Mercedes-Benz Classe M 2012 : la troisième génération est à nos portes
Si la Classe C génère le plus grand volume de vente chez Mercedes-Benz, la Classe M représente également un modèle-phare pour le constructeur. Le ML a littéralement crée le segment des VUS de luxe lors de son introduction en 1997 et Mercedes-Benz ne ménage aucun effort pour demeurer concurrentiel face à ses plus proche rivaux dans ce segment : BMW, Lexus et Audi. Pour 2012, le ML conserve les qualités qui lui ont valu l’attention des acheteurs tout en proposant des lignes plus modernes et surtout, des mécaniques supérieures tant au plan de la puissance que de l’économie de carburant. Le résultat : probablement le plus accomplie des VUS de luxe
ML 350 BlueTEC, un choix incontournable
Au premier regard, on pourrait croire que le ML de troisième génération dispose de peu de changements mécaniques puisqu’on retrouve les mêmes cylindrées qu’auparavant. Il s’agit toutefois de nouveaux moteurs, plus puissants et plus modernes, ce qui permet au ML de demeurer dans la course face à ses principaux rivaux. Au moment de son introduction cet automne, deux versions du Classe M seront offertes. Le ML 350 représente à nouveau la version d’entrée de gamme avec, sous le capot, un nouveau moteur V6 de 3,5 litres. Ce moteur, initialement monté à bord de la SLK 2012, comporte plusieurs améliorations technologiques, notamment l’injection directe. Ce nouveau V6 est non seulement plus puissant avec ses 302 chevaux (par rapport à 268 pour l’ancien moteur), mais il bénéficie d’une économie de carburant accrue : 12% plus économe que l’ancien V6 de 3,5 litres selon le constructeur.
Ce moteur est marié à l’unique transmission offerte dans toute la gamme ML, soit une automatique à sept rapports. Voilà une boîte ultra moderne qui, en plus de bien tirer profit de la puissance disponible, est aussi au cœur de l’économie de carburant du véhicule. Bien entendu, tous les ML vendus au Canada proposent un rouage intégral 4MATIC de série, élément qui, à notre avis, demeure un incontournable dans le cas d’un VUS.
En 2011, 80% des Classe M vendus au Canada étaient des ML 350 BlueTEC à moteur diesel. Il va donc de soi que ce dernier revienne pour 2012 avec un moteur turbocompressé de 3,0 litres remanié et développant 240 chevaux pour un couple étonnant de 455 lb-pi dès les 1 600 tr/min. Comment expliquer un tel taux de pénétration pour un modèle à motorisation diesel ? Très simple : l’économie de carburant est au rendez-vous mais contrairement à la concurrence, le prix d’achat n’est majoré que d’un peu plus de 1500$, ce qui en fait un choix plus que logique. Il y a fort à parier que le succès de cette version sera au rendez-vous dans le futur, surtout avec l’économie de carburant qui devient un élément de plus en plus important.
D’autres versions du ML s’ajouteront un peu plus tard en 2012, notamment le ML 550 à moteur V8 ainsi que le bestial ML 63 AMG qui héritera du nouveau V8 de 5,5 litres biturbo développant 536 chevaux, rien de moins.
Le traitement visuel AMG inclus
À l’extérieur, la nouvelle Classe M conserve les lignes typiques de la précédente génération. On a toutefois modernisé quelques éléments ici et là, histoire de donner une seconde vie à cette carrosserie. Le tout s’avère un peu plus sportif et bien réussi. Si les changements sont moins notables sur les flancs, l’avant profite d’un nouveau carénage intégrant une grille plus imposante et arborant au centre le large emblème du constructeur. Difficile de se méprendre sur le véhicule à voir la taille de l’étoile d’argent! Comme c’est maintenant la mode, le ML propose de nouvelles bandes de lumière DEL dans la partie supérieure des phares et au centre des prises d’air. Le tout est très chic, surtout en soirée. L’arrière conserve son épais pilier C, élément clé du design du Classe M, alors que les feux ont été retravaillés. En fait, on lui trouve maintenant quelques éléments de design issue de son petit frère le GLK. Le tout lui va à ravir.
Le Canada est un gros marché pour les modèles AMG chez Mercedes-Benz. Il semble qu’on adore les véhicules puissants et stylisés. Si plusieurs ne sont pas prêts à se payer une version AMG, d’autres n’hésitent pas à se procurer ces ensembles qui apportent un traitement visuel plus sportif. On a le style, sans les performances, mais pour certains, le tout est suffisant. Dans le cas du Classe M, l’ensemble AMG apporte un carénage plus agressif, des ensembles aérodynamiques latéraux et des jantes de 19 pouces à cinq rayons.
J’en entends plusieurs penser, horrifiés par le dilemme qui s’offre à eux : embellir le véhicule avec un tel ensemble ou composer avec un style moins éclaté et économiser? Qu’ils se rassurent : dans le cas du ML 2012, Mercedes-Benz a décidé de nous gâter (probablement à nos frais), puisque tous les Classe M canadiens reçoivent cet ensemble de série. Une bonne nouvelle (sauf pour ceux qui comptaient miser sur le « package » AMG pour s’offrir un ML qui se distingue des autres). Il vous restera alors l’ensemble Sport qui apporte des jantes distinctives de 20 pouces et une suspension à l’air par la même occasion.
Un habitacle raffiné
À bord, le Classe M 2012 se voit quelque peu retouché cette année. Il conserve son excellente finition et l’attention aux détails reste la même. Quiconque monte à bord appréciera son raffinement. L’instrumentation a été revue et compte un nouvel affichage couleur. La partie centrale du tableau de bord reprend maintenant l’ergonomie des autres nouveaux modèles du constructeur. Le tout est bien présenté et simple à comprendre. Seul bémol quant à la présentation : la console centrale, qui comporte notamment la mollette de contrôle du système multifonction, nous apparaît un peu simpliste. L’impact visuel n’est pas aussi intéressant que dans le reste de l’habitacle. Du reste, les sièges offrent un bon support latéral et demeurent confortables, même lors d’une longue randonnée. Tous les passages profitent de bons dégagements et la visibilité à bord est excellente. Malgré un style plus moderne, les stylistes ont su conserver une bonne fenestration, un élément maximisant la visibilité dans le ML, chose que vos enfants apprécieront certainement.
Des qualités insoupçonnées
En se plongeant dans les spécifications du ML, on découvre une capacité de remorquage assez étonnante pour un VUS du genre. En fait, je dois avouer que j’étais très incrédule face aux chiffres avancés par la responsable des relations publiques, mais vérification faite, ces informations étaient exactes. Désolé d’avoir douté de vous madame Caza! Le Classe M surprend avec une capacité de remorquage de 7 700 lb (3 500 kg), soit un chiffre supérieur au BMW X5 avec ses 6 000 lb (2 722 kg) et au Lexus RX, qui fait mauvaise figure à ce chapitre avec une capacité de 3 500 lb (1 588 kg). Pour ceux que ça intéresse…
Au volant, le nouveau Classe M offre une conduite beaucoup plus axée sur le confort que ce que nous proposent BMW ou Audi. Oubliez la sportivité extrême, l’emphase est mise sur la douceur de roulement. Poussez-le un peu plus, et la direction électrique se raffermie et devient un peu plus communicative. On apprécie aussi le système CURVE qui ajoute des barres stabilisatrices transversales dynamiques au niveau des essieux avant et arrière et qui compense le roulis de la carrosserie en virage. Le VUS colle ainsi mieux à la route et se comporte beaucoup plus comme une voiture.
Quant aux motorisations, le V6 turbo diesel surprend tout d’abord par sa sonorité, loin de celle des moteurs diesel du passé. Le tout est presque transparent. On apprécie le couple du moteur développé à bas régime et sa grande souplesse. Ajoutez à cela une consommation réduite, qui devrait demeurer plus que raisonnable même en remorquage ou lorsque chargé – une caractéristique typique des moteurs diesel – et vous obtenez probablement le meilleur de tous les mondes. Le seul bémol de ce moteur touche ses reprises à plus grande vitesse. À couple plus élevé, le moteur offre moins de « pep » et il faut prévoir un peu plus nos manœuvres de dépassement.
Le V6 de 3,5 litres, avec ses 305 chevaux, offre une puissance supérieure à celle de ses rivaux. Ce moteur est bien adapté et on apprécie sa fougue plus marquée à plus haut régime. Mercedes-Benz a eu la bonne idée de ne pas « bourrer » inutilement le ML de nombreux gadgets destinés aux performances hors route. D’ailleurs, peu de gens iront jouer dans la boue avec un tel véhicule. Toutefois, on offre, pour les intéressés, un ensemble hors route qui ajoute un différentiel autobloquant. Ces versions héritent également d’une commande supplémentaire à bord permettant de sélectionner l’un des six modes de rouage.
Bien entendu, le Classe M propose une panoplie d’équipement destinés à assurer votre sécurité. Tous les gadgets que l’on retrouvait initialement à bord de la plus dispendieuse des berlines du constructeur, la Classe S, trouvent maintenant leur chemin à bord du ML 2012. Toutefois, l’intégration est beaucoup plus transparente – i.e. nous tape moins sur les nerfs – que dans le cas de chez Infiniti par exemple.
Mercedes-Benz a une fois de plus rehaussé la barre dans le créneau des VUS de luxe. Son arme secrète ? Son choix de modèle et surtout, son moteur diesel, proposé à un prix plus que concurrentiel. Un élément que la concurrence aura de la difficulté à égaler.