Chevrolet S-10, un vétéran aguerri

Publié le 30 mars 2003 dans 2003 par Denis Duquet

Année après année, nous sommes obligés de vous répéter la même chanson en ce qui concerne le renouvellement des camionnettes Chevrolet S-10 et GMC Sonoma : l'arrivée d'un modèle de remplacement est imminente. Si nous jouons ainsi avec vous à la valse-hésitation, c'est tout simplement que le constructeur nous chante la même rengaine depuis des lunes. Au moins, cette fois, nous avons des nouvelles plus concrètes à annoncer puisque les modèles de remplacement sont prévus pour 2004. Du moins, jusqu'à ce que la direction de GM change d'idée une fois de plus.

En attendant, les modèles 2002 sont reconduits pour 2003 avec un minimum de modifications. Sur le plan mécanique, cela se limite à l'utilisation d'un système d'injection de carburant multipoint pour le moteur V6 Vortec 4300. La puissance demeure la même cependant ? 190 chevaux sur les modèles 4X4 et 180 sur les 4X2 ?, mais l'économie de carburant et le rendement de ce moteur sont améliorés. La plupart des acheteurs des versions à moteur V6 optent pour la boîte automatique à 4 rapports même s'il est possible de commander une boîte manuelle à 5 rapports. Si vous croyez que ce choix transformera votre S-10 ou votre Sonoma en camionnette sport, vous serez déÇu, car cette transmission en est une de camion avec des rapports passablement espacés et une course du levier décidément trop longue pour inspirer toute conduite enjouée.

Un autre moteur est au catalogue. Il s'agit d'un 4 cylindres de 2,2 litres d'une puissance de 120 chevaux. Offert exclusivement dans le modèle 2 roues motrices, il intéressera les personnes qui veulent économiser du carburant et qui n'ont pas à transporter des charges trop lourdes ou encore à effectuer des remorquages trop exigeants. Comme il s'agit de cas d'exception, la majorité des acheteurs optent pour le moteur V6 et la boîte automatique.

Cette combinaison est sans risque puisque ce moteur a fait ses preuves depuis plusieurs années. Sa consommation est tout à fait raisonnable avec une moyenne observée de 12,8 litres aux 100 km dans une Sonoma à cabine multiplace. De bonnes notes également pour la transmission automatique qui non seulement est fiable, mais dont le fonctionnement se révèle supérieur à celui de plusieurs autres modèles concurrents.

Choix multiples

Qui dit camionnette parle automatiquement de choix multiples en fait d'agencement de type de caisse et de cabine. Le S-10 et le Sonoma ne font pas exception à cette règle, même si certaines combinaisons sont impossibles à réaliser. Par exemple, les versions à cabine simple ne sont disponibles qu'avec 2 roues motrices. Les seules variantes sont alors le choix du moteur et la longueur de la caisse. La caisse longue avec ses 226 cm surpasse la version courte de 41 cm.

Le choix le plus populaire est sans conteste celui de la cabine allongée dotée d'une 3e porte du côté du conducteur. Il s'agit en fait d'un panneau sur charnières qui donne accès à l'espace derrière les sièges avant, surtout utilisé pour remiser les bagages. De petits strapontins permettent à de minuscules adultes ou à des enfants d'y être confortables pendant quelques minutes et très inconfortables la plupart du temps. Pas aussi moderne que celui des gros Chevrolet Silverado ou GMC Sierra, le tableau de bord affiche une présentation générale supérieure à la moyenne de la catégorie avec des boutons de commande bien identifiés, faciles d'accès et d'utilisation. Malheureusement, la finition laisse toujours à désirer, le tissu des sièges montre souvent un motif peu apprécié et la texture des plastiques est inégale.

Cabine multiplace

Cette année, j'ai eu l'occasion d'essayer un modèle GMC Sonoma à cabine multiplace. Très populaires au Japon et en Amérique du Sud, ces camionnettes compactes quatre portes sont en voie de prendre pied sur notre marché. Il est vrai que la longueur de la caisse, 140 cm seulement, ne permet pas le transport d'objets très longs, mais ce handicap est largement compensé par la possibilité d'accommoder trois passagers sur la banquette arrière. Ceux-ci seront un peu serrés, car le dégagement pour les jambes est assez limité, mais cela convient pour de courts et moyens trajets.

Les ingénieurs ont beau raffiner le châssis et insonoriser la cabine, une camionnette demeure toujours une camionnette. Ce qui signifie que la suspension arrière a été dessinée en prévision du transport d'une charge dans la caisse. Sans poids supplémentaire sur l'essieu arrière, celui-ci sautille sur mauvaise route et le train arrière devient indiscipliné. Avis à ceux qui craquent pour la silhouette élégante de la version multiplace, mais qui perdent de vue que l'utilisation première d'un tel véhicule est de transporter des objets. Une fois la caisse moyennement chargée, le confort de la suspension s'améliore de même que la stabilité en virage. Par contre, la direction demeure toujours vague au centre et son assistance variable devient parfois trop variable. Si vous acceptez ces limitations et un sous-virage assez prononcé, ces camionnettes ont un comportement routier quand même acceptable pour la catégorie. D'autant plus qu'une position de conduite élevée et des rétroviseurs de grandes dimensions facilitent les choses en conduite urbaine, de même que des accélérations et des reprises du moteur V6 légèrement supérieures à la moyenne.

La combinaison gagnante est sans aucun doute le modèle à cabine multiplace uniquement offert en version 4X4. Très polyvalent, il profite d'une suspension d'un confort acceptable et d'un agrément de conduite potable. Ce bel effort est toutefois trucidé par un prix de plus de 34 000 $, son plus gros handicap. La possibilité de pouvoir la commander en deux roues motrices rendrait cette option plus compétitive.

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