BMW Série 5, la grande routière

Publié le 7 janvier 2007 dans 2007 par Sylvain Raymond

Si j’avais à décrire la berline sport parfaite, elle aurait probablement les qualités et les proportions de la Série 5. Tout aussi sportive que les autres gammes du constructeur, la Série 5 est avantagée par son espace intérieur supérieur à celui de la Série 3, sans être toutefois aussi imposante que la Série 7. Bref, elle offre selon moi le meilleur de tout. Forcé d’admettre que l’on s’habitue tranquillement au nouveau style de la série 5, il n’en n’en demeure pas moins que c’est une berline toujours au sommet de son art, tant au point de vue de son comportement routier que de ses avancées technologiques.

Pour 2007, on note peu de changements, si ce n’est la révision de certains modèles. Cette année, quatre berlines sont au catalogue ainsi qu’une familiale. La BMW 525i, modèle d’entrée de gamme, propose un moteur six cylindres en ligne de 3,0 litres développant 215 chevaux. Malgré son prix plus abordable, ce modèle présente une puissance un peu juste. La berline et la familiale 530i se révèlent un peu plus puissantes grâce à leur moteur six cylindres de 255 chevaux. La puissante 545i cède sa place en 2007 à la version 550i qui, grâce à son moteur V8 de 4,8 litres, dispose d’une puissance de 360 chevaux, soit un gain de 35 chevaux par rapport à la 545i 2006.

Tous les modèles, mis à part la 550i, peuvent être commandés en version à traction intégrale. Ce rouage intégral, baptisé Xdrive, découle des VUS du constructeur et maximise l’adhérence en répartissant, en condition normale, 40 % du couple aux roues avant et 60 % aux roues arrière ; cette caractéristique favorise ainsi les performances. Ce ratio pourra varier afin de compenser toute perte d’adhérence de l’une ou l’autre des roues.On retrouve finalement au sommet de la gamme la M5, véritable voiture mythique du constructeur. Cette dernière propose une puissance impressionnante de 500 chevaux grâce à son moteur V10 à 40 soupapes. Malgré son prix prohibitif, la M5 est un gage d’exclusivité et d’admiration.

Toute la vérité sur le iDrive

Même si les intentions de la Série 5 sont beaucoup plus sportives que luxueuses, tous les modèles bénéficient d’une liste d’équipements de série relativement complète. Cependant, plusieurs éléments intéressants sont relégués au catalogue des options, proposés à grands frais. Si la majeure partie des commandes sont simples à comprendre, on retrouve à l’intérieur le non moins controversé système multifonction iDrive.

Ce système est en fait le cœur des commandes de la voiture. Il est constitué d’une commande rotative pouvant aussi être déplacée dans quatre directions, d’un bouton menu et d’un écran d’affichage situé au milieu du tableau de bord. La majeure partie des fonctions (climatisation, audio, data, navigation et communication) sont disposées dans divers sous-menus accessibles par cette unique commande. Moi qui aime normalement tout ce qui est gadget dans une voiture, j’ai cherché à comprendre ce qui agace tant avec le système iDrive. En fait, c’est simple : si vous ne possédez pas de téléphone relié à la voiture ou n’utilisez pas l’ordinateur de bord, vous vous retrouvez avec un système complexe qui n’est utile que pour utiliser la radio ou le lecteur CD, puisque la climatisation est entièrement automatique. En d’autres mots, il est très pratique pour régler les moindres détails et fonctions de la voiture, mais une fois les différents paramètres ajustés, ce système devient fastidieux pour vos simples besoins quotidiens.

Le pardon inconditionnel

C’est sur la route que la BMW de Série 5 nous démontre toutes ses aptitudes. On oublie vite tout irritant possible et imaginable. Le tout débute par une position de conduite idéale, rapidement trouvée grâce à une colonne de direction télescopique et à des sièges permettant d’être ajustés dans les moindres détails. Même les appuis latéraux peuvent être resserrés pour plus de support. Une fois en marche, on découvre une voiture agile, étonnamment stable et capable d’avaler les kilomètres à grande vitesse. Le V10 de la M5, notre modèle d’essai, surprend par sa sonorité ainsi que par son incroyable puissance. Les chiffres sont d’ailleurs éloquents : 0-100 km/h en 4,7 secondes. Ça décoiffe !

La transmission séquentielle SMG à sept rapports se révèle pratique en ville, vous évitant de devoir constamment jouer de l’embrayage. En conduite plus sportive, elle appuie magnifiquement les performances de la voiture, surtout en vous permettant de garder les mains sur le volant. Un bouton sport modifiera la programmation de la boîte, offrant des changements un peu moins délicats, mais beaucoup plus rapides. Malgré les améliorations apportées, cette boîte demeure quelque peu rugueuse.
Une utilisation plus marquée de l’aluminium contribue à alléger le châssis tout en lui conservant une excellente rigidité.

On sent la voiture légère et maniable. Cette voiture se démarque d’autant plus dans les endroits où elle peut donner libre expression à ses compétences, soit sur piste ou dans des endroits où les vitesses limites sont plus élevées. Amplement sécuritaire, la M5 offre de nombreux systèmes actifs et passifs destinés à assurer votre sécurité et celle des passagers. En fait, un peu trop, puisque le système de contrôle de la traction vient aseptiser la conduite. Heureusement, une commande vous permettra de désactiver rapidement le tout et de redevenir maître de vos actions. La BMW de Série 5 offre le meilleur de tous les mondes. Pratique, spacieuse et performante, on peut tout lui pardonner.

feu vert

Performances relevés
Freinage mordant et endurant
Habitacle spacieux
Direction active
Tempérament sportif

feu rouge

Système iDrive peu convivial
Options coûteuses
Style controversé

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