Audi A6 2012: L’élève sage et douée

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Marc Lachapelle

La marque aux anneaux entrelacés lance cette année la septième génération de sa série A6, la berline intermédiaire qui occupe essentiellement le point central de sa gamme. Plus vive et agile, elle est truffée de systèmes et de technologies sous une carapace plus fine et moderne. Son habitacle hausse également à nouveau la barre en termes de qualité et de raffinement. Mais tout ça n’est que le prix d’entrée pour rivaliser avec les meilleures voitures de cette catégorie sélecte.
Avec ce pli qui court sur toute la longueur de sa carrosserie et les phares taillés au scalpel qui flanquent sa nouvelle calandre hexagonale, la nouvelle A6 paraît plus mince et fine. Un poil plus courte et basse mais plus large de 19 mm, sa voie avant a gagné 15 mm. Mais le changement le plus important est un empattement allongé de 79 mm qui réduit substantiellement le porte-à-faux puisque l’essieu s’est avancé d’autant. Ces modifications améliorent l’équilibre et le comportement de cette nouvelle A6 qui, vue de profil, semble aussi nettement plus féline et moins potelée que sa devancière.

En utilisant généreusement l’aluminium, Audi a également réduit son poids total de quelque 80 kilos pour certaines versions. Ses ailes avant, portières, capot et couvercle de coffre sont désormais tous en aluminium, comme plusieurs composantes de la structure et de la suspension, sans parler du bloc et des culasses de ses moteurs.

Beauté intérieure

Audi est reconnue pour la qualité inégalée de ses habitacles et celui de la nouvelle A6, qui partage plusieurs de ses éléments avec la grande berline A8, atteint des sommets inédits en termes de design et de raffinement. L’aspect et la texture des matériaux sont sans reproche et certains finis sont parfaitement uniques, surtout ces boiseries pâles à fines rayures dans certains modèles.

Audi a bossé pour rendre son interface de contrôle MMI plus intuitive et conviviale. La netteté et la lisibilité du texte et des images sont exceptionnelles sur les deux écrans offerts. Surtout avec le système optionnel qui combine les images de Google Earth et les données du système Navigation Plus, une fonction qui exige une connexion Internet par Bluetooth qui transforme la A6 en borne d’accès sans fil.

Avec sa grosse molette et la galaxie de boutons qui l’entourent, l’interface MMI demeure malgré tout complexe et distrayante. Le démarrage sans clé et le volume audio sont placés à droite du sélecteur de vitesses. Les sièges offrent un confort et un maintien impeccables. On se taille facilement une bonne position de conduite avec les réglages placés à la gauche du coussin. Sur les modèles les plus cossus, des réglages additionnels pour le maintien lombaire et latéral sont affichés à l’écran central et exigent une certaine habitude. Le volant gainé de cuir s’ajuste sur les deux axes, mais le réglage électrique est en option. Le coffre est vaste, avec un volume de 400 litres qui augmente sensiblement si on rabat les deux pans du dossier.

Suralimentation intégrale

La première version à nous être offerte est la 3.0T quattro dont le V6 de 3,0 litres est suralimenté par compresseur. La motorisation s’enrichira ensuite d’un V6 diesel de 3,0 litres et d’une version traction 2.0T à moteur turbo. Audi prépare aussi une version hybride et une nouvelle mouture de la S6 qui sera sans doute pourvue d’un V8 de 4,0 litres à double turbo.

Le V6 de la 3.0T produit 310 chevaux et 325 lb-pi de couple à seulement 2 900 tr/min. Il est jumelé uniquement à une boîte automatique à 8 rapports qu’on a choisie pour la douceur de son convertisseur de couple. La 3.0T est seulement offerte avec la version la plus récente du rouage intégral quattro avec différentiel central à couronne et transfert de couple.

In medio stat virtus

La nouvelle A6 donne l’impression de conduire une voiture plus compacte. Son poids réduit et son empreinte plus longue et large ajoutent nettement à son agilité et sa stabilité. Nous avons aimé l’aplomb remarquable et les réactions vives d’une A6 équipée de la suspension « sport » optionnelle et de jantes de 20 pouces. Elle était également dotée du différentiel sport optionnel qui efface virtuellement tout sous-virage.

Son roulement ferme, qui ne sera pas au goût de tous, suggère que la suspension et les jantes régulières marqueront un bon compromis. Quel que soit le modèle, la direction électromécanique est trop légère en mode « confort » et juste correcte en mode « dynamique ».

Le V6 compressé a du cœur et une belle sonorité mais espérons la venue rapide du V6 turbodiesel qui livre 245 chevaux et surtout 369 lb-pi de couple à seulement 1 400 tr/min. Assez pour un 0-100 km/h en 6,1 secondes et une consommation de 6 L/100 km contre les 5,5 secondes et 8,2 L/100 km du 3,0 litres à essence.

Plus agile, légère et raffinée, la nouvelle A6 est bien armée pour affronter les ténors de cette catégorie d’élite. C’est une voiture brillamment conçue à laquelle il ne manque qu’une pincée de génie en conduite pour la rendre intouchable.

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