Mercedes-Benz Classe C Coupé 2012, Mercedes revient à la charge!
Mercedes-Benz n'a jamais vraiment offert un coupé digne de ce nom dans la Classe C. Il y a bien eu un petit hatchback fort sympathique, apparu en 2000, mais plusieurs l’ont boudé en soulignant que ce n'était pas une véritable Mercedes-Benz.
Avec l’arrivée des coupés 2012 de la Classe C, c'est autre chose. La haute direction de Stuggart a compris que tout constructeur qui se respecte ne peut ignorer une catégorie. Car, désormais, la concurrence dans la catégorie des voitures et des marques de luxe se fait à l'échelle mondiale.
Pendant des années, les voitures de Classe C étaient ni plus ni moins les modèles d'entrée de gamme chez Mercedes. Elles étaient plus pratiques qu’excitantes et cela semblait convenir à la haute direction de Stuttgart. Cela est terminé, avec cette nouvelle venue dans la famille de la Classe C, qui vient se joindre à la berline et à la familiale (ce dernier modèle n'est pas offert en Amérique du Nord).
Pour concurrencer la BMW Série 3 et l’Infiniti G37, pour n’en nommer que deux, Mercedes-Benz propose donc le coupé de Classe C, qui se décline en trois versions : C250, C350 et AMG 6.3. Étant donné que ce dernier modèle est vraiment dans une classe à part, nous allons évaluer les deux premières versions pour consacrer un autre texte au modèle AMG.
Silhouette agressive
Puisque Mercedes veut donner l’image comme quoi ses véhicules sont plus sportifs et moins traditionnels, il était impératif que la silhouette de ce nouveau coupé soit dynamique. Bien entendu, fidèle à la philosophie de la marque, on a quand même droit à quelque chose de plus équilibré qu'excentrique.
Les stylistes ont adopté un design avec le capot allongé et la partie arrière très courte. De plus, les porte-à-faux avant et arrière sont très réduits, ce qui donne une présence plus sportive qu’autre chose sur la route. Les versions C250 et C350 possèdent des grilles de calandre constituées de deux bâtonnets horizontaux sur lesquels s’accroche au centre la légendaire étoile d'argent. Celle-ci est de forte dimension et s'inspire de celle utilisée sur la SLS, qui est devenue une voiture d'anthologie après moins de deux ans sur le marché.
Le capot est plongeant et sa partie centrale est relevée. Ce que les stylistes appellent, excusez l'anglicisme, le power bulge ou renflement de puissance, en traduction libre. Selon les amateurs du genre, cet élément témoigne de la présence d'un moteur fort puissant sous le capot.
Comme le veut la tendance actuelle, les phares avant débordent sur les ailes et on trouve dans leur partie inférieure des diodes électroluminescentes qui sont du plus bel effet. On remarque également des diodes électroluminescentes dans les prises d'air latérales avant. Des bâtonnets transversaux accueillent ces D.E.L. et, la nuit, c'est assez impressionnant. Toujours pour faire plus sport et sur le plan pratique, une prise d'air trapézoïdale de grand format est placée directement sous la calandre.
Les parois latérales possèdent des passages de roue en relief, un bas de caisse sculpté et sur la partie supérieure de la paroi latérale on note une ligne de point de fuite qui se dirige jusqu'à l'arrière. Pour respecter l'aérodynamique, le pare-brise est fortement incliné tandis que le toit se termine sur l’amorce du coffre qui est relativement court. Des rétroviseurs extérieurs de grandes dimensions permettent de pallier aisément une visibilité arrière intérieure assez limitée.
Somme toute, ce coupé se démarque beaucoup de la berline, qui affiche des lignes plutôt conservatrices. Les parois sont sculptées, la partie avant est omniprésente et les porte-à-faux sont très courts. Tout cela a pour effet de donner un air très sportif à cette allemande.
Comme sur toute voiture de cette marque, la liste des options est quasiment infinie. Vous pouvez vous amuser à modifier votre future Mercedes-Benz selon vos goûts et l'épaisseur de votre porte-monnaie...
Cossu, cossu
Une voiture qui a des prétentions sportives ne doit pas nécessairement recréer un décor de carnaval dans l’habitacle. Dans le cas qui nous concerne, la présentation intérieure est sobre et de bon goût. On y retrouve les mêmes trois cadrans circulaires que sur la berline et les commandes placées sur les rayons horizontaux du volant sont les bienvenues.
En fait, la seule différence marquée sur le tableau de bord est les deux buses d'aération centrales qui sont intégrées dans une applique, laquelle traverse le tableau de bord de l'extrémité gauche de la console verticale jusqu’à la buse de ventilation face au passager. D'ailleurs, il est possible de commander ces appliques de différentes couleurs, notamment en aluminium brossé, en laque noire piano ainsi qu’en bois exotique. Il existe même une édition spéciale qui propose la laque blanc piano en exclusivité.
Parlant d’exclusivité, Mercedes-Benz Canada importera 50 exemplaires de la version spéciale C350 Édition 1. Son équipement comprend un amalgame de tous les groupes spéciaux, elle roule sur des roues AMG de 18 pouces et sa peinture matte est noir Magno.
Sur les modèles coupés de la Classe C, les cadrans indicateurs ont des fonds cuivrés et le centre d'information placé au milieu de l’indicateur de vitesse affiche les renseignements en différentes couleurs, selon le cas. Et avant de l'oublier, il est important de préciser que tous les coupés de Classe C sont équipés de série d’un toit ouvrant panoramique de très grande dimension.
Les sièges sont également nouveaux et possèdent un appui-tête intégré tandis que leurs bourrelets latéraux sont suffisamment importants pour bien nous soutenir dans les virages. Bien entendu, le siège du conducteur est réglable de nombreuses façons et même celui du passager est partiellement réglable électriquement. Les places arrière sont constituées de deux baquets individuels qui possèdent les mêmes caractéristiques que ceux à l’avant. Même une personne de grande taille peut y trouver un peu de confort, mais à condition que ceux assis en avant veuillent avancer leur siège quelque peu. De plus, l'accès à l’arrière n'est pas tellement facile. Par ailleurs, le dossier 60/40 se rabat pour favoriser le transport d’objets longs.
Règle générale, l'ergonomie de ce modèle est assez intuitive, à quelques exceptions près. Notamment le système de navigation qui, bien qu'amélioré, a un tempérament bien à lui. D'autre part, la position de conduite est excellente.
Si vous lisez les publications étrangères, vous apprendrez que ce modèle est offert sur certains marchés avec un système permettant d'accéder à l'Internet. Ceci n'est pas disponible au Canada et aux États-Unis, malheureusement. Tout comme le système d’arrêt-départ automatique qui ne viendra pas sur nos rives.
Surprenant moteur quatre cylindres
Règle générale, lorsqu'on parle de véhicules à vocation sportive, on s'attend à entendre un moteur V6 ou encore un V8 de grosse cylindrée ronronner sous le capot. Dans le cas de la Classe C, on offre ces groupes propulseurs. En effet, la C350 est dotée d'un V6 de 3,5 litres produisant 302 chevaux tandis que la version AMG est mue par un tonitruant V8 de 6,2 litres développant 451 chevaux. En comparaison, le quatre cylindres de la C250 fait quasiment figure de parent pauvre. Mais ce serait une erreur de le sous-estimer.
Ce 4 cylindres turbocompressé de 1,8 litre équipe la C250 et doit concéder un déficit de 99 chevaux par rapport au V6, mais il ne faut pas se laisser berner par les chiffres : malgré cette puissance inférieure, une version propulsée par ce 4 cylindres est en mesure de boucler le 0-100 km/h en 7,2 secondes, soit 1,2 seconde de plus que la C350 à moteur V6. Bref, avec une C250, on ne ralentit pas la circulation!
Mais ce n'est pas toute l’histoire. Ce petit moulin est plus léger, assure une meilleure répartition des masses et offre un surprenant agrément de conduite. De plus, les chiffres d'accélération ne disent pas tout. En effet, il atteint sa puissance maximale à un régime inférieur à celui du moteur 6 cylindres et c’est la même chose pour le couple. Ce qui signifie que sur la route, lors des accélérations et des reprises, une version équipée du 4 cylindres se montre assez vigoureuse et sera adéquate pour la plupart des conducteurs. Par contre, à certains régimes du moteur, celui-ci semble parfois rugueux. Il faut également ajouter que ces deux moulins sont associés à une boîte automatique à sept rapports qui a fait ses preuves depuis plusieurs années. Un bémol toutefois, tous ces moteurs carburent au super. Quand on connaît le prix à la pompe de cette catégorie de carburant, ça porte à réfléchir.
Équilibre
Pour énumérer au complet la liste des options, l’équipement de série et les dispositifs d'accessoire de sécurité, il me faudrait un texte probablement quatre fois plus long. Parmi les éléments les plus importants, soulignons le groupe « Tenue de route dynamique », qui est de série sur la C350 et optionnel sur la C250. Ce mécanisme permet aux amortisseurs de modifier leur fermeté selon les conditions instantanées de la conduite, la direction est plus directe et la réponse de l'accélérateur également plus incisive. En outre, les passages de rapport sont beaucoup plus rapides. Il suffit d'appuyer sur un bouton sur le tableau de bord pour enclencher le mode Dynamique et se retrouver au volant d'une voiture nettement plus sportive.
Peu importe le modèle que vous choisissez, cette voiture possède une plate-forme d’une rigidité extrême et les suspensions sont fort bien calibrées pour offrir une tenue de route impeccable. J'ai eu la chance de conduire cette voiture pendant plusieurs centaines de kilomètres sur des routes sinueuses et il m'a été impossible de la prendre en défaut tout en respectant les limites de vitesse affichées et même en les dépassant. Cette voiture est stable et le feed-back du volant est plus que correct. Il faut ajouter qu'au cours des dernières années, Mercedes-Benz a réalisé d'énormes progrès en fait de sensations de conduite. Auparavant, la voiture était efficace, tenait la route, mais l'agrément de conduite n'était pas tout à fait là. Cette fois, les cuvées C250 et C350 sont d’excellentes routières qui savent gratifier leur pilote.
Les choses changent chez ce constructeur de Stuttgart. Il n'y a pas si longtemps, on se serait contenté d'amputer la berline de deux portières, de choisir des moteurs un peu plus pointus, de modifier certains accessoires et le tour aurait été joué. La nouvelle philosophie de la marque est d'adapter chaque voiture à chaque catégorie et à chaque segment. Ce qui explique la présence de ce modèle à la silhouette bien particulière, avec un équipement très complet tout en offrant une mécanique moderne dont la consommation de carburant est améliorée.
Pour plusieurs, il ne sera pas facile de choisir entre les coupés des Classe C et E.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Mercedes-Benz Classe C 2012 |
---|---|
Version à l'essai | C250 berline |
Fourchette de prix | n.d. |
Prix du modèle à l'essai | n.d. |
Garantie de base | 4 ans/80 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 4 ans/80 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | n.d. |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Acura TL, Audi A4, BMW Série 3, Cadillac CTS, Infiniti G, Lexus ES, Lexus IS, Lincoln MKZ, Volvo S60 |
Points forts |
|
Points faibles |
|
Fiche d'appréciation | |
Consommation | |
Valeur subjective | |
Esthétique | |
Confort | |
Performances | |
Appréciation générale |