Chevrolet Camaro 2011: Le cabriolet en plus

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Nadine Filion

La Chevrolet Camaro, c’est évidemment avec le V8 grondant qu’on l’aime. Et avec la boîte manuelle, bien sûr. Mais ne boudez pas les autres versions pour autant. Parce qu’au fur et à mesure que vous la roulez, elle vous accroche au visage un sourire de plus en plus large. Et pas juste pour les performances…

Notre premier contact avec l’icône automobile rendue à la vie après sept ans d’absence, c’est en variante V6 avec boîte automatique que nous l’avons eu. Au départ, déception. Oui, oui, déception : où sont les 304 chevaux (recalculés à 312 chevaux cette année) produits par le V6 de 3,6 litres? Avouez que pour traînasser plus ou moins 1 700 kg, cette puissance n’est pas la mer à boire. Qui plus est, le son qui s’extirpe de l’échappement n’est pas aussi grondant qu’escompté. Un bon point, cependant : sur la grand-route, merci à l’injection directe, nous avons obtenu du 8,7 L/100km. C’est plus que les 6,8 L/100km annoncés (une cote décidément très, très optimiste), mais c’est quand même impressionnant pour un muscle car.

En temps normal, on crierait « chou hou hou » à la boîte automatique, mais on s’y fait vite et bien, à cette transmission. Les six rapports sont bien étagés et si ce n’était de l’aiguille des révolutions qui frémit de temps à autre, on n’aurait pas conscience des passages. Le mode manuel est possible, mais les palettes au volant ne sont fonctionnelles que si le levier de vitesses est engagé à la bonne position. C’est peu pratique et ces palettes sont désagréables à manipuler.

Vive le V8

Les sportifs devront choisir la Camaro V8 – et là, on profite d’un beau quart de puissance additionnelle, rugissante à souhait. Il faut quand même y aller doucement, avec cette Camaro de 426 chevaux (400 chevaux avec l’automatique). D’abord, la boîte manuelle six rapports s’inspire de cette ère où il fallait entendre des « clangs » brutaux d’embrayage coriace pour se donner l’illusion d’être le king de la route. Aussi, la suspension est nettement plus sport et ça vous brasse le camarade, à bord. On a droit à quelques malheureux rebonds et à un arrière qui ne se replace pas toujours de façon prévisible, mais l’impression générale est plus vive qu’avec le V6 – à condition de ne pas hésiter dans les rétrogradations – et Dieu qu’on aime. Même si ça nous expose à du 13,2 L/100km de consommation moyenne – mea culpa, on a eu le pied pesant…

Le cabriolet!

La Camaro est un joli coupé. Mais force est d'admettre que la version cabriolet la dépasse. Avec la capote baissée, cette Chevrolet a vraiment fière allure. Et une fois le toit souple en place, l’élégance n’est pas trop amoindrie tout en ne nuisant pas à la visibilité arrière, du moins pas plus que sur le coupé.

Autant le coupé que le cabriolet nous proposent un habitacle dont la qualité des matériaux et de la finition est excellente. Il semble bien que GM ait finalement compris que l'on ne pouvait plus lésiner sur la finition. Le tableau de bord est très particulier car il se veut une évolution moderne de celui du modèle original. C’est correct dans l’ensemble, mais ce n'est pas vraiment révolutionnaire.
Comme il fallait s'y attendre, les places arrière sont destinées à des gens de taille moyenne tout au plus, et ce, pour de courtes distances. Malheureusement, les golfeurs devront choisir entre des occupants pour les places arrière ou y déposer leurs sacs de golf, car la présence du toit réduit énormément la capacité du coffre et l'ouverture de ce dernier est vraiment très petite.

Lorsqu’on a développé la Camaro, les ingénieurs avaient déjà prévu qu'on allait la construire en version décapotable. On a concocté une plate-forme très rigide qui permet d’obtenir la même rigidité en utilisant des renforts en certains endroits critiques, mais il n'a pas fallu trop en faire, bien au contraire. Soit dit en passant, le toit se déploie et se replie en 20 secondes pile et il ne comprend qu’un point d’ancrage central sur le pare-brise.

La mécanique est similaire à celle de la version coupé. De plus, les améliorations apportées à la suspension du cabriolet seront aussi appliquées au modèle coupé pour les modèles à venir.

Excellente routière

Il n'y a donc pas de torsion de la caisse, de sautillements du capot et autres éléments que l'on associe toujours aux cabriolets. Et si vous roulez avec le toit en place, vous bénéficierez de quasiment la même insonorisation et le même confort que sur le coupé. Cette voiture excelle à enfiler les courbes, qu'elles soient de court ou de moyen rayon. Nous l’avons essayée dans l'arrière-pays de la Californie, et elle s'est acquittée de ses devoirs de façon impressionnante. Nous avons surtout conduit une version SS, et le seul reproche qu'on peut lui faire, c’est que la direction est très sensible aux petites imperfections de la chaussée.

La Camaro est tellement bien isolée, tant au niveau sonore que du feed-back de l'extérieur, qu’on a l'impression que les performances ne sont pas spectaculaires. Pourtant, Chevrolet nous dit que la version avec un moteur V6 peut boucler le 0-100 km/h en six secondes. C'est sans doute vrai, néanmoins, on n'a pas l'impression d'une telle vélocité lorsqu'on est au volant. Idem pour les performances du moteur V8.
Somme toute, la Camaro cabriolet est une voiture bien conçue, bien exécutée, dotée d'une excellente tenue de route mais qui est quelque peu timide concernant les sensations de conduite. On aimerait un peu plus de feed-back à ce chapitre. Pour le reste, c'est vraimentremarquable .

Feu vert

Silhouette encore magnifique
V8, boîte manuelle : yeah baby!
Coffre généreux, pour une sportive
Sièges confortables – même sans support lombaire ajustable
Version décapotable

Feu rouge

Rangement intérieur limite
Large et lourde voiture
Palettes au volant à proscrire
Vision pourrie, pourrie, pourrie
Dégagement aux têtes limité

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