Chevrolet Avalanche, un petit peu de tout

Publié le 30 mars 2005 dans 2005 par Marc Bouchard

Penser Avalanche, c'est oublier la discrétion. Au contraire, elle fait plutôt partie de ces énormes camionnettes qui attirent le regard par leur taille, et qui font frémir tous ceux qui s'inquiètent de la consommation d'essence. Une costaude, une vraie, même si parfois, elle tente de se faire passer pour un simple utilitaire sport de bonnes dimensions. Pire encore, en offrant suffisamment d'espace pour six passagers, elle se donne presque des airs de véhicule familial.

Le moteur Vortec V8 de 5,3 litres qui l'équipe est suffisamment puissant avec ses 330 lb-pi de couple pour traîner ce mastodonte sans trop se faire prier, peu importe les circonstances. Et malgré le poids imposant de l'ensemble, on atteint facilement le 100 kilomètres/heures tout juste en 10 secondes. Ajoutez-y une capacité de remorquage de haut niveau (un peu plus de 3 200 kilos) et vous possédez vraiment un véhicule utilitaire de grand calibre.

Mais la force brute ne suffit pas à la digne Avalanche. Il faut aussi lui ajouter le confort et surtout, l'espace et l'ingéniosité. Car en plus d'avoir des proportions imposantes, la grande camionnette GM bénéficie d'un système ingénieux d'aménagement de la courte boîte de transport qui permet d'utiliser à sa pleine capacité la courte boîte de transport

En fait, l'Avalanche, c'est presque un casse-tête tellement les morceaux de la boîte de chargement arrière sont nombreux, et peuvent s'utiliser de différentes façons. Sans trop d'efforts - il suffit en fait d'abaisser la banquette arrière au complet et d'ouvrir le panneau qui sépare l'habitacle de la boîte de chargement - on peut aisément glisser des pièces de 4 pieds sur 8 pieds et les transporter sans que rien ne dépasse.

En position normale, les panneaux ferment hermétiquement l'espace de chargement, laissant une boîte où l'on peut sans difficulté transporter nos bagages sans encombrer inutilement la cabine.

Mieux encore, ce grand utilitaire joue les limousines lorsqu'on s'installe dans l'habitacle. Évidemment, avis aux petites personnes, il faut s'attendre à grimper un peu pour monter à bord de l'Avalanche.

Une fois rendu à l'intérieur par contre, pas question de manquer d'espace. Six personnes (3 plus 3) profiteront d'un dégagement abondant pour la tête et les jambes. Comme c'est l'habitude, les passagers arrière auront droit à une banquette un peu moins amicale, mais tout de même digne de mention puisqu'elle ne risque pas de créer d'inconfort même pour de longues distances.

À l'avant, les sièges offrent un excellent support latéral, mais sont un peu bas en face de l'immense tableau de bord qu'abrite l'Avalanche. Il faut donc utiliser au maximum les différents réglages du siège pour parvenir à une position de conduite agréable et efficace. Pour contribuer à rendre plus confortable la randonnée pour les conducteurs de toutes tailles, on a installé de série les pédaliers électriques sur plus de cinq des groupes d'équipements.

Une fois la bonne position trouvée, conduire l'Avalanche est un véritable charme. Le tableau de bord est rempli d'accessoires d'une simplicité d'utilisation désarmante. La chaîne audio est agréable, et rend bien la qualité des enregistrements, sans pour autant donner l'impression d'être dans une salle de concert.

Notons que, parmi les améliorations pratiques pour 2005, on compte les commandes audio au volant de série sur tous les modèles et un centralisateur informatique de bord qui surveille jusqu'à 34 paramètres. Cette fois cependant, il faudra prendre quelques minutes pour bien en comprendre le fonctionnement.

La campagne ou le chantier

Sur la route, l'Avalanche a aussi un comportement efficace. Même si la direction est parfois un peu floue, ce qui oblige à des corrections fréquentes, le comportement routier de la camionnette est exceptionnel. La souplesse de la suspension (j'avoue même avoir été étonné par sa douceur de roulement) permet de franchir les obstacles et les hasards de la route sans heurts.

Évidemment, en mode quatre roues motrices - car l'Avalanche dispose d'un système à quatre roues motrices que l'on peut enclencher avec des boutons poussoirs au tableau de bord - on ressent un peu plus durement les difficultés du parcours. Mais peut-être aussi est-ce dû au fait que l'on a tendance à emprunter des chemins un peu plus dégradés.

La seule véritable faiblesse de l'Avalanche concerne les freins qui, même s'ils sont munis du système ABS, n'offrent pas toute la fermeté voulue. D'une part, les ABS laissent passer quelques glissements (rien de grave, mais tout de même) alors que d'autre part, il faut appuyer avec une grande volonté sur la pédale pour effectuer un freinage d'urgence. Une habitude qui s'acquiert sans doute, mais qui allonge un peu les distances de freinage.

Quant à la transmission électronique à quatre vitesses, elle répond avec une certaine précision aux exigences, mais a parfois quelques faiblesses lorsqu'elle est sollicitée trop brusquement. Il faut plutôt y aller en douceur, ce qui étonne sur un véhicule de cette envergure.

Outil de travail, certainement, mais l'Avalanche est probablement plus près que n'importe lequel de ses concurrents d'être un véhicule de ville. Pour celui qui n'a pas peur des grandes dimensions en tout cas.

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