Nissan Maxima 2012- Bonne auto cherche proprio
Il n'y a pas si longtemps encore, lorsqu'on parlait des produits Nissan, deux modèles nous venaient automatiquement à l'esprit : Maxima et Pathfinder. Les autres véhicules étaient demandés, mais ce duo dominait toute la famille. Puis, au fil des années, l'offre de ce constructeur ainsi que les goûts de la clientèle se sont modifiés, tant et si bien que nos deux vedettes d’hier jouent maintenant des rôles secondaires. Dans les deux cas, Nissan peut se consoler puisque l’Altima et le Murano ont pris le relais.
Depuis son lancement en 1993, l'Altima n'a cessé de faire la vie dure à la Maxima. Cette intermédiaire destinée exclusivement au marché nord-américain possédait lors de son arrivée − et possède toujours −, des dimensions et des caractéristiques techniques qui la rapprochent étroitement de sa grande sœur. Par contre, une motorisation plus modeste est offerte en équipement de base et le moteur V6 n'est pas de série comme c'est le cas avec la Maxima.
Devant la baisse des ventes de la Maxima, la direction de Nissan a conçu plusieurs versions au cours de la dernière décennie, et ce, avec plus ou moins de succès. Celle-ci se trouve en effet coincée entre l’Altima aux dimensions semblables, mais qui coûte moins cher, et la gamme Infiniti, plus prestigieuse et plus luxueuse.
Mais après plusieurs années de tâtonnements, on a finalement trouvé un bel équilibre pour la version 2012, tant sur le plan esthétique que technique. Mais est-ce suffisant pour convaincre les acheteurs?
Élégante mais…
Pendant des années, les planificateurs ont tenté de jouer la carte du luxe et de la sportivité mais en vain. Finalement, en 2012, ils ont réussi à combiner les deux éléments et la voiture est vraiment élégante. Cette année, la grille de calandre a légèrement été modifiée afin de mieux l’harmoniser avec le reste de la partie avant. Le modèle que nous avons conduit était pourvu d’un petit déflecteur monté sur le couvercle du coffre, ce qui donne un peu plus de mordant à l’apparence de la voiture. Sur notre Maxima d'essai, l’élégance des roues en alliage est également digne de mention. Des jantes de 19 pouces font partie du groupe Sport et sont équipées de pneus de cote V en été. Toutefois, la silhouette est passablement discrète, de sorte qu'il est difficile pour cette berline de se démarquer sur la route face à ses concurrentes.
La présentation de l'habitacle est réussie, pareillement pour la disposition des commandes et la qualité de la finition. Les sièges sont confortables et offrent un bon support latéral. Selon le niveau d'équipement choisi, vous pouvez obtenir des sièges baquets aux places arrière, un toit ouvrant aux places avant et un toit panoramique pour les places arrière. On a vraiment l'impression d'être dans un véhicule de catégorie supérieure lorsqu'on roule dans une Maxima équipée des trois groupes d'options que sont les ensembles Navigation, Sport et Privilège.
Cependant, certaines commandes ne sont pas faciles à apprivoiser, surtout le bouton de gestion du système audio qui porte à confusion. Par ailleurs, la qualité sonore est excellente. Une bonne note également pour le système de navigation dont l'affichage est original et pratique.
Sage comme une image
Au chapitre de la mécanique, c'est vraiment positif. En effet, l'incontournable V6 de 3,5 litres demeure toujours l'un des meilleurs moteurs sur le marché. Au fil des années, il a connu de nombreuses améliorations afin de hausser son rendement, sa fiabilité et sa douceur. Ses 290 chevaux assurent de bonnes performances car il faut 6,4 secondes pour boucler le 0-100 km/h. De plus, compte tenu des dimensions de la Maxima, sa consommation peut être qualifiée de raisonnable puisqu'elle est inférieure à 11 litres aux 100 km. La seule transmission disponible est une boîte à rapports continuellement variables. Plusieurs personnes s'inquiètent de ce genre de transmission, mais force est d'admettre que Nissan produit l'une des meilleures sur le marché. En outre, les passages de rapports simulés sont gérés à l'aide de palettes placées derrière le volant.
Sur la grande route, une fois lancée, la Maxima est vraiment dans son élément. La stabilité directionnelle est bonne et la tenue de route légèrement supérieure à la moyenne. Par contre, la direction pourrait être un peu moins assistée et plus précise. Et en accélérant fortement, on ressent toujours un effet de couple dans le volant. Les ingénieurs de Nissan ont réussi à minimiser cet inconvénient, mais c'est encore perceptible.
Somme toute, la Maxima est une bonne voiture. Son problème : elle manque de personnalité et sa conduite est quelque peu soporifique. Ce qui explique pourquoi les acheteurs sont tentés de se procurer des voitures plus typées et plus intéressantes à conduire. Et souvent, compte tenu de la différence de prix par rapport à une Infiniti G37, c’est cette dernière qui l’emporte.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Nissan Maxima 2012 |
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Version à l'essai | 3.5 SV |
Fourchette de prix | 37 880 $ |
Prix du modèle à l'essai | 45 000 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 10,9 / 7,7 / 10,8 L/100km |
Options | Ensemble sport, Ensemble navigation, Ensemble privilège |
Modèles concurrents | Acura TL, Chevrolet Impala, Chrysler 300, Dodge Charger, Ford Taurus, Hyundai Genesis, Lexus ES, Lincoln MKZ, Toyota Avalon, Volvo S60 |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Raisonnable compte tenu des dimensions |
Valeur subjective | Manque de personalité |
Esthétique | Élégante mais sans plus |
Confort | Sièges avant confortables |
Performances | Équilibrée pour la catégorie |
Appréciation générale | Ses ennemis sont dans la famille |