En hiver, pour que ça coûte moins cher...

Publié le 7 janvier 2014 dans Conseils: Protégez votre auto par Nadine Filion

Économiser à la pompe en hiver, période de l’année où ça coûte le plus cher pour faire rouler sa voiture? Oui, c’est possible. Chaque année au Canada, près de 20 millions de véhicules parcourent quelque 182 milliards (milliards!) de kilomètres, brûlant des litres et des litres de carburant, rejetant des kilos et des kilos de CO2 dans l’atmosphère. Bonne nouvelle : vous pouvez diminuer votre facture à la pompe (et, du coup, votre empreinte écologique) même en hiver, période où le gaspillage atteint pourtant des sommets, avec tous ces moteurs qui tournent au ralenti.

Le démarrage par temps froid : ça fait mal

Depuis toutes ces années où vous conduisez en hiver, vous avez sûrement remarqué que la consommation en carburant monte en flèche pendant la froide saison. Parfois jusqu’à 50 % de plus qu’en été, pour un même court trajet. À qui la faute? Au démarrage à froid. Et c’est logique : lorsque froide, l’huile qui doit être pompée pour la lubrification des pièces est épaisse ne circule pas bien, forçant le moteur à travailler plus fort afin de surmonter la friction interne. De plus, le mélange carburant-air est plus riche du premier élément, ce qui rend sa combustion beaucoup moins efficace.

Pour empirer les choses, le convertisseur catalytique ne fonctionne pas tant qu’il ne s’est pas réchauffé, laissant passer à l’échappement toutes les émissions du moteur, sans aucun traitement. Bref, le démarrage par temps froid est assassin tant pour le portefeuille que pour l’environnement et, à long terme, pour le moteur lui-même.

La solution? Le bon vieux block-heater

La solution? Le bon vieux chauffe-bloc. Tout simplement. En effet, celui-ci permet de démarrer le moteur à demi réchauffé. La température optimale est donc plus rapidement atteinte, ce qui réduit l’émission de polluants et diminue substantiellement la consommation de carburant (jusqu’à 10 % à des températures de -20 degrés Celsius). L’automobiliste bénéficie aussi d’un démarrage instantané, sans stress inapproprié et usure prématurée pour le démarreur.

Sachez au passage que le chauffe-bloc n’a pas besoin d’être en service toute la nuit. Pour éviter un gaspillage d’électricité, installez une minuterie qui commandera l’allumage deux heures avant le départ – ça suffira amplement.

30 secondes de ralenti suffisent

Dans nos contrées qui savent se faire si nordiques, nombreux sont ceux qui, pour commencer la journée bien au chaud, ne jurent que par le démarreur à distance.

Mauvaise idée : le dispositif gaspille son lot de carburant s’il met le moteur en marche trop longtemps d’avance. Et par trop longtemps d’avance, on parle de tout délai qui dépasse… 30 secondes.

Il faut savoir que par un froid petit matin d’hiver, le moteur n’a besoin de tourner qu’une demi-minute avant que ne s’ébranle le véhicule. Toute séance supplémentaire de ralenti est un gaspillage pendant lequel le moteur ne fonctionne pas à sa température idéale. La combustion est alors incomplète, ce qui laisse des résidus pouvant se coller aux parois des cylindres ou endommager les éléments du moteur.

Contrairement à ce que la majorité pense, la meilleure façon de réchauffer un véhicule n’est pas d’en laisser tourner le moteur au ralenti — sans aller nulle part, rappelons-le… — mais bien de le conduire. En effet, ce n’est qu’en roulant que se réchauffent les roulements à billes des roues, la direction, la suspension, la transmission.  Cinq kilomètres suffiront, au cours desquels il est cependant recommandé d’éviter les grandes vitesses et les accélérations brusques.

Le mercure chute? Occupez-vous de vos pneus!

Les chutes du mercure ont un impact important sur les pneus et c’est pourquoi il faut régulièrement en vérifier la pression. Chaque chute de 10 degrés Celsius équivaut à une baisse de pression d’environ 1 lb-po2 (7 kPa). Et évidemment, qui dit pression basse, dit augmentation de la résistance au roulement, elle-même déjà accrue par la neige et autres belles substances frigorifiques avec lesquelles Dame Nature nous gâte.

Les pneus ont perdu 2 lb-po2 (14 kPa) de pression? Ça se traduira par une hausse de 1 % de la consommation en carburant. Peut-être que ce 1 % vous semble négligeable, mais sachez ceci : l’Office de l’efficacité énergétique du Canada estime que les pneus sous-gonflés coûtent inutilement aux automobilistes canadiens presque 400 millions de litres de carburant par année... À un prix moyen de 1,30 cent le litre d’essence régulière, ça représente annuellement un gaspillage de 520 millions de dollars.

Et c’est sans compter l’usure prématurée des pneumatiques : un pneu sous-gonflé de 6 lb-po2 (41 kPa) verra sa durée de vie diminuer de 10 000 km.

À la diète!

Vous le savez, poids et entraves à l’aérodynamisme influencent directement la consommation d’essence d’un véhicule. Voilà pourquoi, une fois l’hiver chose du passé, il faut retirer les lourds sacs de sel ou de sable qui encombrent le coffre arrière. De même, le porte-skis ou porte-bagages qui augmente inutilement la résistance au vent est invité, s’il ne sert plus, à disparaître avec l’arrivée du printemps.

Pour obtenir d’autres trucs et conseils afin de diminuer votre consommation en carburant, consultez Le guide du bon $ens au volant, publié par l’Office de l’efficacité énergétique du gouvernement du Canada (1 800 387-2000).

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