Audi A3 2009, quelle gueule!

Publié le 23 mai 2008 dans Premiers contacts par Alain Morin

En 1996, Audi lançait la première A3.  Ce modèle a connu beaucoup de succès en Europe mais il n’était pas importé en Amérique.  Une situation corrigée avec l’arrivée de la seconde génération en 2003.  Il s’agissait alors de modèles à trois portes.  L’année suivante, Audi présentait la A3 Sportback, une version cinq portes.  C’est ce modèle qui est offert chez nous depuis 2004.  En passant, mentionnons que plus de 1 million de A3 ont été vendues à travers le monde depuis son apparition.  Le Québec souligne encore sa différence en étant, de loin, le meilleur marché de la A3 au Canada.  Et il y a fort à parier que vous n’en trouverez pas dans les cours des concessionnaires puisque toutes les A3 2008 sont déjà vendues.

Au début de la semaine, Audi a dévoilé sa nouvelle A3 2009 à la presse internationale.  Au premier coup d’œil, elle ne semble pourtant pas si nouvelle que ça.  Les phares ont certes adopté la nouvelle signature d’Audi, soit des diodes dans leur partie supérieure, un élément esthétique des mieux réussis.  Les rétroviseurs extérieurs présentent désormais des clignotants dans leur partie inférieure et les feux arrière s’avèrent plus stylisés qu’avant puisqu’ils reprennent les diodes rouge rectangulaires déjà vues sur la R8.  Les pare-chocs avant et arrière portent aussi le sceau de la nouveauté.

Quand la base est bonne...

L’habitacle n’a pas connu de modifications notables et c’est tant mieux, la version précédente étant particulièrement bien représentée à ce niveau.  Dans son document de presse, Audi semble tout fier de parler de raffinements apportés aux tissus et à certains boutons!  Quoiqu’il en soit, même si la A3 est la plus petite des Audi pour le moment (la citadine A1 a été présentée l’automne dernier au Salon de Tokyo), on n’a pas lésiné sur la qualité des matériaux et de l’assemblage.

Côté mécanique, les Européens auront droit à pas moins de huit moteurs différents.  De l’autre côté du trou d’eau, nous retrouverons les mêmes quatre et six cylindres inchangés de la génération actuelle.  Le quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé de 200 chevaux et 206 livres-pied de couple et le V6 de 3,2 litres développant 250 chevaux et un couple de 236 livres-pied sont donc de retour.  Là où ça change, c’est au niveau des rouages.  Présentement, si on opte pour le 2,0T, on ne peut obtenir que les roues avant motrices (traction).  Dès que la prochaine A3 se pointera le nez chez nous, il sera possible de doter la 2,0T du rouage intégral Quattro… Oui monsieur!  Le V6, lui, se mariera encore avec ce rouage uniquement, ce qui est une excellente décision.  Nous ne sommes jamais chauds à l’idée d’acheminer 250 chevaux aux seules roues avant.  Le 2,0T traction pourra être jumelé à une manuelle à six rapports ou à une automatique séquentielle S-Tronic, anciennement connue sous le nom DSG.  Les modèles Quattro, eux, n’auront droit qu’à la S-Tronic.

Pas de trois portes au Canada

Encore une fois, seul le modèle Sportback sera proposé aux Canadiens, la version trois portes n’étant pas suffisamment en demande. À vrai dire, cette version amputée de deux portières se montre beaucoup moins intéressante que la cinq portes, ce qui prouve que Audi Canada a pris une bonne décision.  Là où les amateurs de performance ne seront pas d’accord avec Audi Canada, c’est au sujet de la S3, la livrée sportive de la A3, qui ne sera pas importée.  Mais, d’après mon petit doigt, nous ne devrions pas attendre cette délurée bien longtemps…  Cette S3, avec ses 265 chevaux, s’avère une petite merveille de douceur lorsqu’il le faut et de démence à la demande.  Gens d’Audi, amenez-là s.v.p…  Au moins, l’ensemble S-Line, qui donne l’impression, fort avantageuse soit dit en passant, de posséder une vraie S, sera proposée.  Quant à une version diesel (la A3 européenne compte deux de ces moteurs), Audi ne ferme pas la porte mais il faudra probablement être patient.  Et le modèle cabriolet, qui sera disponible ultérieurement, ne traversera pas l’océan.

Lors du lancement, nous avons eu l’occasion de faire l’essai de trois options : le GPS, le Magnetic Ride et le Park Assist.  La première ne demande plus de présentation mais nous tenons à remercier la madame derrière l’écran qui a si bien su nous diriger sur les petites routes allemandes.  Avec une voix aussi sensuelle, nous étions prêts à démonter le tableau de bord pour aller la retrouver!  La suspension Magnetic Ride permet de choisir entre les modes "Confort" et "Sport".  Ces modes affectent réellement le comportement de la voiture et, même sur une route en excellent état, en conduite normale, nous sentions une différence.  Évidemment, lorsqu’on pousse un peu la bagnole c’est encore plus marqué.  La dernière option que nous avons pu tester ne fera pas partie de l’offre canadienne et, personnellement, je ne m’en plaindrai pas.  Le Park Assist est un système qui détecte un espace de stationnement libre et s’occupe de tourner les roues dans la bonne direction.  En tout temps, cependant, le conducteur doit s’occuper de l’accélérateur et des freins.  C’est incroyablement plus rapide que le système développé par Lexus pour sa LS460L mais puisqu’une partie de l’opération seulement est prise en charge, on peut dire que ce système est à moitié réussi.  Quand un manufacturier inventera un système qui allie la précision de celui de Lexus avec la rapidité de celui d’Audi, ce sera le monde parfait.  En attendant que cette option ait fait ses preuves, Audi Canada s’abstient.

La A3 2009 posera ses pneus chez les concessionnaires en septembre 2008.  Les prix seront alors dévoilés.  On vous tient au courant, ne vous inquiétez pas!

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