés avec la Venza qui est une réussite en raison de sa belle silhouette et surtout de sa remarquable calandre.

Il ne faut pas être un grand connaisseur en design pour constater que la Sienna partage plusieurs éléments visuels avec la Venza, et c’est tant mieux. La grille de calandre très typée est la pièce maîtresse de cette ressemblance. Toutefois, le capot est plus court et les phares sont nettement plus distinctifs. Malheureusement, malgré les diodes électroluminescentes dans les feux de position et de freinage, la partie arrière est carrément plus sobre. Chez Toyota, on est très fier d’affirmer que le coefficient de pénétration dans l’air est de .036, ce qui est excellent pour un véhicule de cette catégorie. Parmi les astuces utilisées pour obtenir de tels chiffres, mentionnons un carénage placé sous le véhicule et des rétroviseurs extérieurs plus aérodynamiques.

La planche de bord ressemble à celle de la Venza et c’est réussi. Sur la partie verticale se situe le levier de vitesses. Les commandes de climatisation et de la radio sont simples d’accès et faciles d’opération. Néanmoins, il faut déplorer la qualité des plastiques qui sont durs comme du béton… Chez Toyota, on nous a avoué que la direction tenterait de corriger ce défaut qui apparaît sur plusieurs nouveaux produits Toyota.

Les sièges avant sont confortables mais ce sont les sièges optionnels de la seconde rangée qui volent la vedette. Ils sont non seulement inclinables, mais ils possèdent un support pour les jambes ! Les gens pourront même regarder un vidéo sur un écran de 16 pouces de large. Sur certaines versions, il est possible de commander un siège médian qui se place entre les deux sièges capitaines. Ce siège temporaire peut être remisé sur la paroi gauche arrière sans nécessiter d’outils.

Ho les moteurs !

Dans le cadre de la présentation à la presse, dans un élan d’enthousiasme, un dirigeant de Toyota Canada a parlé de fourgonnette sportive. Cette affirmation n’a aucun fondement et il suffit de conduire le véhicule pendant quelques mètres pour s’en convaincre. En fait de motorisation d’ailleurs, on a repris les mêmes moteurs qu’auparavant et ceux-ci sont associés à une transmission manumatique à six rapports. Le moteur de base est un 4 cylindres de 2,7 litres d’une puissance de 187 chevaux et d’un couple de 186 lb-pi. Cela peut sembler un peu juste pour propulser une fourgonnette de cette taille, mais il faut réaliser que ce moulin produit plus de chevaux que certains V6 concurrents. Le moteur V6 de la Sienna est d’une cylindrée de 3,5 litres et d’une puissance de 266 chevaux, ce qui en fait le plus puissant de la catégorie. Il est possible de le relier à une transmission intégrale de type temporaire qui permet de répartir le couple du moteur dans une proportion de 50-50 avant et arrière lorsque la chaussée est glissante. Présentement, cette Toyota est la seule à proposer la traction intégrale sur une fourgonnette. Terminons ce tour de la mécanique en soulignant que la direction est à assistance électronique, tandis que la suspension avant a connu certaines améliorations et révisions. Comme précédemment, la suspension arrière est à poutre déformante, ce qui permet d’offrir un plancher arrière complètement plat. Si la Sienna a fait d’énormes progrès en fait de tenue de route, d’agrément de conduite, de précision de la direction, ce n’est toujours pas une sportive. C’est tout au plus une fourgonnette plus agréable à conduire que précédemment. D’ailleurs, sur la route, ce véhicule se contente de tout faire dans la moyenne, mais sans plus. Les modèles équipés de la transmission intégrale semblent avoir un meilleur équilibre dans les virages, probablement en raison d’une meilleure répartition de poids. Pour le reste, il s’agit d’un véhicule sans reproche majeur en fait de comportement routier. Mais, vous n’aurez pas de palpitations en conduisant cette Sienna, même si Toyota aimerait beaucoup que ce soit le cas. Ses dirigeants peuvent toujours rêver, mais ce sera en vain.

En fin de compte, ce n’est pas la sportive annoncée, mais une Sienna améliorée, plus polyvalente que jamais, qui offre un agrément de conduite un peu plus relevé mais pas nécessairement sportif.

Feu vert

Silhouette élégante
Assemblage soigné
Moteurs bien adaptés
Traction intégrale disponible
Sièges avec repose-pieds à l’arrière

Feu rouge

Agrément de conduite mitigé
Plastiques du tableau de bord trop durs
Certaines versions onéreuses
Peinture de qualité moyenne
Roulis en virage

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