Nissan Altima 2012: En attendant le jour nouveau
L’Altima telle que nous la connaissons est parmi nous depuis 2007, soit une éternité en années automobiles. Internet, cet indispensable allié, faisait état d’une nouvelle génération pour 2012, mais puisque rien n’a encore transpiré des autorités de Nissan, nous devrons sans doute attendre encore un an avant d’avoir droit à une nouvelle berline/hybride/coupé intermédiaire.
Quoi qu'il en soit, l’Altima demeure une valeur sûre. Elle qui n’était que berline est devenue, au fil des années et des versions, coupé et même hybride. Même si elle ne fait plus tourner les têtes comme auparavant, on ne peut pas dire que l’Altima soit esthétiquement dépassée. Les quelques améliorations apportées en 2010 ont été bénéfiques. Si la berline se veut élégante, on ne peut vraiment pas dire que le coupé soit en reste. Même que ce dernier réussit encore, quelques années après son lancement, à se faire remarquer!
L’habitacle, par contre, a moins bien vieilli. Même s’il s’avère toujours adéquat et que les matériaux qui le recouvrent sont de meilleure qualité qu’auparavant, le style du tableau de bord est, selon moi, un peu en retrait par rapport à celui de la carrosserie. Les sièges sont très confortables et l’espace est abondant. À l’avant, devrions-nous préciser, car à l’arrière, c’est un peu plus serré, même si nous sommes loin d’être en présence d’une Mitsubishi Eclipse Spyder. Les mêmes remarques s’appliquent au coupé mais, dans son cas, l’accès aux places arrière est carrément problématique. Et une fois rendu, il faut apprendre à voyager léger… et replié. Autant dans la berline que dans le coupé, on peut abaisser les dossiers pour agrandir le coffre – heureusement, dans le cas du coupé! – sauf dans la version hybride. Dans ce cas, l’ensemble de batteries loge justement entre le dossier du siège arrière et le coffre, ce qui vient bouffer 147 litres par rapport à la version à moteur thermique, pour un total de 286. Mais c’est encore mieux que le coupé avec ses quasi inutiles 232 litres.
On ratisse large
Pas moins de trois moteurs se disputent la place sous le capot de la berline. L’hybride préfère toutefois passer son tour dans le cas du coupé. On retrouve tout d’abord un quatre cylindres de 2,5 litres dont les performances, sans être éclatantes, font parfaitement l’affaire de la plupart des gens. En plus, sa consommation est très raisonnable, une bénédiction par les temps qui courent. La transmission de base est une manuelle à six rapports. Une automatique de type CVT est livrée en option. Même si cette transmission amène toujours un niveau sonore plus élevé en accélération, Nissan l’a constamment raffinée et aujourd’hui, on peut la recommander sans avoir à sortir de la maison avec une cagoule sur la tête de peur de représailles.
L’autre moteur, autrement déluré, est un V6 de 3,5 litres, appliqué à toutes les sauces chez Nissan. Très puissant, il commande toutefois une ration en essence plus élevée que le 2,5. La seule transmission qui l’accompagne dans sa quête routière est la CVT qui, ici, semble mieux adaptée. C’est sans doute dû au fait que le moteur est plus puissant et qu’il « force » moins en accélération vive. Malgré tout, ce moteur n’offre que 20 chevaux de moins que celui de la Maxima, la grande sœur. Étonnamment, cette dernière s’avère beaucoup moins agréable à conduire.
Et l’hybride?
On retrouve également un moteur hybride qui fait beaucoup parler de lui, même s’il connait peu de popularité. Puisque Nissan s’est intéressé très tardivement à la motorisation hybride, on a trouvé une solution simple et efficace : acheter la technologie déjà développée par Toyota! Mais les rumeurs veulent que la prochaine Altima ait droit à un système hybride maison, sans aucun doute dérivé de celui qui équipe la nouvelle Infiniti M Hybrid. Toujours est-il que le système actuel permet à 158 chevaux de se trouver du travail. Cette écurie est secondée par 40 autres chevaux fournis par le moteur électrique. Il s’agit du système que l’on retrouve dans la Camry, mais révisé un peu par les ingénieurs de Nissan.
Sur la route, l’Altima, autant dans sa version berline que coupé, présente une tenue de route très correcte à défaut d’être vraiment sportive. Il faut dire qu’elle nous est apparue plus solide avec le V6 qu’avec le quatre cylindres, alors que le train avant colle davantage au bitume. Au fil des ans, les ingénieurs ont amélioré les suspensions et il est maintenant possible de rouler sur une route bosselée sans avoir mal au cœur. La direction offre un bon retour d’information, mais au chapitre de la précision, elle se place dans la moyenne, sans plus.
La Nissan Altima actuelle est sur ses derniers milles. Elle est pourtant loin d’être dépassée, mais, dans un domaine où la nouveauté prime souvent sur la fonctionnalité, elle perd des points par rapport aux nouvelles venues que sont les Hyundai Sonata et Kia Optima. Elle est plutôt de la génération des « plus vieilles », comme les Toyota Camry, Ford Fusion et Honda Accord.