Audi A3 2012: Le luxe, version compacte
Alors que sur le Vieux Continent, le titre de cadette de la marque Audi revient à la petite A1, chez nous, c’est la A3, la petite de la famille. Non sans caractère, cette voiture se décline plusieurs modèles : le cinq portes à traction, la traction intégrale avec un moteur turbocompressé à essence, ou encore la traction doublée d’un puissant moteur turbo-diésel. Et toutes ces variantes proposent beaucoup de luxe… en un format compact.
Essentiellement européen, le concept d’une voiture de luxe de petite dimension a tout de même fait nombre d’adeptes chez nous. C’est que l’idée d’une voiture de petite taille à la fois performante, confortable, bien équipée et économique a commencé à faire son chemin. Ce rôle de composition, la A3 le joue très bien avec son allure d’une sobriété toute germanique et son assemblage soigné. Même si elle a été élaborée sur la même plate-forme que la Volkswagen Golf, peu de parallèles peuvent être faits entre les deux voitures, mis à part les dimensions compactes. Le souci du détail se transpose aussi à l’intérieur où la qualité de finition – excellente, il va sans dire – est égale à celle des autres modèles de la marque. Les sièges avant sont à la fois fermes et confortables, bien que l’espace accordé aux passagers prenant place à l’arrière se révèle plutôt limité. Il saura convenir à de jeunes enfants, mais pas vraiment à des adultes, du moins pas pour un long trajet. Aussi, la ligne du toit et l’inclinaison de la lunette arrière font en sorte que le volume de l’espace cargo se limite à 370 litres lorsque les dossiers des places arrière sont en position. Heureusement, celui-ci peut être augmenté à plus de 1500 litres en abaissant ces mêmes dossiers.
Diésel à l’honneur
C’est avec la A3 TDI à motorisation diésel que la marque allemande s’est méritée le titre de Green Car of the Year au Salon de l’Auto de Los Angeles en 2010. Et pour cause : avec sa consommation moyenne, chiffrée à l’essai au Québec, de 7,0 litres aux 100 kilomètres et son autonomie de près de 1000 kilomètres sur un seul plein, cette version de la A3 impressionne par sa frugalité. Mieux encore, cette économie ne se fait pas au prix de performances dénuées d’intérêt, bien au contraire. Le quatre cylindres de 2,0 litres turbo-diésel, qui ne développe que 140 chevaux, livre pourtant un impressionnant couple de 236 lb-pi, une donnée supérieure à celle obtenue par le moteur à essence. L’accélération initiale n’est donc pas des plus foudroyantes, mais les reprises le sont, grâce au couple toujours généreux. Pour ce qui est du confort, notons toutefois que le bruit du moteur est nettement plus présent que dans la version avec moteur à essence. De plus, il est malheureusement impossible d’associer le rouage intégral à la motorisation diésel, cette version de la A3 ne pouvant être équipée que de la simple traction.
Le choix du rouage intégral signifie automatiquement la sélection du moteur quatre cylindres turbocompressé à essence, qui équipe également la A4 et le Q5. Primé à plusieurs reprises par le magazine spécialisé Ward’s Auto World comme étant l’un des dix meilleurs moteurs de toute l’industrie, ce 2,0 litres turbocompressé développe une puissance plus qu’adéquate dans le cas de la A3, ce qui bonifie l’agrément de conduite de cette familiale. De plus, le châssis de la A3 fait preuve d’une grande rigidité et comme sa direction est très précise, l’agrément de conduite est au rendez-vous. La suspension s’avère parfois ferme lors de la conduite sur les routes dégradées et les pneus à taille basse n’aident pas la cause de la A3 dans ces conditions particulières. Toutefois, la tenue de route demeure bonne, surtout dans le cas des modèles équipés du rouage intégral, qui présentent un avantage évident compte tenu des rigueurs de notre climat.
Dans la boule de cristal
La Audi A3 sera entièrement redessinée pour l’année-modèle 2013. Et si on se fie aux dévoilements successifs de la A3 concept du Salon de Genève en mars 2011 et de la A3 e-tron concept à motorisation hybride présentée au Salon de Shanghai un mois plus tard, tout porte à croire qu’une berline conventionnelle sera ajoutée à la gamme. Et comme ces deux concepts de la A3 sont aux antipodes l’un de l’autre, il y a fort à parier que c’est un éventail complet de motorisations qui sera proposé dans le cas de la prochaine Audi de taille compacte et qu’une motorisation hybride s’ajoutera aux moteurs thermiques à essence et au diésel.
La A3 concept présentée au Salon de Genève était animée par un puissant cinq cylindres turbocompressé développant 408 chevaux emprunté à la Audi TT RS, alors que la A3 e-tron concept adoptait un moteur quatre cylindres turbocompressé de 1,4 litres et de 201 chevaux jumelé à un moteur électrique développant 20 kilowatts, soit environ 27 chevaux. Pour ce qui est de la télématique, le système TouchPad, développé pour la grande berline de luxe A8, devrait se retrouver jumelé avec le système MMI (Multi Media Interface) de la Audi A3 au cours de la refonte. On s’attend à ce que le modèle de série de la prochaine A3, sous forme de berline ou de hatchback – ou peut-être les deux –, soit dévoilé en première mondiale au Salon de Genève en mars 2012. À voir!