Dodge Durango, fini le bricolage !

Publié le 30 mars 2004 dans 2004 par Denis Duquet

Lorsque le premier Durango est arrivé sur le marché en 1998, il permettait à Dodge de combler un vide dans son catalogue sans pour autant nuire aux modèles de la division Jeep. Vous avouerez que l'exercice était passablement délicat puisque Jeep est synonyme de conduite hors route et de véhicule 4X4. Comment permettre à la division Dodge de se pointer sur le lucratif marché des VUS sans porter ombrage aux ventes de Jeep et sans se casser la gueule ?

Il fallait un certain doigté et force est d'admettre que l'opération a été un succès. Les responsables du développement du Durango ont pris la sage décision de concevoir un véhicule dérivé de la camionnette Dakota surtout capable de remorquer de lourdes charges. Cela évitait trop de similitudes avec le Jeep Grand Cherokee, vraiment plus luxueux et doté d'une transmission intégrale plus sophistiquée.

Malgré tout, les origines un peu frustes de ce Dodge étaient de plus en plus apparentes par rapport à une concurrence qui s'est presque complètement renouvelée depuis son lancement. Cette fois, les ingénieurs ont eu davantage de temps à leur disposition pour concevoir quelque chose de moderne et de plus performant.

Plus gros, plus puissant

Même si le Durango de la première génération n'était pas petit, les occupants de la troisième rangée de sièges s'y trouvaient plus ou moins confortables. Et si cette banquette était simple à remiser, ce mécanisme tenait plus du bricolage que de la production en série. C'est pour corriger ces faiblesses que le nouveau Durango est plus long de 17 cm, plus large de 15 cm et plus haut de 7 cm. Cela permet d'améliorer l'habitabilité et d'offrir de précieux centimètres en espace supplémentaire aux occupants de la troisième rangée. Il faut également ajouter que l'opération de remisage de ce troisième siège est rendue plus facile grâce au mécanisme Fold and Tumble. Comme le signifie cette appellation anglaise, les dossiers sont repliés avant que l'ensemble du siège bascule vers l'avant pour assurer un plancher de chargement plat. Selon les affirmations des ingénieurs de Dodge, le Durango offre un plus grand espace de chargement que les Chevrolet Tahoe, Ford Expedition et Toyota Sequoia tout en étant plus petit de l'extérieur.

Mais il n'y a pas que les dimensions qui ont progressé, la puissance du plus gros moteur disponible a fait un bond de 100 chevaux. En effet, le nouveau moteur Hemi 5,7 litres remplace le V8 de 5,9 litres et personne ne se plaindra de la disparition de ce dernier qui consommait beaucoup. En plus d'offrir plus de puissance, le Hemi consomme 10 % de moins que le 5,9 litres. Et il est certain que plusieurs acheteurs vont opter pour le Durango en raison de la présence de ce moteur d'appellation mythique qui se veut un fier héritier du légendaire moteur Hemi des années 1960. Si vous n'avez pas besoin de ses 345 chevaux pour vous rendre du point A au point B, vous pourrez jeter votre dévolu sur le V8 de 4,7 litres dont les 230 chevaux permettent d'affronter pratiquement toutes les tâches pouvant être imposées à ce gros VUS. Enfin, pour les personnes qui apprécient un moteur de cylindrée plus modeste et plus économique, il est possible cette année de commander le V6 3,7 litres dont les 215 chevaux ne sont pas à ignorer. Les deux moteurs V8 sont couplés à une boîte automatique à cinq rapports tandis que le V6 est livré avec une automatique à quatre rapports.

Bien entendu, le châssis autonome est tout nouveau et composé de plusieurs pièces formées par pression hydraulique. La suspension arrière est dorénavant constituée de ressorts hélicoïdaux tandis que l'essieu rigide est lié au châssis par des bras multiples et un lien Watt. C'est une amélioration très importante, car les ressorts elliptiques du modèle de première génération ne pouvaient pas toujours maîtriser les routes en mauvais état.

Du solide

La silhouette du nouveau Durango a été spécialement conÇue pour donner des airs de costaud à ce VUS et cette allure n'est pas de la frime. La conduite d'un Durango propulsé par le moteur Hemi donne des sensations de solidité, d'efficacité et de puissance. Pas besoin d'être un spécialiste de la conception de véhicules pour se rendre compte que ce nouveau venu est plus rigide, la suspension mieux réussie et les performances du moteur en mesure d'impressionner le plus blasé. Et cette combinaison n'est pas uniquement conÇue pour déambuler sur les boulevards. La capacité de remorquage est de 4038 kg tandis que la soute à bagages possède une capacité de 1905 litres derrière la seconde rangée de sièges. Il faut également souligner que le tableau de bord ne ressemble pas à celui d'une camionnette économique comme c'était le cas auparavant. On y trouve la même qualité de matériaux, la même précision d'assemblage et la même sobre élégance que dans un Chrysler Pacifica. Par contre, la présentation extérieure est l'objet de plusieurs discussions. La partie avant comprend une grille de calandre fort imposante qui semble empruntée à la camionnette Ram et qui manque de subtilité.

S'il est vrai que le modèle équipé du moteur V8 Hemi est le plus spectaculaire, cela ne signifie pas pour autant qu'il faille ignorer les autres groupes propulseurs. La plupart des gens opteront sans doute pour le moteur V8 de 4,7 litres qui consomme moins que le Hemi tout en offrant tout de même une puissance adéquate dans la plupart des cas. Et si vous ne prévoyez pas de tracter une remorque, les 215 chevaux du moteur V6 suffisent amplement.

Bref, le nouveau Durango conserve le caractère costaud de l'ancien tout en étant nettement plus sophistiqué.

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