Porsche Cayman 2012: R pour radicale

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Gabriel Gélinas

Avec la nouvelle Cayman R, Porsche a repris tous les éléments du plan de match de la Boxster Spyder en créant la plus légère et la plus rapide des Cayman. Quand on parle de performance, le rapport poids/puissance fait foi de tout. C’est pourquoi les ingénieurs de Porsche ont réduit le poids de la Cayman R de 55 kilos par rapport à la Cayman S, tout en lui donnant 10 chevaux de plus, pour un total de 330. Le châssis de la Cayman R est également abaissé de 20 mm par rapport à la S et son centre de gravité est plus bas de 22 mm. Ces chiffres peuvent sembler anodins de prime abord, mais, je vous prie de me croire, la Cayman R rehausse la barre d’un cran pour ce qui est de la dynamique.
Sur le circuit RennArena de Majorque, dans les îles Baléares, la Cayman R s’est avérée on ne peut plus à l’aise grâce à sa direction parfaitement calibrée et extrêmement communicative. Sans compter qu’avec ses freins en composite de céramique (une option de 9300 $), l’action au freinage était exceptionnelle. La réponse était immédiate et une très bonne sensibilité de la pédale permettait de moduler la décélération efficacement, alors que le différentiel autobloquant de série permettait des sorties de virages aussi sûres qu’énergiques.

La Cayman R est disponible avec une boîte manuelle conventionnelle à six vitesses, un modèle du genre, avec une course très courte et ultraprécise du levier de vitesses. Mais la nouvelle R est également offerte avec la boîte à double embrayage PDK, qui compte sept rapports. Elle est actionnée soit au moyen du levier ou grâce aux palettes de sélection des rapports au volant, qui reprennent la disposition classique adoptée par tous les constructeurs automobiles : celle de droite commande le passage au rapport supérieur et celle de gauche, le rétrogradage. Heureusment, Porsche a finalement décidé d’abandonner son système de boutons au volant qui était loin d’être intuitif. Les performances en accélération sont meilleures avec la boîte PDK, qui est plus rapide, mais la Cayman R est plus agréable à piloter avec la boîte manuelle classique.

Une silhouette distinctive

Avec son aileron arrière fixe et son bouclier avant plus prononcé, vous n’aurez aucune difficulté à différencier la Cayman R d’une simple Cayman ou d’une Cayman S. À l’intérieur, les mesures visant à réduire le poids au maximum signifient que la R nous arrive dépourvue de poignées de porte (qui sont remplacées par des tirettes en tissu rouge), de la climatisation (qui peut cependant être ajoutée en option pour 2010 $) ou de la radio (un modèle de base peut être ajouté en option, sans frais). Les sièges sport baquets sont faits d’une seule pièce, en plus d’être très étroits et de n’être ajustables que dans l’axe avant-arrière. Cependant, des sièges plus larges et plus ajustables figurent au catalogue des options pour les plus grands gabarits.

Bien que Porsche ait fait énormément de progrès récemment afin d’améliorer le confort de ses sportives en calibrant leurs suspensions de façon à réduire la sécheresse à l’impact lors de la traversée de saillies et de bosses, il reste à voir comment la Cayman R s’accommodera de nos routes moins que parfaites. Ainsi, pour apprécier pleinement cette nouvelle sportive en tant que voiture de tous les jours, il faudra absolument la considérer comme étant l’équivalent à quatre roues d’une moto sport et savoir qu’il vous faudra composer avec son niveau de confort plus spartiate, afin d’apprécier son niveau de performance. Mais si vous êtes prêt à vous engager dans une relation de ce genre, la conduite d’une Cayman R pourrait bien être l’une des plus belles et plus exaltantes expériences de votre vie.

Moins radicale, mais toujours performante

Moins radicale et moins typée que la version R, la Cayman S s’avère un choix plus avisé pour la conduite de tous les jours. De plus, sa silhouette intègre l’aileron arrière mobile, qui se fait plus discret. Même si elle est un peu plus lourde et moins puissante que la nouvelle R, la Cayman S n’est certainement pas dénuée d’intérêt, bien au contraire, et elle saura hautement satisfaire les ardeurs des conducteurs expérimentés, qui ne manqueront pas d’être impressionnés par l’équilibre et la rigidité de son châssis sans failles. Conduire une Cayman S relève du pur délice, tellement les réactions de la voiture sont à la fois incisives et immédiates. L’osmose entre la voiture et le conducteur se fait de façon instantanée et intuitive, et elle permet littéralement au pilote de sentir parfaitement la route au travers du véhicule.

Même si elle existe dans l’ombre des autres modèles de la marque, la Porsche Cayman a de la gueule. Elle n’a aucune difficulté à livrer des performances enlevantes, ce qui en fait une voiture pour véritables connaisseurs. Les coûts d’utilisation (pneumatiques, plaquettes de frein, entretien) sont certainement élevés, mais la fiabilité est au rendez-vous, puisque le constructeur allemand se classe au quatrième rang, sur trente-cinq marques, dans le plus récent sondage J.D. Power mesurant la fiabilité après trois années d’utilisation. Une sportive performante, qui a de la gueule et qui est fiable, que demander de plus?

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