Dodge Charger 2012, délicieusement rebelle
À une époque ou la majeure partie des berlines intermédiaires ont des styles similaires et sont affublées d’une rectitude politique de plus en marquée, il est bon de voir un modèle qui continue de faire bande à part et qui mise toujours sur l’émotion. Depuis son retour en 2006, on apprécie la Dodge Charger pour son riche passé, pour son style typique et surtout pour l’émotion qu’elle dégage. C’est encore plus vrai lorsque l’on retrouve sous son capot le moteur HEMI ou le bestial V8 de 6,4 litres de la version SRT8.
Trois moteurs, trois personnalités
La Dodge Charger 2012 est proposée en de multiples versions et avec un choix de moteurs qui procurent tous à la voiture un caractère différent : prix plus abordable, économie de carburant plus marquée, une puissance féroce, tous les choix sont bons! À la base, il y a le six cylindres Pentastar, moteur monté à bord de pratiquement tous les véhicules du constructeur. Il s’avère moderne et efficace avec ses 292 chevaux et son couple de 260 lb-pi.
La grande nouveauté pour 2012 touche l’arrivée d’une nouvelle boîte automatique optionnelle, non pas à six, mais à huit rapports. Cette dernière est certainement à considérer puisqu’elle offre une alternative plus intéressante que l’automatique à cinq rapports livrée de série. Contrairement à ses principales rivales, la Charger peut être mue par les quatre roues grâce à un rouage intégral qui assure une motricité accrue sur chaussée mouillée ou dans la neige.
La Charger R/T reçoit de nouveau le V8 5,7 HEMI de 370 chevaux qui en donne plus que ce que le client demande. Moins économe en raison de sa puissance et de sa transmission automatique à cinq rapports − la seule proposée −, ce moteur profite tout de même du système MDS de désactivation des cylindres, une technologie qui coupe quatre des huit cylindres lorsqu’il est moins sollicité. Voilà un moulin qui plaira aux nostalgiques, mais il devient difficile de recommander cette motorisation face à un V6 et sa nouvelle boîte à huit rapports.
Quant à la version SRT8, authentique emblème de puissance, elle reçoit cette année sous le capot un V8 de 6,4 litres développant 470 chevaux, le même que celui de la Challenger. Il transforme la Charger en véritable bolide et rappellera de beaux souvenirs à ceux qui ont connu l’époque bénie des muscle cars.
Du beau boulot, surtout à l’arrière
Au chapitre du style, le constructeur a fait du beau boulot lors de la refonte de 2011. De ce côté, la nouvelle Charger n’a rien à voir avec les berlines intermédiaires de la concurrence : c’est une voiture qui a du caractère et qui est rapidement reconnaissable. Il faut toutefois être amateur du genre. L’avant demeure similaire à la précédente Charger avec son aspect agressif et intimidant. C’est surtout à l’arrière que l’on remarque les principales nouveautés, lesquelles tranchent radicalement d’avec la génération antérieure. Depuis l’an dernier, le style reprend un peu plus celui de la Challenger. Bref, elle est tout simplement magnifique!
À bord, c’est aussi plus réussi
Si l’on évalue toutes les améliorations apportées, le travail le plus remarquable a certainement été effectué à l’intérieur. Oubliez ce que vous avez connu à bord des véhicules Dodge, on a finalement compris que l’on ne peut plus s’en tirer avec des habitacles bas de gamme. La finition intérieure et le choix des matériaux de la nouvelle Charger n’ont rien à voir avec le modèle antérieur. Par exemple, les panneaux de porte ont une finition et une qualité d’assemblage beaucoup plus soignées.
Même constat pour l’ensemble du tableau de bord dont l’instrumentation arbore un style beaucoup plus moderne et très réussi. L’ensemble est lisible, bien présenté et simple à comprendre tout en étant très esthétique. On perçoit immédiatement l’attention portée aux détails, notamment les différentes garnitures et le rétroéclairage omniprésent. Le volant procure une bonne prise en main et un touché beaucoup plus agréable. La Charger profite aussi d’un système d’écran tactile, ce dernier permettant de contrôler entre autres la climatisation et la chaîne audio. C’est simple et intuitif.
Au volant du la Charger R/T, l'opération de charme débute lorsqu'on entend la riche sonorité du moteur. Certains plongeront rapidement dans le passé, le tout étant encore plus impressionnant en accélération. Aucun problème pour accéder aux autoroutes ou pour dépasser un autre véhicule, le moteur HEMI répond présent à tout coup. Sur la route, on apprécie la suspension ferme qui favorise le maintien de la voiture en virage. Cependant, la direction s'avère un peu trop surassistée, on souhaiterait percevoir un peu plus de sensations de la route. Après tout, la Charger se veut sportive!
La Charger n’est certainement pas un véhicule qui plaira à tous. Mais pour ceux qui veulent un véhicule différent, avec du caractère, vous avez frappé à la bonne porte.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Dodge Charger 2012 |
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Version à l'essai | R/T |
Fourchette de prix | 29 995 $ – 47 995 $ |
Prix du modèle à l'essai | 45 145 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 13,5 / 8,0 / 12,8 L/100km |
Options | Ensemble éclair (2 500$), Ensemble Audio (500$), Ensemble intérieur en cuir (750$), régulateur de vitesse adaptatif (900$), Ensemble super piste (500$) |
Modèles concurrents | Buick LaCrosse, Chrysler 300, Ford Taurus, Nissan Maxima |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | |
Valeur subjective | |
Esthétique | |
Confort | |
Performances | |
Appréciation générale |