Mercedes-Benz Classe GLK 2012: Aussi sportif qu’utilitaire!
Il y a quelques années, lorsque le marché des véhicules utilitaires pleine grandeur a commencé à battre de l’aile, les gens ont jeté leur dévolu sur une autre catégorie : les VUS compacts de luxe. Ces derniers ne proposent pas autant d’espace intérieur, mais ils offrent tout autant de confort et, surtout, une image qui n’est pas à dédaigner.
De son côté, Mercedes commercialise un véhicule esthétiquement opposé à ses rivaux, les Audi Q5, BMW X3 et autres Acura RDX. Au lieu de présenter des lignes fluides et tout en rondeurs comme le veut la mode automobile actuelle, le GLK est carré comme bloc de béton. Il paraît ainsi plus gros qu’il ne l’est en réalité et les gens rencontrés lors de nos essais le trouvaient beau… ou pas du tout! Par contre, tout le monde a trouvé qu’il semblait résolument robuste et prêt à affronter les pires conditions routières. Ce design a aussi un avantage non négligeable : le hayon étant pratiquement vertical, l’espace de chargement s’en trouve accru, comparativement à d’autres VUS qui ont ployé sous les dictats du design.
Une Classe C, vraiment?
En regardant le GLK, il est assez difficile de faire la filiation avec la Classe C, qui lui a pourtant fourni sa plate-forme. Dans l’habitacle, ce lien de parenté est plus évident. Outre quelques différences ici et là, le tableau de bord est le même. C’est donc dire qu’on retrouve un peu chrome, beaucoup de noir et énormément de matériaux de belle qualité. Comme dans tout produit Mercedes-Benz, il faut un certain temps pour apprivoiser le fonctionnement du levier du régulateur de vitesse. En plus, ce fichu levier est toujours confondu avec celui des clignotants.
L’habitabilité est excellente, autant à l’avant qu’à l’arrière. Cependant, les gens prenant place sur la banquette arrière doivent se contorsionner un peu pour y arriver, gracieuseté de puits de roues proéminents. Toutes les places sont confortables sauf celle du centre à l’arrière, très dure. Le coffre jouit du même niveau de finition que le reste, c'est-à-dire très élevé. Sous son plancher, on retrouve un très pratique bac de rangement. Le dessus du pare-chocs est recouvert d’une bande d’aluminium du plus bel effet. Sera-t-elle aussi esthétique quand les chocs l’auront bossée?
Au niveau de la mécanique, l’offre en Amérique du Nord se limite au V6 de 3,5 litres. Ceux qui vivent de l’autre côté du trou d’eau, les chanceux, ont droit à différentes versions diesel. Mais il ne faut pas, non plus, nous acharner sur notre triste sort. Le 3,5 litres est très puissant et très souple, ce qui est une bonne nouvelle compte tenu du poids quand même élevé du GLK. Une seule transmission est au programme, soit une excellente automatique à sept rapports. Elle entraîne les roues arrière ou les quatre roues grâce au rouage intégral 4Matic. Ce rouage a fait ses preuves et, en temps normal, il envoie 55 % du couple aux roues arrière. Il ne permet assurément pas au GLK de suivre un Jeep Wrangler ou même un Mercedes Classe G dans un sentier très difficile. Mais il y a bien des chances que les propriétaires d’un GLK ne traversent jamais que quelques centimètres de boue pour se rendre au chalet. Je ne sais pas combien d’unités à roues arrière motrices seulement sont vendues annuellement au Canada, mais il s’agit assurément d’un très petit nombre. Lors de notre semaine d’essai, notre GLK a consommé 11,1 litres aux 100 km, ce qui constitue une excellente nouvelle, même si nous ne l’avons pas poussé très longtemps à ses limites. L’autre côté de la médaille : il carbure au super seulement.
Bien développé
De toute évidence, le GLK a fait l’objet d’un bon programme de développement. Son châssis est d’une rigidité extraordinaire et les suspensions qui y sont accrochées font preuve d’un excellent compromis entre le sport et le confort. Car dans le cas du GLK, le terme « sport » dans l’expression « utilitaire sport » n’est pas usurpé. Lors d’un parcours en slalom, le véhicule ne présentait pas le roulis habituellement associé aux VUS, à cause de leur centre de gravité généralement élevé. La direction est précise, juste assez assistée, et procure un bon retour d’informations. Cette direction est telle qu’on a l’impression de conduire un bloc de béton, ce qui est le cas d’à peu près toutes les Mercedes. Les différents systèmes de contrôle de la traction sont assez autoritaires, mais ils agissent sans bruit. Les freins s’avèrent très puissants et l’effort sur la pédale ne souffre d’aucun commentaire négatif.
Mercedes-Benz se distingue aussi par le niveau de sécurité élevé de ses véhicules. Dans le GLK, on compte pas moins de sept coussins gonflables. Mais la sécurité, ce sont aussi des phares qui éclairent bien et une tenue de route bien solide, ce qui est l’apanage du GLK.
Le GLK ne connaît aucun changement notable en 2012, ce qui prouve qu’il est parfait comme il est. Bien entendu, puisque nous avons affaire à un produit allemand, il faut y aller mollo avec les options, qui s’avèrent parfois peu utiles et qui sont souvent facturées au gros prix. Sans oublier les coûts d’entretien et de réparation… D’un autre côté, on peut se dire qu’avec un véhicule comme le GLK, la solidité sera encore au rendez-vous dans dix ou quinze ans!