Chevrolet Equinox / GMC Terrain 2012: Dans la bonne moyenne

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Alain Morin

Lorsque le Chevrolet Equinox de deuxième génération a été dévoilé en 2009 en tant que modèle 2010, la presse spécialisée s’est emballée pour ce nouvel utilitaire sport compact. Et la presse ne s’est apparemment pas trompée, puisque le public a suivi et les propriétaires rencontrés sont généralement très satisfaits de leur véhicule.
L’année dernière, GM donnait un frère à l’Equinox : le GMC Terrain. Le Général a appris de ses erreurs et a donné à ce dernier un physique suffisamment différent pour le démarquer de son frérot. Il y a à peine quelques années, on se serait contenté d’installer un badge GMC sur la calandre du Chevrolet. À voir le nombre de Terrain sur nos routes, il faut croire que ce « rebadging » est réussi! La plupart des gens interrogés appréciaient davantage les lignes carrées et plus machos du GMC, même si le style plus placide du Chevrolet en fait toujours le plus vendu des deux.

Erreurs de débutant

Dans l’habitacle, les différences sont à peu près inexistantes et il faut regarder au centre du volant pour savoir si on conduit un produit Chevrolet ou GMC. Peu importe la marque ou le matériel qui les recouvre, les sièges avant sont confortables et la position de conduite se trouve facilement. On apprécie la beauté du tableau de bord – et encore plus la nuit lorsqu’il est illuminé! – mais lors d’une journée ensoleillée, les reflets de ce dernier dans la vitre qui protège les jauges perturbent la lecture. Il est plutôt étrange qu’un véhicule de conception si récente soit affligé d’une telle tare. Aussi, lors d’une journée très ensoleillée, une collègue qui voyageait du côté du passager s’est plainte que le contour chromé de la nacelle des instruments l’aveuglait. Curieusement, lors de mon essai de l’Equinox, j’avais noté qu’en sortant du véhicule, mon pied gauche frottait constamment contre le vide-poches situé dans la portière. Je n’ai toutefois pas eu ce problème avec le Terrain.

Les places arrière sont correctes et l’espace dévolu aux jambes et à la tête des passagers est passablement grand. Comme c’est souvent le cas, la place centrale est d’une extraordinaire dureté. Les dimensions du coffre sont dans la moyenne de la catégorie, mais on s’étonne de voir que le coffre du Terrain est un tantinet plus grand (28 litres) que celui de l’Equinox alors qu’il s’agit pourtant du même véhicule.

Trois technologies

Pour déplacer notre duo, General Motors fait appel à deux moteurs. On trouve tout d’abord un quatre cylindres Ecotec de 2,4 litres de 182 chevaux. Sur papier, cette écurie est impressionnante, mais, dans les faits, elle doit traîner plus de 1700 kilos, ce qui peut s’avérer un peu juste dans certaines circonstances. Les montées abruptes, les dépassements serrés et une charge (1500 livres – 680 kilos max) font ressortir son manque d’enthousiasme dans un grondement bien peu agréable à entendre. Cependant, pour les besoins quotidiens, il fait parfaitement l’affaire.

Au tableau de bord, on trouve un bouton Eco. Ce système, vous l’aurez compris, favorise l’économie d’essence, aux dépens des performances. La transmission change ses rapports plus tôt dans les tours/minute, l’accélérateur est moins sensible et l’ordinateur coupe l’arrivée d’essence au moteur plus rapidement lors des décélérations. L’autre moteur est un V6 de 3,0 litres. Plus puissant, il s’avère beaucoup plus agréable à vivre. Avec ce moulin, on peut remorquer jusqu’à 3 500 livres (1 588 kilos). Naturellement, il consomme davantage. Même si General Motors n’a pas voulu confirmer la nouvelle, il y a de fortes chances pour qu’un Equinox hybride voie le jour durant l’année. La technologie utilisée pour cette version pourrait bien être la même que dans la Buick Regal e-Assist qui a récemment vu le jour, étant donné que les deux véhicules partagent le même moteur 2,4 litres. Ce e-assist n’est pas nouveau et cette année, GM présente la deuxième génération. On l’a déjà vu dans les Saturn Vue Hybrid, Chevrolet Malibu Hybrid et quelques autres, il y a à peine quelques années. Toutefois, si jamais le Chevrolet Equinox Hybrid ne voyait pas le jour, je nierai avoir écrit ces lignes.

Sur la route, notre duo se comporte comme un VUS compact, c'est-à-dire que leur comportement se rapproche davantage de celui d’une automobile que de celui d’un camion. D’office, l’Equinox et le Terrain sont mus par les roues avant, mais il est possible, quel que soit le moteur, d’opter pour le rouage intégral. En général, le silence de roulement est impressionnant sauf, peut-être, lors d’accélérations vives avec le quatre cylindres. Le châssis est solide et les suspensions qui y sont accrochées assurent une tenue de route très correcte sans trop de roulis dans les virages serrés et un confort relevé. La direction est assez précise, mais elle manque de retour d’informations. J’ai toutefois l’impression qu’elle est un peu plus bavarde dans le GMC.

Les Chevrolet Equinox et GMC Terrain sont des véhicules réussis à plusieurs chapitres, bien qu’ils ne sont pas encore au niveau des Kia Sportage, Hyundai Tucson ou même de l’ancien Toyota Rav4. Mais ils occuperont une place de choix dans l’histoire de General Motors en faisant état du chemin parcouru par ce dernier depuis quelques décennies.

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