Kia Rondo 2012: Pas une seule ride

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Nadine Filion

Elle ne vieillit pas mal du tout, cette Kia Rondo. Lancée en 2006, sa sympathique bouille n’a toujours pas de ride et son rapport qualité-prix continue d’être des plus intéressant. Ajoutez à cela une conduite sans stress – quoique sans grand caractère non plus – et vous voilà au volant d’un véhicule familial encore dans le coup, même après six ans sur le marché.
Sans extravagance aucune, le design en forme de haricot de la Kia Rondo demeure harmonieux encore aujourd’hui. Ça a le mérite d’être reposant dans un paysage automobile où chacun essaie de se démarquer, souvent sans trop de succès.

Dès ses débuts, elle a su plaire avec son aspect fonctionnel et ses petites dimensions qui lui permettent de se faufiler aisément dans la circulation. Encore aujourd’hui, on encense ses rangements bien aménagés, son excellente visibilité tout autour, la qualité de son assemblage et de son insonorisation ainsi que son levier de transmission posé en podium et qui tombe facilement sous la main. Le tableau de bord est simple, mais complet, et facile à apprivoiser. Tout au plus, on pourrait reprocher aux commandes d’être trop éloignées du conducteur. On aime aussi ces portières qui évitent l’ouverture coulissante (un trait de moins emprunté à la mini-fourgonnette) et ce dégagement avant et au centre, tant aux jambes qu’aux têtes, plus généreux que ce qu’offre la concurrence.

Certes, au fil du temps, ces plastiques durs dans l’habitacle et ce revêtement de tissu rêche ont perdu au change de la concurrence qui s’affine. Et m’est avis que ce sera encore pire avec les Chevrolet Orlando et Ford C-Max qui viendront troubler les plates-bandes. Les sièges de la Rondo gagneraient également à être mieux rembourrés pour davantage de confort. On déplore également que la troisième rangée ne soit encore offerte que dans les variantes plus dispendieuses, celles qui franchissent les 25 000$. Cela dit, cette troisième rangée est la plus étriquée de la catégorie et avant de vous y commettre, vérifiez que ses occupants sont assez souples pour pouvoir y contempler leurs genoux de près. Heureusement, les options comme les sièges chauffants, le régulateur de vitesse et les commandes audio au volant se font rapidement accessibles dans l’échelle des versions.

Sinon, la Kia Rondo continue d’être une bonne proposition pour ceux qui ont occasionnellement besoin de transporter sept passagers – la Mazda5 n’en accueille que six, rappelez-vous. Les entrées et sorties sont facilitées par une garde au sol peu élevée, les banquettes se rabattent facilement et lorsqu’elles sont en position couchée, le cargo dépasse les 2000 litres.

Conduite relaxe, mais sans piquant

Assemblée sur la plateforme de l’ancienne Optima/Magentis, la Rondo propose un comportement routier un brin sec, mais quand même confortable. N’y cherchez pas de grands traits de caractère, cependant. Même que derrière le volant, on oublie vite qu’on conduit. On est toutefois rappelé à l’ordre quand la silhouette, plus haute que large, laisse place à une stabilité qu’il ne faut pas trop malmener. La suspension s’écrase légèrement en virage et la direction, sans être floue, ne transmet pas la plus grande connectivité qui soit. Je le répète, on oublie vite qu’on conduit et sans ce stress, l’attention s’égare vers d’autres horizons. On prendrait un peu plus de piquant, ici.

Aussi, les motorisations ne sont pas les plus puissantes en ville. De fait, la différence entre le quatre cylindres (2,4 litres, 175 chevaux) et le V6 (2,7 litres, 192 chevaux) est encore moins perceptible que ce que racontent les chiffres. Entre vous et moi, il y a sur le marché des quatre cylindres qui développent davantage que le V6 de la Rondo. Mais il reste que personnellement, j’opterais quand même pour les variantes V6, ne serait-ce que pour l’automatique cinq rapports (un rapport de plus qu’avec le quatre cylindres de 2,4 litres). Ce duo plus puissant fait davantage dans la douceur et dans la souplesse et si les accélérations ne sont pas dithyrambiques, le bon étagement de la transmission ne vient pas nuire au momentum. En prime, ça ne consomme guère plus sur l’autoroute que le petit moteur. Un détail : les deux boîtes automatiques proposent le mode manuel, mais aucune Rondo n’offre la transmission manuelle, contrairement à la Mazda5. Dommage, parce que dans cette catégorie de véhicules familiaux où, souvent, c’est l’économie qui prime, ça aurait permis d’afficher un prix d’étiquette encore moindre.

À l’aube d’une nouvelle génération

L’année 2013 (ou la suivante) devrait voir arriver une nouvelle Rondo et ce, même si la fourgonnette n’est plus offerte aux États-Unis depuis 2010. Cette prochaine génération devrait illustrer les pas de géant accomplis par le constructeur, comme avec tous les autres véhicules coréens lancés ces dernières années. D’ici là, la Rondo n’a pas à rougir de ce qu’elle offre encore : on aime beaucoup sa garantie complète de cinq ans/100 000km, l’une des plus généreuses au Canada. D’ailleurs, nos amis de Protégez-Vous l’ont nommée l’un des meilleurs choix en 2009. C’était non seulement au détriment de la Mazda5, mais c’était aussi la toute première fois qu’un véhicule coréen était ainsi honoré…

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