La pluie et des rebondissements !

Publié le 15 août 2011 dans Course automobile par Philippe Brasseur

Deux fois dans l'année seulement, sur trente-six courses, la Coupe Sprint de NASCAR se produit sur un circuit routier. Ce week-end, c'était sur le tracé de Watkins Glen, dans l'État de New York. Pour beaucoup de monde, le fait de rouler sur un circuit routier et non une piste ovale supprime le risque de voir l'épreuve être arrêtée ou reportée en raison de la pluie. Mais si cela est vrai pour presque toute série, la Coupe Sprint de NASCAR a ceci de particulier qu'il n'y a pas de pneumatiques de pluie fabriqués pour elle ! Il devient donc impossible, même sur circuit routier, de présenter une course dans ces conditions.

C'est ce qui est arrivé à Watkins Glen ce dimanche, alors que la pluie ininterrompue a forcé les organisateurs à repousser à aujourd'hui lundi la tenue de cette course.

Cette situation a relancé un vieux débat : pourquoi la série Nationwide peut-elle rouler sous la pluie (l'épreuve d'il y a trois ans à Montréal l'avait démontré) et pas la série vedette, la Coupe Sprint ? Tout simplement parce que Goodyear, manufacturier unique en NASCAR, ne fabrique pas de pneus pluie pouvant être montés sur des voitures de Coupe Sprint. Et cela par souci d'économie voulu par NASCAR et ses équipes puisque ces gommes ne serviraient, en moyenne, qu'une fois tous les dix ans !

Dans la série Nationwide, de nombreux pilotes de Coupe Sprint étaient au départ de l'épreuve du samedi disputée par temps sec. Sans grand rebondissement, cette course a été marquée par la domination des frères Busch, avec pas loin derrière Jimmie Johnson et le vétéran ontarien Ron Fellows, qui disposait d'une Chevrolet préparée par la puissante écurie Hendrick et engagée par JR Motorsports, une structure satellite gérée par Dale Earnhardt Jr.

Au final, Kurt Busch l'emporte avec sa Dodge du Team Penske, devant Johnson, Joey Logano et Kyle Busch. Ron Fellows a rétrogradé en septième position, piégé dans le trafic dans l'avant-dernier tour. Prestation décevante en revanche pour le seul pilote québécois au départ, Andrew Ranger abandonnant peu avant la mi-course, victime d'ennuis mécaniques avec sa Dodge.

L'autre série nord-américaine en vedette était l'IndyCar, sur l'ovale de Loudon, au New Hampshire.  Après une première moitié de course émaillée de quelques incidents, la pluie vint jouer les trouble-fêtes. Une longue neutralisation s'ensuivit et alors qu'il restait moins de dix tours à faire, les officiels de la série décidaient de relancer la course, sur une piste humide et alors que les propriétaires d'écurie les plus expérimentés (Michael Andretti, Roger Penske, etc.) ainsi que leurs pilotes plaidaient pour l'arrêt définitif des activités. Résultat : un beau carambolage qui nécessita l'arrêt complet et une frustration intense des pilotes piégés par les conditions; l'Australien Will Power, candidat au titre, y allant même de quelques gestes du majeur sans équivoque à l'encontre du directeur de course !

C'est l'Américain Ryan Hunter-Reay qui a finalement été déclaré vainqueur, devant Oriol Servia, Scott Dixon, le Canadian James Hinchcliffe, Will Power et Danica Patrick. Alex Tagliani a du abandonner suite à un début d'incendie sur sa monoplace.

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