GMC Envoy, transformation, luxe et aventure
Après avoir été la lanterne rouge du peloton des VUS intermédiaires avec ses vétustes Chevrolet Blazer et GMC Jimmy, GM a renversé la vapeur de faÇon spectaculaire avec une nouvelle génération apparue en 2001 qui a permis de concilier la robustesse des modèles traditionnels à la sophistication des nouveaux arrivants sur le marché. Mais il ne s'agissait que d'un début puisque des versions B à empattement allongé sont apparues, sans compter que Buick s'interpose dans cette catégorie avec le Rainier.
Mais avant de parler de ce nouveau venu qui remplace en pratique l'Oldsmobile Bravada, il faut consacrer quelques lignes à la nouvelle version XUV du GMC Envoy. Pour en faire une description sommaire, disons qu'il s'agit d'un modèle XL dont la troisième rangée de sièges a été éliminée. Celle-ci a été remplacée par une paroi escamotable similaire au Midgate du Chevrolet Avalanche. Mais, cette fois, la lunette est actionnée par un moteur électrique tandis qu'un système de verrouillage électrique ainsi qu'une barre de torsion en sa partie inférieure facilitent grandement le maniement de cette « porte ». Une fois en place, le Midgate isole l'habitacle de la soute à bagages. Le plancher et les parois de celle-ci sont recouverts d'un matériau résistant aux éraflures tandis que toute cette section est imperméabilisée grâce à la présence de trous de drainage. Il est donc possible de transporter des matières salissantes comme de la terre, du sable ou du gravier pour nettoyer ensuite avec un jet d'eau sous pression. De plus, un vaste toit ouvrant arrière s'escamote vers l'avant, transformant pratiquement cet Envoy excentrique en camionnette. Cette grande ouverture permet le transport d'objets verticaux. Et il est possible d'accéder à cet espace de chargement par l'intermédiaire d'un hayon à double ancrage. Deux commutateurs placés sous la barre chromée surplombant la plaque d'immatriculation permettent soit d'ouvrir le hayon arrière de gauche à droite après avoir abaissé la lunette arrière ou encore comme un panneau horizontal.
Le XUV sera certainement l'une des grandes vedettes du marché en 2004. Il peut être commandé avec le six cylindres en ligne de 4,2 litres de 275 chevaux ou encore avec le moteur V8 5,3 litres de 290 chevaux. Ce dernier, en raison de son couple plus important, se prête mieux au remorquage de charges lourdes que le six cylindres.
Ce champion de la polyvalence se conduit comme une version régulière de l'Envoy, mais il faut souligner une certaine lourdeur du train arrière en raison du surplus de poids causé par la présence de ces nouveaux accessoires d'accessibilité que sont le hayon arrière modulaire et le Midgate. Malgré tout, le XUV est certainement la nouveauté la plus ingénieuse en 2004.
Buick ou Chevy ?
Tandis que l'Oldsmobile Bravada s'apprête à nous fausser compagnie, le Buick Rainier entre en scène. Un peu comme l'Oldsmobile, il n'est offert qu'avec empattement court et sa suspension est davantage axée sur le confort. Extérieurement, les stylistes ont fait appel à une grille de calandre ovale fortement en évidence qui ressemble à celle du RendezVous ; il est donc facile de différencier le Rainier de l'Envoy et du TrailBlazer. Dans l'habitacle, le tableau de bord se démarque des deux autres avec ses instruments de couleur argent et des aiguilles vertes. En général, la présentation est plus sobre que celle de l'Envoy, mais moins élémentaire que celle du TrailBlazer. Pour plusieurs, ce sera la solution du juste milieu. Et cette Buick sera la seule du lot à offrir un moteur V8 avec un empattement court. Sur la route, c'est la version dont le comportement général s'apparente le plus à celui d'une voiture ; le V8 fait surtout sentir sa présence lors des reprises. Il ne faut pas pour autant ignorer le six cylindres dont les prestations sont presque similaires, mais qui se prête un peu moins au remorquage. Bref, le Rainier vise ni plus ni moins le même marché que le Bravada qui constituait une option alternative intéressante pour les personnes à la recherche d'un véhicule plus sportif qu'utilitaire.
Le troisième membre de ce trio est le Chevrolet TrailBlazer, un peu moins luxueux que les deux autres. Sa vocation semble plus utilitaire et il est d'ailleurs impossible de commander la suspension arrière pneumatique comme c'est le cas pour les deux autres modèles. Il en résulte un certain inconfort sur les chaussées dégradées, mais le prix est nettement plus attrayant. Pour le reste, ce Chevy est offert en version à empattement court et allongé comme l'Envoy. L'incontournable moteur V8 de 5,3 litres est également au catalogue, tout comme le six cylindres de 4,2 litres. Il faut souligner que ce moteur à double arbre à cames en tête est l'un des plus sophistiqués et des plus performants de sa catégorie. Chez GM, les ingénieurs nous parlent de la puissance d'un moteur V8 et de la consommation d'un six cylindres, mais force est d'admettre que ce « six » consomme presque autant qu'un V8. À sa décharge, ajoutons que j'ai conduit des VUS compacts dotés d'un petit V6 3 litres dont la consommation d'essence était supérieure à celle de ce six en ligne malgré un déficit de 75 chevaux ! Bref, il faut toujours placer les choses en perspective.
Davantage ciblé vers une utilisation hors route que les deux autres modèles, ce Chevrolet devrait intéresser les chasseurs et les pêcheurs qui sont les acheteurs habituels de tels véhicules. D'ailleurs, le TrailBlazer est un tout-terrain possédant toute la robustesse nécessaire pour revenir intact de randonnées hors route assez exigeantes. Pour d'autres, la seule présence du n?ud papillon Chevrolet sur la calandre suffira.