Les traîneaux des Fêtes de l’équipe du Guide de l'auto

Publié le 10 janvier 2012 dans Essais par Marc Lachapelle

Quoi qu’on en pense, la période des Fêtes est spéciale. Et c’est vrai quel que soit l’endroit où l’on se retrouve sur la planète.

Cela vaut certainement pour les journalistes automobiles qui vivent et travaillent au Québec. On pourrait croire que certains profiteraient du temps des Fêtes pour prendre congé des essais qu’ils mènent le reste de l’année. Mais rien n’est moins sûr.

Ce ne fut certes pas le cas pour l’équipe du Guide de l’auto. Tous ont effectivement tenté de trouver, encore cette année, un véhicule d’essai qui puisse se transformer au besoin en traîneau du temps des Fêtes. Et tous l’ont conduit durant une période de festivités qui s’est étendue pour certains sur deux semaines et même un peu plus.

La liste va d’une modeste berline compacte à un utilitaire dodu et cossu à propulsion hybride. On n’y retrouve pas non plus que des modèles parmi les plus récents. Au temps des Fêtes, on renoue avec des classiques, après tout. Et pas seulement la tourtière et la dinde aux atocas qu’on enfourne au réveillon!

Denis Duquet : espace et confort en petit format

Notre rédacteur en chef, Denis Duquet, s’est tapé une impressionnante série d’essais des modèles les plus récents pour voter le 9 décembre sur les prix nord-américains (North American Car and Truck of the Year) dont il est un des juges depuis les débuts. Comme celui qui vous écrit ces lignes et raconte ce marathon dans un article sur Guideautoweb.

Ajoutez quelques voyages, des tournages télé et de nombreux textes à écrire et vous comprendrez que Denis n’ait pas eu le temps de se réserver une voiture pour passer le temps des Fêtes. C’est donc avant tout le hasard qui a fait qu’il ait roulé en Nissan Sentra, un « petit char de matante » qui a pourtant fait son boulot correctement, même si par moments, Denis a cru qu’on avait remplacé le moteur par un rasoir électrique tellement ça « buzzait » sous le capot.

Denis dit avoir apprécié le chauffage, les sièges avant confortables et la faible consommation du quatre cylindres de 2,0 litres marié à une boîte à variation continue (CVT), surtout en « cette période de folles dépenses ». La petite Sentra était même équipée d’un système de navigation, d’une caméra pour le stationnement en marche arrière et de sièges en cuir : la classe, quoi!

Papa Duquet d’ajouter que le coffre est spacieux et qu’il a été possible d’y entasser sans peine tous les cadeaux mais qu’il était « désespérément vide » une fois les présents offerts. Ce qui l’amène à conclure que « la générosité du temps des Fêtes a été à sens unique », cette année... Il cherchera peut-être une sportive à deux places pour Noël prochain!

Nadine Filion : en fille dans la nouvelle Beetle

Pour Nadine Filion, le temps des Fêtes s’est passé au volant de la toute nouvelle Volkswagen Beetle, un modèle de couleur « rouge père Noël » équipé du cinq cylindres de 2,5 litres. Un moteur qu’elle a trouvé souple mais un peu gourmand. Elle s’amuse des efforts qu’a déployés le constructeur pour « masculiniser le char à fleurs », et conclut qu’il est difficile de tirer « un Rambo d’une Barbie ».

Nadine l’intrépide a retrouvé, dès les premiers tours de roues, le caractère germanique des meilleures Volkswagen et un plaisir de conduite supérieur à ce qu’elle attend d’un « char de filles » au volant de la Beetle. Des qualités qu’elle n’a pas reconnues dans les nouvelles Jetta et Passat à l’américaine. Elle raconte s’être faufilée allègrement entre les bancs de neige dans la Beetle. Parce qu’il en est tombé de la neige, chez elle, dans les Laurentides. Dommage qu’il soit impossible de désactiver l’antipatinage car « c’aurait été plus facile d’aller récupérer mon frère au sommet de sa montagne ».

De bonnes notes aussi aux concepteurs de la Beetle pour les surfaces « rouge père Noël » (encore) qui sont un clin d’œil au tableau de bord des toutes premières Coccinelle. Nadine a pu véhiculer sans peine les membres de sa famille « à gauche et à droite » avec toutes leurs valises dans un coffre nettement plus spacieux que celui du modèle précédent. Les passagers se sont trouvés un peu à l’étroit aux places arrière « mais bon, c'était le temps des Fêtes et ils étaient contents de se serrer les coudes ».

Également appréciés, les sièges avant qui « ont efficacement chauffé nos popotins », et un peu moins prisée l’insonorisation moyenne du grand toit ouvrant. Qu’à cela ne tienne! Nadine a simplement glissé un CD dans le lecteur et entonné quelques cantiques avec ses invités. Alléluia !

Gabriel Gélinas: souplesse et sécurité intégrales en BMW

Du nouveau pour Gabriel Gélinas qui a roulé pendant deux semaines dans une BMW 528i xDrive. L’élément inédit de ce modèle, c’est son moteur. Pensez donc, un quatre cylindres pour une Série 5! Or, il s’agit du même groupe turbocompressé à injection directe de 2,0 litres et 241 chevaux dont profitent aussi le X1 et les nouvelles Z4 et 328i. Gabriel l’a jugé assez bien adapté à cette berline plutôt costaude grâce à un couple assez généreux pour ne pas se sentir « sous-motorisé » à ses commandes. Pas étonnant avec ses 258 lb-pi livrées au régime incroyablement bas de 1 250 tr/min.

Gabriel a apprécié le rouage intégral xDrive en sillonnant les routes de la province de Saint-Bruno à Shawinigan, Saint-Donat et Mont-Tremblant. C’était le bonheur grâce aux sièges chauffants pour tous et à une jante de volant chauffant en prime pour le conducteur. Seul bémol en conduite : une consommation moyenne supérieure à 11 litres aux 100 km, malgré les longs trajets sur la route. Avec le froid qui régnait, le système d’arrêt et redémarrage automatique n’a fonctionné qu’une seule fois en deux semaines. Ça n’a pas aidé.

Cet essai du temps des Fêtes a permis aussi à Gabriel de profiter d’une autre nouveauté : cette 528i était équipée du dispositif qui permet d’ouvrir le coffre arrière en passant simplement le pied sous le pare-chocs arrière en ayant la clé de contact à puce électronique dans sa poche, très pratique lorsque l'on a les bras chargés. Et pour ceux qui se demandent si un chat ou tout autre animal pourrait ouvrir le coffre en passant sous la voiture. Gabriel ajoute que c’est impossible « à moins que l’animal ait la clé “intelligente” sur lui ».

Alain Morin: l’espace et l’aplomb du Tiguan

Le Volkswagen Tiguan s’est transformé sans peine en traîneau des Fêtes à peu près parfait pour Alain Morin. D’abord parce que l’espace de chargement de cet utilitaire sport compact a été assez grand pour qu’il y transporte sans peine l’établi qui était « le cadeau du paternel » cette année. Les 674 litres du coffre ont suffi pour cette grosse pièce qui était démontée. Une chance!

Cependant, le Tiguan n’avait pas fini son boulot : il a également ramené la famille Morin de Sherbrooke à Granby une fois les cadeaux déballés et le réveillon terminé. Alain a grandement apprécié la motricité et la stabilité de son Tiguan, équipé du rouage à quatre roues motrices 4Motion, sur une autoroute 10 couverte de « sloche à moitié gelée » dans la nuit du 25 décembre. « J’aurais trouvé le trajet long avec ma Civic! » a-t-il ajouté.

Sylvain Raymond: Noël sportif, Noël festif en Jetta GLI

Pas de gros utilitaire et pas de rouage intégral pour Sylvain Raymond qui a plutôt joué la carte sportive avec la nouvelle Jetta GLI. Il est toutefois le premier à souligner que la météo ayant été plutôt favorable et clémente dans son coin de pays « nous n’avons pas trop souffert de l’absence d’un rouage intégral. »

Sylvain mentionne aussi, sourire en coin, qu’avec son vaillant quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres et 200 chevaux, la GLI est « un véhicule intéressant pour arriver à l’heure aux partys des Fêtes ». Pas de souci non plus pour transporter cadeaux et colis, avec le grand coffre aux parois planes de la Jetta qui « fait » 440 litres.

Marc Lachapelle: confort techno en Lexus RX 450h

Après avoir enchaîné plus de deux douzaines d’essais des plus récents modèles en novembre et décembre dernier, je n’ai pas hésité à retrouver un modèle connu. Le Lexus RX 450h en est à sa troisième année sous sa forme actuelle. Il n’a évidemment ni le panache, ni la puissance d’un Porsche Cayenne Hybride, en revanche, il est moins cher de 20 000 $, plus frugal et son dossier de fiabilité est sans reproche.
Le RX 450h est d’ailleurs l’utilitaire le mieux coté dans Consumer Reports, toutes catégories confondues. À vrai dire, son rival le plus sérieux est le Toyota Highlander Hybride qui partage essentiellement le même groupe propulseur hybride. Le V6 de 3,5 litres et les moteurs électriques du RX produisent 295 chevaux en tout pour les 280 du Toyota. Le premier boucle le 0-100 km/h en 8 secondes pile et le Highlander en 7,95 secondes. À peu près kif-kif, donc, pour les 15 chevaux et la dizaine de kilos de différence entre les deux. Le Highlander est moins cher mais nettement moins équipé et moins luxueux. Surtout que mon RX 450h était doté du groupe optionnel Ultra Premium de 7 000 $ qui fait passer son prix à 66 835 $.

Le Rouge matador va bien à ce premier de classe et enfant sage. En ouvrant la portière, on retrouve l’habitacle lumineux et impeccablement fini des Lexus. La couleur « parchemin », un beige pâle, y est pour beaucoup. Deuxième impression : les interfaces et la télématique ont pris un coup de vieux si on les compare à ce qu’offrent actuellement les rivales allemandes, Audi en tête. Lexus devrait y voir.

Le comportement est sûr, même sur la neige et la glace. Le moteur électrique entraîne les roues arrière au besoin seulement et sans brusquerie. On se prend vite au jeu de réduire la consommation en maintenant l’aiguille du grand cadran dans la zone Éco et en maximisant la propulsion électrique. Avec un poids de près de deux tonnes et demie, il ne faut cependant pas se leurrer : on n’est pas en Prius. J’ai ramené brièvement la consommation moyenne affichée à 10,7 L/100 km, mais le dernier plein a donné une moyenne de 11,7 L/100 km pour les 475 kilomètres parcourus, en ville et en banlieue. On est loin des 6,9 L/100 km annoncés, même s’il a fait froid.

Le RX 450h est un utilitaire confortable, luxueux et raffiné qui n’a rien d’une berline sportive, toutefois, il ramène sans peine de longues boîtes et de grandes planches du magasin. Pas étonnant que ce soit encore un best-seller sur ce continent malgré le nombre de concurrents.

Gilles Olivier: puisque sa Mazda2 est déjà quasi parfaite

Le passionné de salons automobiles et détecteur de photographies rares qu’est Gilles Olivier participe à certains matchs comparatifs du Guide, mais ne saute pas d’un véhicule d’essai à un autre chaque semaine. Rien d’étonnant à ce qu’il ait traversé le temps des Fêtes au volant de la Mazda2 qu’il s’est offerte après en avoir conduit une pareille lors d’un de ces comparatifs.

De toute manière, sa couleur est parfaite pour les grandes réjouissances. En voyant cette Mazda2, nous pensons encore « rouge père Noël », contrairement à Gilles qui la voit plutôt « rouge Ferrari ». Rien de surprenant.

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