Lotus Evora 2011: Une grande soeur pour Elise

Publié le 30 avril 2011 dans 2011 par Marc Lachapelle

Les vertus de la légèreté, si chères à la marque Lotus, ont été brillamment défendues et démontrées par le roadster Elise et le coupé Exige au fil des quinze dernières années. Lotus vise maintenant plus haut avec la nouvelle Evora, un coupé 2+2 plus grand et plus spacieux qui prend pour cible certaines des meilleures sportives et grand-tourisme de l’heure.

L’Evora est la seule sportive 2+2 à moteur central et la première voiture construite sur le nouveau châssis  VVA de Lotus (Versatile Vehicle Architecture), composé  d’éléments en aluminium rivetés et collés à l’époxy auxquels  s’ajoute un toit en matière composite. Plus grande que celle de  l’Elise et de l’Exige, la coque de l’Evora est néanmoins deux fois et  demie plus rigide.

Plus d’espace et de confort

L’Evora à quatre places est plus longue qu’un coupé Exige biplace de 557 mm, plus large de 129 mm et plus haute de 106 mm. Avec son V6, elle est également plus lourde de 440 kg mais profite encore d’un avantage de 55 kg sur la plus légère des Porsche 911.

Contrairement à l’habitacle dépouillé des Elise et Exige, celui de l’Evora est bien fini et confortable avec sièges Recaro, prises pour iPod et autres bidules numériques, climatiseur de série et volant gainé de cuir, réglable en hauteur et en profondeur. Seule lacune évidente : un régulateur de vitesse qu’on obtient uniquement en choisissant le groupe Technologie optionnel qui rassemble une foule d’accessoires mais coûte environ 3 000 $.

Avec le groupe Premium, on retrouve du cuir Muirhead partout, même sur les seuils des portières ! Le groupe Sport ajoute un mode qui aiguise l’accélérateur et rehausse le régime maximum, un antipatinage qui permet un peu plus de dérive, un diffuseur arrière, des embouts d’échappement en titane et des disques de frein perforés avec étriers peints en noir.

Cabine toute en contrastes

L’habitacle de l’Evora est lumineux, ouvert, moderne et original. La qualité des matériaux est louable et la finition très correcte, surtout avec le cuir du groupe Premium. Le confort est très honnête une fois assis cependant, il faut une bonne dose d’agilité pour se glisser à bord en franchissant les larges seuils. Les cadrans sont clairs et les contrôles bien placés, mais certains boutons sont durs et leurs inscriptions rétroéclairées peu visibles le jour et parfois bizarres.

L’accès aux places arrière est réservé aux enfants et aux contorsionnistes ! Elles serviront principalement à ranger des objets. Lotus offre une version deux places un peu moins chère de l’Evora pour les puristes mais prédit que sa valeur de revente sera moindre. Le coffre de 161 litres est isolé de la chaleur du moteur juste devant et même refroidi mais certainement pas immense. Les rangements sont rares à l’intérieur. Il y a un petit coffre à gants et c’est à peu près tout.

Il n’y a même pas de repose-pieds à gauche de la pédale d’embrayage ! Le maintien latéral des sièges Recaro est une bénédiction sans appui solide pour la jambe gauche en virage.

Plus de muscle japonais

Le moteur de l’Evora est un V6 Toyota à double arbre à cames en tête de 3,5 litres retouché par Lotus. Il produit 276 chevaux à 6 400 tr/min et 258 lb-pi de couple à 4 700 tr/min. Il est jumelé à une boîte manuelle à 6 rapports dont on peut obtenir une version dont les rapports 3 à 6 sont plus démultipliés. L’Evora peut atteindre 100 km/h en 5,1 secondes et une vitesse de pointe de 261 km/h, selon Lotus.

Le V6 est flexible et puissant mais il lui manque le caractère vif et la sonorité qui font l’attrait viscéral des Porsche ou Ferrari. Lotus a annoncé que le motoriste Cosworth apportera désormais sa touche unique à tous les moteurs Toyota qu’elle emploiera. Une version compressée du V6 est déjà en préparation.

Tenue de route brillante

Sur la route, la nouvelle Lotus est un modèle d’agilité, de grâce et d’équilibre.  Impossible, par contre, d’y explorer les limites de sa tenue de route en toute sécurité. Même en poussant fort, les pneus n’ont jamais émis le moindre crissement lors du lancement californien. Il faudra un circuit pour en savoir plus.

La servodirection hydraulique procure des sensations tactiles exceptionnelles et le freinage est superbement puissant et facile à moduler. Les gros disques Lotus/ AP Racing de 350 mm à l’avant et 332 mm à l’arrière sont pincés par des étriers à quatre pistons et perforés avec le groupe Sport. Le seul bémol en conduite, à part le repose-pied manquant, est un levier de vitesses à la course trop longue et imprécise, qui sonne plutôt creux.

Puisque Lotus ne peut construire qu’environ 2 000 Evora par année, dont le tiers viendra en Amérique, exclusivité et rareté sont assurées. Silhouette racée et tenue de route d’exception devraient faire le reste, en attendant les variantes plus performantes et pointues, y compris une suite au prototype Evora 414E à rouage hybride essence-électricité dévoilé au dernier Salon de Genève.

Feu vert

Tenue de route exceptionnelle
Excellent confort de roulement
Cabine confortable et
bien insonorisée
Exclusivité assurée
Lignes séduisantes

Feu rouge

Pas de repose-pied
Levier de vitesses
long et imprécis
Visibilité arrière exécrable
Peu d’espaces de rangement
Dispendieuse avec les options

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