Acura RDX, les premiers 5000 kilomètres
Au cours des derniers mois, Le Guide de l’Auto a entrepris un essai à long terme du sport-utilitaire compact RDX d’Acura qui affiche maintenant plus de 5000 kilomètres au compteur. Avec la fluctuation récente du prix de l’essence, les sport-utilitaires de taille compacte gagnent en popularité, plusieurs conducteurs ayant choisi ce type de véhicule au détriment de ceux de taille moyenne. Voilà pourquoi nous avons choisi de mettre le RDX à l’essai sur plusieurs mois.
Premier constat, la consommation moyenne s’avère plutôt élevée avec une moyenne de 13,5 litres aux 100 kilomètres, ce qui représente une consommation supérieure à celle de la BMW 535xi Touring avec laquelle nous poursuivons également un essai prolongé. Il faut cependant préciser que la consommation moyenne devrait se bonifier au fil des kilomètres, alors que le moteur sera mieux rodé. Cette consommation plutôt élevée s’explique aussi partiellemen par le poids relativement élevé du RDX qui ne pèse que 246 kilos de moins que le MDX de plus grande taille, malgré ses dimensions plus compactes.
Si le RDX est aussi lourd, c’est en partie à cause de sa dotation de série qui est très complète. En fait plus on ajoute d’équipements et d’accessoires à un véhicule plus le poids est en hausse et le RDX est un parfait exemple de ce principe élémentaire. Le moins que l’on puisse dire c’est que le modèle de base ne mérite en rien cette caractérisation car il est équipé de sièges en cuir à commande électrique, de la climatisation, d’un groupe électrique complet et de plusieurs accessoires qui ne sont souvent offerts qu’en option par les véhicules concurrents. Les amateurs de gadgets seront amplement servis par l’ajout de l’ensemble Technologie, qui équipe notre véhicule d’essai, et qui comprend le système de navigation assisté par satellite et à commande vocale bi-lingue, la caméra de recul, un système de son ELS ambiophonique de 410 watts et le protocole de communication Bluetooth, entre autres. Au jeu de l’équipement de série, le RDX sort donc grand gagnant de la comparaison avec le BMW X3. Pour ce qui est des considérations pratiques, les sièges arrière sont repliables et permettent de configurer l’habitacle avec un fond plat sans que l’on ait à retirer les appuie-tête au préalable, ce qui est particulièrement intéressant. De plus, les passagers prenant place à l’arrière trouveront que l’espace accordé pour le dégagement des jambes est amplement suffisant.
Au premier coup d’œil, la filiation avec le MDX d’Acura devient rapidement évidente, les deux véhicules arborant une calandre sur-dimensionnée et des lignes similaires, mais le RDX à été élaboré sur la base de la plate-forme qui sert également de point de départ pour le CR-V de Honda. Toujours sur le plan technique, le RDX fait appel à une motorisation plus évoluée qui adopte la turbocompression pour son moteur 4 cylindres de 2,3 litres et qui développe ainsi 240 chevaux et 260 livres-pied de couple. Jumelé à une boîte automatique à cinq rapports qui offre la possibilité de sélectionner manuellement le passage des vitesses avec paliers au volant. Les accélérations sont donc correctes avec un chrono de 8,5 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, mais on s’attendait à un peu plus de « punch » de la part du groupe motopropulseur à la lecture de la fiche technique, surtout lorsque l’on considère le fait que le turbo développé conjointement par Honda et Aisin est à géométrie variable et peut donc entrer en action sans délai.
Par ailleurs, il faut souligner le travail impeccable de la boîte automatique ainsi que du rouage intégral qui permet de varier automatiquement la répartition de la puissance qui est de 90 pour cent aux roues avant en temps normal jusqu’à 70 pour cent à l’arrière si les conditions d’adhérence l’exigent. Il est cependant important de préciser que ce rouage n’autorise pas le conducteur à sortir des sentiers battus et de partir à l’aventure, puisqu’il a été d’abord et avant tout pour assurer une plus grande stabilité sur asphalte sèche ou détrempée. De plus, le rouage intégral du RDX est une version simplifiée du système SH-AWD (Super Handling All Wheel Drive) qui a d’abord été développé pour la berline de luxe RL et ce système présente une caractéristique intéressante soit celle de varier automatiquement la répartition de la puissance d’un côté à l’autre du véhicule, ce qui fait en sorte que les roues qui sont à l’extérieur de la courbe sont accélérées plus rapidement. Bien que ce système ait été conçu afin de donner une meilleure performance en tenue de route au RDX, on s’aperçoit rapidement que la vraie limite en virages est imposée par la monte pneumatique.
En bout de ligne, le RDX remplit sa mission première, soit celle d’être un véhicule de luxe aux dimensions compactes qui assure un très bon confort avec sa dotation de série complète et un prix intéressant. La suite des choses dans quelques milliers de kilomètres.