Buick RendezVous, la jeunesse au RendezVous

Publié le 8 mars 2005 dans 2005 par Jean-François Guay

Le printemps dernier, une page du grand livre de l'histoire automobile a été tournée lorsque l'usine GM de Lansing au Michigan a vu la dernière Oldsmobile sortir de sa chaîne de montage. La plus vieille marque automobile états-unienne avait été fondée en 1897 par Ransom E. Olds. Presqu'en même temps que l'on se recueillait sur la tombe d'Oldsmobile, la marque Buick fêtait ses cent ans. Fondée en 1903 par David Dunbar Buick, la Buick Motor Company avait été sauvée de la faillite par William C. Durant en 1904 pour ensuite être incorporée à son tour à la General Motors en 1908.

Dans le but d'éviter la tragédie d'Oldsmobile, les dirigeants de Buick ont décidé de concevoir de nouveaux modèles visant à relancer leur gamme vieillissante. Pour rester polis, disons que la volonté de renouveler l'ensemble des modèles visait également à rajeunir la clientèle... Quand on sait que la moyenne d'âge des acheteurs de Buick à la fin des années 90 sonnait celle de la retraite, on peut comprendre la stratégie de courtiser de jeunes acheteurs.

Pour ce faire, Buick a présenté de nouveaux modèles dont le premier a été le RendezVous qui avait donné le ton à une nouvelle catégorie qui regroupe désormais les Chrysler Pacifica, Cadillac SRX, Volvo XC90, et Ford Freestyle. Ces « véhicules génétiquement modifiés » (ou VGM) sont extrêmement polyvalents en offrant l'espace de chargement d'une minifourgonnette, la motricité d'un utilitaire sport, et le confort d'une berline de luxe.

Le RendezVous partage sa plate-forme avec le Pontiac Aztek. Toutefois, il se distingue de son cousin en proposant une carrosserie plus sobre, un comportement routier moins sportif et un habitacle plus cossu.

Un nouveau V6

Dans le but de respecter le plan de Buick consistant à satisfaire les besoins et le budget d'une plus large clientèle, le RendezVous est proposé en d'innombrables versions. Propulsées par le vétuste, mais fiable V6 de 3,4 litres, les versions CX et CXL peuvent être équipées de la traction avant ou intégrale et de deux ou trois rangées de sièges, tandis que la version Ultra, la plus luxueuse de la gamme, est équipée en série de l'intégrale et d'un nouveau V6 de 3,6 litres tout en aluminium à DACT et à calage variable des soupapes (VVT).

Depuis son lancement, le RendezVous souffrait du manque de puissance des 185 chevaux du V6 de 3,4 litres. Heureusement, l'élaboration des Cadillac CTS et SRX a obligé les motoristes de GM à concocter un V6 plus moderne qu'ils ont ensuite refilé à Buick. Sous le capot de la version Ultra, les 245 chevaux du V6 de 3,6 litres transforment radicalement la personnalité du RendezVous en permettant des performances qui correspondent à la nouvelle image jeunesse de Buick.

Pour vous rendre jusqu'à Blanc-Sablon ou pour remorquer une tente-roulotte dans le Parc Forillon, le 3,6 litres est mieux adapté que le 3,4 litres en délivrant 90 % de son couple entre 1 600 et 5 800 tr/min. Si vous comptez tirer la charge maximale autorisée de 1 588 kg, vous devez opter pour le « groupe remorquage » qui comprend, notamment, un correcteur automatique d'assiette qui maintient le véhicule de niveau dès que le circuit détecte un excès de poids à l'arrière.

Sur la route

Si le comportement routier de son rival Pacifica s'apparente à celui d'une familiale de luxe, celui du RendezVous est similaire à une minifourgonnette. Le réglage des suspensions favorise le confort plutôt que la tenue de route. Normal dites-vous ! Il s'agit d'une Buick ! Pour s'accrocher dans les virages, l'Ultra compte sur des gommes de 17 pouces. Le court rayon de braquage se fera apprécier dans les ruelles alors que le sonar de recul sera très utile pour les stationnements en parallèle.

La polyvalence d'un VGM

Pour affronter les caprices de dame nature, l'Ultra est équipé du rouage intégral Versatrak alors qu'il est offert en option dans les autres versions. Peu sophistiqué mais somme toute efficace, ce mécanisme dit réactif dirige la motricité vers l'essieu arrière lorsque les roues avant patinent. Sans transformer le RendezVous en véritable tout-terrain, ce système a le mérite de vous aider à grimper jusqu'au chalet ou à vous sortir d'un banc de neige.

À l'instar d'une minifourgonnette, le RendezVous peut accueillir sept passagers. De même, les différentes configurations des sièges permettent de diviser l'espace entre les occupants et les bagages. Toutefois, lorsque la troisième rangée est relevée, le coffre est presque inexistant. Afin d'augmenter l'espace cargaison, l'option du coffre de pavillon représente une alternative intéressante. À l'arrière, comme le dicte l'évolution automobile, les passagers peuvent visionner leur DVD favori sur un écran au plafond.

Par rapport à ses concurrents, le RendezVous propose une présentation plus relevée. Le choix des matériaux, des garnitures et des cuirs fait très chic. Par ailleurs, les passagers seront enchantés par les nombreux espaces de rangement. Quant au conducteur, il pourra se laisser guider par un système de navigation. Il est dommage que l'écran GPS ne soit pas plus grand. En effet, certains conducteurs devront renoncer à son utilisation faute de porter leurs verres correcteurs. Par ailleurs, cet écran devrait être déplacé vers la droite afin de libérer les commandes lilliputiennes du système audio qui sont obstruées par le levier de vitesses monté sur la colonne de direction.

Si vous envisagez l'achat d'un utilitaire sport ou d'une minifourgonnette, le RendezVous mérite réflexion.

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