Infiniti G35/G35x Berline, encore plus attrayante

Publié le 22 mars 2005 dans 2005 par Jean-Georges Laliberté

Suite au succès critique et commercial qu'elle a remporté depuis son introduction en 2003, il eût été naturel, sinon compréhensible, que la berline Infiniti G35 nous revienne inchangée en 2005. D'autant plus que 2004 a aussi été fertile en nouveautés, avec l'arrivée de la version G35x à traction intégrale.

Serait-ce le souvenir du temps où la G20 n'intéressait personne, qui agit comme aiguillon ? Toujours est-il qu'Infiniti s'est remis au travail, et trouve à nouveau moyen de faire parler de sa berline sport.

Au menu : des retouches stylistiques intérieures et extérieures, de même qu'une augmentation de puissance de son unique moteur, un V6 de 3,5 litres.

Les 260 chevaux et 260 lb-pi de couple qu'il délivrait, s'élèvent cette année (les données ne sont pas définitives) à 277 chevaux et 270 lb-pi. Rien de majeur, donc, mais c'est assez pour que la G35 puisse à nouveau se vanter d'offrir le plus de puissance dans sa catégorie, ex aequo avec la Acura TL (au couple inférieur). Le 3,5 litres, pour en revenir à lui, démarre au quart de tour, et réagit nerveusement à la moindre sollicitation de l'accélérateur. Sa puissance est acheminée aux roues arrière par le biais d'une automatique séquentielle à 5 vitesses bien étagée et d'une douceur exceptionnelle, ou d'une manuelle à 6 rapports qui n'est cependant offerte qu'avec la propulsion.

POUR LES « SPORTS D'HIVER »

Le positionnement idéal du moteur, en retrait de l'essieu avant, permet d'obtenir une distribution 52/48 du poids avant/arrière, rapport qui passe à 50/50 en accélération. À ce bel équilibre des masses, s'ajoutent une plate-forme extrêmement rigide et des suspensions sophistiquées qui favorisent un comportement routier d'une grande neutralité sans sacrifier au confort. Belle-maman peut monter à bord sans craindre de se faire secouer; la ballade est fort civilisée pour une voiture aussi alerte, même si les réactions de la suspension sont plus sèches que celle d'une BMW 330xi au volant de laquelle je venais de parcourir 1 000 km. Malgré ces légères raideurs, les amortisseurs arrivent quand même trop facilement au bout de leur course lors des rencontres avec certains nids d'autruches qui parsèment nos routes. Le système de stabilité demeure trop sensible, semblant d'ailleurs voir le danger partout ; à croire qu'il a été programmé par Ralph Nader, mais heureusement, il peut être débranché. La direction se révèle précise et assez communicative, et les freins mordent aux disques à belles plaquettes, mais ils manquent un peu de progressivité.

Cette superbe propulsion, qui n'a pour seule véritable faiblesse que son inadaptation à nos rigoureux hivers, a ajouté à son arc le système de traction intégrale ATTESA E-TS. Géré par ordinateur pour réagir à la milliseconde, il achemine progressivement jusqu'à 50 % du couple aux roues avant, et conserve ce rapport lorsque verrouillé en mode « neige ». Malgré les médiocres pneus Bridgestone Turanza EL42 qui la chaussaient, la G35x mise à l'essai s'est révélée rassurante sur routes légèrement enneigées, et a démontré une excellente adhérence sur pavé sec ou mouillé. Précisons que cette mécanique ajoute 140 kilos et augmente aussi légèrement la consommation.

UN HABITACLE EN DEMI-TEINTE

Comme précédemment évoqué, l'apparence extérieure subit cette année quelques légères modifications : capot, calandre, pare-chocs, roues et feux arrière, mais rien de vraiment flagrant. Le design intérieur reçoit aussi des changements que l'on pourrait qualifier de subtils. Le tableau final marque une légère amélioration, mais ce n'est pas ce qui vous fera changer d'avis si votre opinion sur la décoration est déjà arrêtée. Sans mériter le qualificatif de moche, cet environnement manque d'unité et de chaleur, et trahit une certaine confusion dans l'intégration des matériaux et des couleurs. Le résultat est tout aussi inégal en ce qui concerne l'ergonomie. Les sièges avant bien dessinés et revêtus d'un cuir perforé de bonne qualité, sont fermes et confortables. La position de conduite satisfait, et le volant ajustable déplace verticalement avec lui la nacelle des cadrans, mais le repose-pied... repose trop loin, et la visibilité arrière est compromise par les appuie-tête de la banquette. Celle-ci accorde un espace convenable pour les genoux et la tête, à ses extrémités du moins, car la place du milieu est vraiment exécrable. À défaut de dossiers repliables, une trappe à skis donne accès par l'intérieur au coffre, lequel est de forme régulière et de bonne capacité.

Les bruits de la route sont bien étouffés, sauf dans les puits de roues arrière qui laissent entendre les éclaboussements de l'eau. À part des jantes de 18 pouces et un pédalier en aluminium, les équipements optionnels restent identiques à l'an dernier. Notons, parmi ceux-ci, que les phares au xénon fournissent un excellent éclairage, et que le système de navigation s'exécute sans reproche, si ce n'est d'une échelle maximale de 500 mètres, contre 200 chez plusieurs concurrents.

En définitive, la berline G35 se pose en sérieuse rivale des allemandes, que ce soit en version propulsion ou traction intégrale, et la fiabilité mécanique semble être pareillement au rendez-vous.

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