Mercedes-Benz Classe C, révision

Publié le 30 mars 2004 dans 2004 par Denis Duquet

En attendant la Classe A, les modèles de Classe C chez Mercedes permettent d'accéder au prestige de la marque sans avoir à faire sauter la banque. Les premières versions de cette série ne payaient pas de mine avec leur modeste moteur quatre cylindres Kompressor et leurs sièges en vulgaire « cuirette ». La nouvelle génération de cette lignée a fait fi du passé lors de son arrivée sur le marché au tournant du siècle. Non seulement son style empruntait plusieurs éléments à la prestigieuse Classe S, mais l'habitacle n'était plus aussi tristounet.

De plus, le nombre des modèles a augmenté de même que les groupes propulseurs et les options. Bref, il y en a à peu près pour tous les goûts et tous les budgets entre la C240 à 38 000 $ et la C32 AMG à environ 67 000 $. Il est également important de souligner que la transmission intégrale 4Matic est désormais offerte dans presque tous les modèles ; cela transforme du tout au tout la perspective. Du fait qu'il a été modifié et modernisé au cours de l'année dernière, le système 4Matic représente sans aucun doute le meilleur du genre présentement sur le marché. Cette transmission intégrale est transparente en utilisation normale, mais elle est drôlement efficace pour assurer une traction sans faille, même sur des surfaces à faible coefficient d'adhérence. Ce brio a d'ailleurs été démontré lors de notre « match de la glisse » publié en première partie de cet ouvrage. Les rouages intégraux à commande électronique sont souvent peu appréciés des amateurs de 4X4, mais sont faits sur mesure pour une berline comme la C320.

Un impressionnant duo

Dans le cadre d'essais hivernaux, nous avons eu l'opportunité de piloter successivement les modèles C240 et C320. Si la version équipée du moteur V6 de 3,2 litres proposait 47 chevaux de plus que la C240, cette dernière ne souffrait pas tellement de la différence en conduite de tous les jours même s'il fallait environ 2,5 secondes de plus pour stopper le chrono lors d'un 0-100 km/h. Comme tout le monde avant moi, il me faut accorder de très bonnes notes à la boîte automatique à cinq rapports qui semble tirer tout le potentiel de chaque moteur. Pour sa part, la boîte manuelle à six rapports fait bon ménage avec le nouveau moteur quatre cylindres 1,8 litre Kompressor de 189 chevaux malgré une course du levier un peu imprécise. Ce moteur suralimenté est offert dans le coupé sport et la berline.

Jadis, les véhicules de la Classe C ne privilégiaient pas tellement l'agrément de conduite. Les principaux arguments plaidant en sa faveur étaient surtout la solidité de la caisse, la durabilité de la mécanique et les cotes de sécurité. La nouvelle génération propose un comportement routier beaucoup plus dynamique. Ce n'est pas aussi sportif qu'une BMW de Série 3 ou encore une Infiniti G35, mais il en découle un heureux mélange d'agilité, de solidité et d'assurance sans équivoque. Il s'agit d'une authentique Mercedes qui ne se fait pas prier pour aller s'amuser sur les routes secondaires. La suspension est toujours assez souple et c'est l'incroyable rigidité de la caisse qui permet de tels réglages. Lorsqu'on rencontre un cahot, on a toujours l'impression que les amortisseurs accomplissent leur travail. Enfin, comme dans presque toutes les autres berlines de la marque, la direction se fait toujours légèrement prier pour rompre la linéarité de sa course afin d'amorcer un virage.

Comme il se doit, l'habitacle est d'une finition exemplaire, la qualité des matériaux est meilleure que chez la plupart de ses concurrentes et les sièges avant sont confortables en plus d'offrir un bon appui latéral. Toutefois, les personnes de grande taille doivent littéralement contourner le pilier « B » pour prendre place à l'avant tandis que les places arrière peu spacieuses sont adaptées plus à des adolescents de petite taille qu'à des joueurs de football.

Et je ne sais pas si les commandes de la climatisation, du système de navigation par satellite et de la radio sont un test d'aptitude quelconque, mais je dois avouer que j'ai loupé mon examen. Enfin, il est toujours aussi scandaleux que le lecteur CD soit toujours optionnel dans plusieurs modèles.

N'oubliez pas la familiale

S'il fallait décrire une voiture de luxe idéale pour le Québec, la familiale C320 4Matic figurerait certainement parmi les finalistes. En effet, cette Mercedes permet de transporter beaucoup de bagages tout en étant d'un encombrement réduit. Elle est plus agile que la Classe E en plus de coûter beaucoup moins cher. L'E320 familiale est plus pataude tout en étant capable de transporter plus de bagages et d'offrir un ingénieux système de rétention des objets placés dans le coffre. Mais elle offre un agrément de conduite plus mitigé.

Mon choix irait vers la C320 à rouage intégral. La possibilité de bénéficier en tout temps de quatre roues motrices est un atout non négligeable compte tenu des caprices de notre climat. Ce qui est encore mieux, c'est que, autant dans la berline que dans la familiale, le rouage 4Matic fait la nique à tous les autres systèmes présentement sur le marché. De plus, il a été programmé pour privilégier légèrement le transfert de la puissance aux roues arrière afin de nous faire ressentir les mêmes sensations de conduite que dans une propulsion.

Comme tous les autres modèles de la Classe C, le break (comme disent les FranÇais) est doté d'un tableau de bord dont certaines commandes ne sont pas nécessairement des plus faciles à identifier et à utiliser. Si ces Mercedes ont une faiblesse, c'est bien cette ergonomie de pseudo science-fiction qui doit en faire rager plusieurs. Mais Ça demeure un faible tribut à payer lorsqu'on commence à magasiner et à faire le jeu des comparaisons.

Share on FacebookShare on TwitterShare by email
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×