La Nissan Leaf examinée par nos mécaniciens
Bien que la Nissan Leaf soit produite au compte-goutte et que la plupart des modèles sortis de l'usine jusqu'à présent soient destinés aux acheteurs, il nous a tout de même été possible d'en faire l'essai pendant près d'une semaine en plus d'avoir la chance de l'examiner minutieusement dans un atelier mécanique indépendant.
Un silence spectaculaire
À bord de la Nissan Leaf, c'est le calme total. Mis à part le "sillement" du moteur électrique en accélération et le faible bruit que génère le système de freinage à récupération d'énergie, il ne parvient pratiquement aucun son dans l'habitacle. À l'arrêt complet, c'est le néant total, lorsque la ventilation et le système audio sont éteints bien évidemment. Et, mis à part le changement radical dans la façon de gérer l'énergie disponible, la conduite d'une Leaf est tout à fait similaire à celle d'une voiture traditionnelle à essence. D'ailleurs, l'ensemble des personnes qui ont pris place à bord de la Leaf ont été charmées par le produit mais surtout surprises des prestations dynamiques de la voiture. Les accélérations et les reprises ne décevront pas puisque le moteur électrique produit un couple suffisant pour faire décoller la Leaf rapidement, en moins de 8,5 secondes pour atteindre les 100 km/h. Il est donc possible d'exploiter la voiture au maximum sans se rendre compte qu'il s'agit d'une voiture purement électrique. On peut évidemment être plus docile avec la Leaf et la conduire de façon très responsable, c'est-à-dire calmement, pour en dégager son plein potentiel et son autonomie maximale.
Pas si différente
L'absence d'une motorisation traditionnelle permet à la Leaf d'être plus légère. Elle s'est débarrassée de tout le système d'échappement en plus de proposer un moteur plus petit. Évidemment, les batteries viennent ajouter du poids mais sont judicieusement situées au milieu de la voiture, le plus bas possible, sous le siège arrière et au plancher. Autrement, la voiture renferme mécaniquement tout ce qui doit être présent afin d'agir comme une voiture traditionnelle à essence. Elle possède une transmission, une suspension indépendante à jambes de force à l'avant et à barre de torsion à l'arrière, des freins à disque ABS aux quatre roues, le contrôle de la traction et une servodirection électrique. Seuls les nombreux câbles orangés du compartiment moteur viennent trahir la motorisation électrique de la Leaf qui reste, somme toute, assez traditionnelle.
D'ailleurs, les mécaniciens du garage Nicolas Demers de St-Étienne-de-Lauzon étaient fébriles à l'idée d'examiner à la loupe cette voiture totalement électrique. Et il y a fort à parier qu'ils ont été les premiers mécaniciens indépendants du Québec à pouvoir scruter la Leaf en profondeur. La galerie de photos permet de voir tout ce qui touche à la mécanique de la voiture. Les vignettes au bas des images permettent également d'obtenir une description détaillée.