Kia Optima 2011 : Elle a tout pour elle
Il y a des semaines où dans le cadre de nos essais routiers, on attire inévitablement l’attention des passants et des voisins. C’est souvent le cas lorsque l’on se retrouve au volant d’une sportive ou d’une voiture de luxe. Qui aurait pu prédire qu’un jour, une berline arborant l’emblème Kia ferait partie de ma liste des véhicules ayant suscité le plus d’intérêt? Et bien sachez que ça été le cas au volant de la nouvelle Optima 2012, une voiture réussie à tous les niveaux et qui en a étonné plus d’uns lors de notre essai. Et le plus beau dans tout ça? Contrairement aux véhicules qui se retrouvent normalement sur notre liste des « wow », une grande partie de la population peut espérer se retrouver au volant d’une telle voiture.
De bons arguments
La Kia Optima 2012 succède à la Magentis et se destine à rivaliser avec, notamment, la Hyundai Sonata, la Ford Fusion, la Honda Accord, la Mazda6 et la Toyota Camry. De gros noms, certes, mais la Optima a plus d’un tour dans sa manche, histoire de ne pas s’en laisser imposer. Proposée en version de base sous la barre des 22 000$, elle hérite de série d’un moteur quatre cylindres à injection directe de 2,4 litres, développant une puissance de 200 chevaux pour un couple de 186 lb-pi. Une puissance bien supérieure à celle des moteurs quatre cylindres de ses rivales. En fait, seule la Honda Accord, avec ses 190 chevaux, s’en approche, alors que la Toyota Camry reste loin derrière avec ses 169 chevaux. Dans le cas de la Optima, ce moteur est marié à une boîte manuelle à six rapports, ou encore à une automatique en option, également à six rapports. Du lot, seule la Ford Fusion peut être dotée d’un rouage intégral, un des seuls regrets que l’on peut avoir face à la Optima.
On peut faire le même constat pour ce qui est de la version la plus cossue, la Optima SX. Avec son moteur quatre cylindres de 2,0 litres suralimenté développant 274 chevaux, elle décroche une fois de plus la palme en matière de puissance face à ses rivales à moteurs V6. C’est surtout le couple généreux, 269 lb-pi développé dès les 1 750 tr/min, qui rend le moteur de la Optima aussi intéressant. Vous l’aurez deviné, grâce à sa cylindrée réduite, ce quatre cylindre turbocompressé apporte également la consommation moyenne la plus basse du lot.
Finalement, la Optima sera aussi proposée sous peu en version hybride, cette dernière apportant bien évidement une économie de carburant supplémentaire. Elle dispose sous le capot d’un moteur à essence de 2,4 litres de 166 chevaux, jumelé à un moteur électrique de 30 kW, ajoutant environ 40 chevaux de plus.
Qu’elle est belle
Je me souviens avoir écrit dans le passé que les voitures coréennes n’avaient pas de style, ou qu’elles exhibaient des lignes empruntées à gauche et à droite. Kia a finalement compris que le look paie et a choisi d’embaucher, il y a quelques années, Peter Schreyer, un designer de renom qui a notamment œuvré chez Audi. On commence à voir les effets de cette décision, et dans la cas de la Optima, le résultat est plus que probant. Si on peut apprécier les technologies et les qualités mécaniquea de la Optima, c’est surtout ses lignes qui séduisent en premier. « Qu’elle est belle! » Cette remarque lui a été valu par nombre de passants. C’est encore plus vrai dans sa livrée plus sportive la SX, principalement en raison de ses jantes de 18 pouces. La voiture affiche un superbe design et l’attention portée à chaque détail extérieur est évidente. Il est rare qu’une couleur avantage d’une manière aussi marquée une voiture, mais dans le cas de la Optima, le blanc lui va à ravir. Pourquoi? Sans doute parce que le blanc souligne tous les contrastes noirs, notamment le toit, les jantes, la grille avant et les prises d’airs latérales.
Je me suis amusé à masquer l’emblème Kia à l’avant et à faire deviner la marque de la voitures à plusieurs personnes. Aucune n’a eu la bonne réponse, croyant être en présente d’un nouveau modèle griffé d’un célèbre logo. Tous ont été surpris de trouver sous ma main l’emblème Kia, et ils ont été d’autant plus étonnés lorsque je leur mentionnais le prix de notre modèle d’essai : 33 695$ pour une Optima SX entièrement équipée! Un vrai « deal ».
Tout aussi réussie à bord
Même constat à bord. On note une attention au détail marquée alors que chaque élément semble avoir été étudié minutieusement. Le tableau de bord offre une belle ergonomie. La partie centrale est légèrement orientée vers le conducteur, facilitant ainsi l’accès au diverses commandes. Le tout est simple à comprendre et très intuitif. L’instrumentation est moderne et la partie centrale propose un écran multifonction affichant les diverses informations de l’ordinateur de bord. Notre modèle d’essai brillait par ses sièges en cuir deux tons, par ses garnitures imitant la fibre de carbone ainsi que par un pédalier métallisé. Bref, rien n’a été oublié. On a même pensé à faire résonner un timbre sonore lorsqu’on coupe le moteur et que l’on quitte la voiture. Notre seul regret? On aurait apprécié des sièges offrant un peu plus de support latéral. On a pas tous un gabarit typique aux Américains!
Sur la route
Lorsque l’on prend le volant de la Optima, le premier élément que l’on remarque touche sa direction un peu lourde à basse vitesse. Ceux qui apprécient les directions très assistées seront déçus. Le tout est beaucoup moins marqué à vitesse plus élevée. Notre Optima SX proposait, sous le capot, le quatre cylindres turbo de 274 chevaux. Ce moteur surprend par sa souplesse et par ses reprises vigoureuses. Enfoncez l’accélérateur et vous sentirez le moteur livrer son couple sans aucun délai. L’époque où les moteurs turbocompressés étaient affublés d’un léger délai avant de réagir semble bien révolue. Toute cette puissance apporte toutefois un léger effet de couple, mais la condition de nos routes n’aide en rien cet élément.
Dans le cas de la Optima SX, la puissance est relayée aux roues avant par le biais d’une boîte automatique à six vitesses. Cette dernière passe les rapports sans la moindre hésitation et plusieurs apprécieront la présence de palonniers derrière le volant, vous donnant le plein contrôle des rapports et du régime moteur. Si sa proche cousine, la Hyundai Sonata, offre une suspension maximisant le confort, la Optima mise un peu plus sur la sportivité. Cette suspension, alliée à une carrosserie très rigide, apporte un comportement dynamique et très agréable sur les petites routes sinueuses. Certes, la Optima n’a rien d’une grande sportive, mais on peut la qualifier de voiture enjouée.
Et pour mettre le couvercle sur la marmite, la Optima offre un dernier avantage marqué face à la concurrence : une garantie de base de 5 ans/100 000 km. Difficile de croire que Kia ait accouché d’une voiture aussi réussie à tous les niveaux. Voilà qui forcera certainement la concurrence à réagir et vous n’avez pas fini de voir la Optima remporter divers titres tout aussi prestigieux les uns que les autres. On ne peut que saluer le travail de Kia.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Kia Optima 2012 |
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Version à l'essai | SX |
Fourchette de prix | 21 995 $ – 35 000 $ |
Prix du modèle à l'essai | 33 695 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 9,2 / 5,8 / 6,9 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Malibu, Chrysler 200, Ford Fusion, Honda Accord, Hyundai Sonata, Nissan Altima, Suzuki Kizashi, Toyota Camry |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | |
Valeur subjective | |
Esthétique | |
Confort | |
Performances | |
Appréciation générale |