Kia Sorento, une rassurante fiabilité

Publié le 23 mars 2005 dans 2005 par Denis Duquet

La compagnie Kia a pignon sur rue au Canada depuis cinq ans et elle a réussi à se faire une place au soleil sur notre marché. Ce qui est d'autant plus impressionnant qu'elle s'est amenée ici avec deux modèles vraiment dépassés, le Sephia et le Sportage. Lors de l'arrivée du Sorento sur le marché canadien en 2003, il a été possible de constater les progrès accomplis en si peu de temps. Et ce VUS intermédiaire a permis à

la marque de consolider sa tête de pont.

Sur le plan esthétique, le Sorento fait l'unanimité par son élégance. Les lignes latérales se dégagent bien vers l'arrière et le pilier « C » incliné vers l'avant ajoute un effet de vitesse. Cette astuce donne aussi l'impression que le véhicule est plus bas qu'il ne l'est en réalité. La partie arrière est sobre et ressemble en fait à une version modifiée du Sedona.

Éléments connus

Il est certain que Kia mise davantage sur le style que sur la fiche technique pour influencer les acheteurs. Comme pour tous les autres modèles, la mécanique est constituée d'éléments éprouvés.

Il n'est donc pas surprenant de retrouver un châssis autonome de type à échelle auquel est relié un essieu arrière rigide à bras tiré. À l'avant, la suspension est à levier triangulé et à jambes de force. La transmission intégrale, de série sur les EX et EXL, est constituée d'une boîte de transfert à visco-coupleur doté d'ailettes en carbone. Le modèle LX est une propulsion qui se transforme en 4X4 sur demande alors qu'on peut passer d'un mode à un autre en roulant. Au cas où vous auriez envie de vous balader dans les champs, le Sorento est muni de plaques de protection sous le véhicule.

Le moteur V6 est monté longitudinalement et il actionne les roues arrière en mode deux roues motrices sur la LX, un 4X4 à temps partiel. Sa puissance est de 195 chevaux et il est associé à une boîte automatique à quatre rapports. Ce tandem est offert sur toutes les variantes, de même que les freins à disques aux quatre roues.

Elle a fait ses preuves !

Avant de prendre la route, il faut accorder de bonnes notes à l'habitacle dont la présentation est quelque peu inspirée de celle du Sedona. Des appliques de bois veulent donner une touche de luxe. Mais n'ayez crainte! Aucun arbre n'a été sacrifié puisqu'il s'agit de pièces en plastique qui ne réussissent absolument pas à cacher leurs origines chimiques.

Les personnes de grande taille auront toutefois une certaine difficulté à monter à bord puisqu'il faut se contorsionner légèrement pour se glisser sur un siège dont le confort est convenable, sans plus. Comme sur presque tous les véhicules de la catégorie, le dégagement pour la tête est généreux de même que l'espace pour les jambes aux places arrière. L'absence d'une troisième rangée de sièges explique sans doute cette situation. Par contre, la banquette arrière de type 60/40 s'est révélée difficile à abaisser en

raison de boutons de dégagement récalcitrants. La soute à bagages est de bonnes dimensions, en plus de posséder un espace de rangement additionnel sous le plancher, mais son seuil de chargement est élevé.

Du sérieux

Le Sorento est bien nanti sur le plan esthétique et sa mécanique est tout au moins correcte. Face à la concurrence, il faut également que ses prestations routières soient à la hauteur. Contrairement au Sedona avec lequel il partage la mécanique, les accélérations ne sont pas engourdies et les courbes serrées ne sont pas la cause d'un important sous-virage. Sans être un bolide de course avec un temps de 9,3 secondes pour boucler le 0-100 km/h, l'accélération initiale est vive, ce qui facilite la conduite dans la circulation. De plus, la répartition des masses est bonne, permettant ainsi des changements de voies sans trop de problèmes.

Au ralenti, le Sorento est l'un des véhicules les plus silencieux que nous avons testés à ce jour. ça se gâte à l'accélération et sur la route alors que les bruits de vent provenant du porte-bagages font danser l'aiguille du sonomètre. Mais la surprise la plus agréable a été le bon équilibre en virage. Le roulis est peu prononcé et le véhicule se campe sur ses roues pour suivre le point de corde avec assurance. Sur une route constituée de gravillons, le rouage intégral assure une bonne répartition du couple et il est possible d'effectuer assez facilement une glissade contrôlée. Il faudra toutefois refréner ses élans, car le système de freinage s'est révélé moyen avec une pédale spongieuse et parfois difficile à doser. Sur les routes parsemées de bosses, l'essieu arrière demeure sous contrôle tandis que le rouage intégral est efficace.

Comme suite à un essai prolongé de

plusieurs mois amorcé dans la présente édition du Guide, cette Kia a affiché un bilan de santé mécanique rassurant. Par contre, la consommation de carburant s'est révélée être quelque peu élevée avec une moyenne de 14,8 litres aux 100 kilomètres.

Petit à petit, Kia se sort du département des aubaines pour accéder à un rang plus élevé. Avec son prix très compétitif et des dimensions juste un peu plus petites que les ténors de cette catégorie, le Sorento se veut une solution plus pratique et plus économique. Il possède tous les éléments pour venir inquiéter les meneurs du marché.

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×