Cadillac STS 2011: Un modèle à découvrir

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Denis Duquet

De nos jours, l’attention est portée sur la famille des modèles CTS qui est parmi l’une des plus complètes dans sa catégorie et bien entendu sur la nouvelle SRX qui a été dévoilée avec succès l’an dernier. Malheureusement, on oublie trop souvent la STS, une berline pleine grandeur qui n’est pas dépourvue de qualités. Pour une raison ou pour une autre, on l’associe à tort aux anciennes Cadillac avec leurs suspensions ultrasouples, leur intérieur désolant et un flagrant manque de personnalité. Pourtant, la STS n’est rien de tout cela.

Par ailleurs, l’un des problèmes de cette Cadillac, c’est qu’elle est dans la même catégorie que les grosses pointures parmi les voitures de luxe. Il suffit de mentionner les Mercedes-Benz de Classe E, les BMW de Série 5, les Audi A6, sans oublier la nouvelle Infiniti M et la Lincoln MKS. Bref, la concurrence est affûtée et cette Cadillac n’a pas bénéficié des derniers changements apportés à sa silhouette comme cela a été le cas avec la séduisante CTS. Chez Cadillac, on a préféré améliorer la cadette et on a quelque peu laissé la STS à elle-même.

Entre les deux

C’est vrai que cette berline adopte le style de toutes les Cadillac modernes : phares avant verticaux, grille de calandre en cinq points et feux arrière verticaux; elle a la plupart des caractéristiques propres à toute Cadillac. Mais il y a un léger problème, c’est qu’il lui manque cette petite touche de modernité que possède la CTS. En effet, les angles de cette dernière sont plus aigus et plus incisifs. Bref, sa silhouette a plus de mordant tandis que la STS affiche un peu trop de rondeurs pour être au goût du jour. Par contre, l’assemblage de la carrosserie est au niveau des autres modèles concurrents. Mais comme c’est souvent la coutume chez ce constructeur, il y a toujours ce petit détail infime qui nous saute aux yeux et qui nous porte à croire qu’il y a encore beaucoup de progrès à réaliser au chapitre de la finition.

L’habitacle est une heureuse surprise. Il n’y a pas si longtemps, jeter un coup d’oeil au tableau de bord d’une Cadillac vous donnait envie de prendre du Prozac tant s’était déprimant ! Les stylistes avaient adopté la loi du rectangle et des cadrans indicateurs simplistes. On avait beau nous dire que les matériaux étaient de qualité et qu’on utilisait du bois authentique et des cuirs fins, l’effet était raté. Au moins, cette fois, c’est dans la moyenne des voitures modernes. La console verticale respecte les tendances du moment avec deux buses de ventilation encadrant l’écran de navigation qui surplombe les lecteurs CD et DVD. On retrouve ensuite les boutons de commandes de la climatisation et du système audio. Il faut souligner la qualité de la finition qui est presque à la hauteur de celle d’une Lexus. Vous pouvez m’accuser d’avoir la berlue, mais je persiste et signe ! Et comme sur certaines marques japonaises fort bien cotées, les cadrans sont électroluminescents, tandis que le volant à trois branches se pare d’une partie supérieure en bois qui est d’un bel effet. J’avoue par contre que ce n’est pas aussi créatif et exclusif que sur certaines allemandes, mais beaucoup mieux qu’auparavant. Cette berline a abandonné les fauteuils de salon qui servaient de sièges avant. Ceux qui nous sont proposés offrent quand même un bon support latéral pour autant qu’on ne décide pas de jouer au cascadeur au volant de sa Cadillac. Compte tenu des dimensions de cette voiture, les places arrière sont spacieuses et confortables.

Adieu V8

Au cours des trois dernières années, la gamme STS s’est rationalisée et pas à peu près. Tout d’abord, dans la tourmente financière qu’a connue ce constructeur, on a délesté le fantastique moteur V8 4,4 litres suralimenté qui était sans doute une merveille technologique mais qui cadrait mal dans le portrait étant donné que la compagnie était en faillite. On a coupé dans le gras et la STS-V avec ses 469 chevaux a pris le chemin de la retraite. Ce qui est d’autant plus logique puisque la CTS-V était — et est encore — propulsée par un tonitruant V8 de 556 chevaux ! Quand un modèle de plus petit gabarit et plus léger propose un moulin qui a un avantage de 107 chevaux, la décision est facile à prendre. On tentait de se consoler en soulignant que le moteur V8 de 4,6 litres produisait quand même 320 chevaux, ce qui n’était pas mal après tout.

Cette année, ce moteur nous tire sa révérence à son tour. Mais n’ayez crainte, il n’y a pas de quatre cylindres tournant sous le capot de cette Cadillac. On a préféré donner l’exclusivité au V6 de 3,6 litres qui était toujours là l’an dernier. Même s’il concède un peu moins de 20 chevaux par rapport au V8 qui n’est plus disponible, ses performances sont quasiment similaires et sa consommation de carburant est bien entendue inférieure à celle du moteur V8.

Terminons en disant que cette voiture a une excellente tenue de route. Elle est agile et agréable à conduire tandis que la boîte automatique à six rapports est sans reproche. Et si le moteur V6 est moins puissant que l’ancien V8, son poids plus léger assure un bel équilibre au chapitre de la tenue de route.

C’est vrai qu’il manque un peu de panache à cette grosse berline qu’est la Cadillac STS, mais force est d’admettre qu’elle possède d’intéressantes qualités.

Feu vert

Moteur V6 bien adapté
Transmission impeccable
Rouage intégral disponible
Bonne tenue de route
Habitacle confortable

Feu rouge

Dimensions encombrantes
Fiabilité moyenne
Moteur V8 abandonné
Valeur de revente
problématique

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