Kia Sorento 2012: À ne pas ignorer
Kia a le vent dans les voiles. Les produits de la marque coréenne montrent une qualité sans cesse améliorée, la fiabilité suit une courbe ascendante et le style des carrosseries est franchement réussi. Qui plus est, ils sont dans l’air du temps. D’ailleurs, les véhicules qui ne se vendent pas se font montrer la porte assez rapidement. Cette année, par exemple, le Borrego, un très bon VUS pur et dur, mais qui était arrivé sur le marché quelques années trop tard, n’est plus de la partie. Désormais, le plus imposant véhicule de Kia est le Sorento.
Le Sorento a été entièrement revu en 2010 pour l’année-modèle 2011. La génération précédente roulait sur un châssis de camion (comme le Borrego) mais, lors de la refonte, les ingénieurs lui ont préféré une plate-forme monocoque. Ce type de châssis, qui assure un meilleur confort et un silence de roulement accru, fait en revanche chuter la capacité de remorquage. Alors que l’ancien modèle pouvait tirer jusqu’à 5 000 livres, le nouveau ne peut remorquer que 3 500 livres avec le V6. Il faut cependant savoir que la plupart des gens ne cherchent pas à traîner leur maison lorsqu’ils vont en voyage. Si leurs besoins sont plus élevés, ils devront se tourner vers d’autres marques. Jusqu’à l’année dernière, il y avait toujours le Borrego, mais les choses ont changé.
Une bonne option
Deux moteurs sont proposés au consommateur. Déjà, après seulement une année, le quatre cylindres de 2,4 litres gagne l’injection directe. En fait, il s’agit du même moteur que celui de l’Optima. Même si les données officielles n’ont pas encore été dévoilées au moment de mettre sous presse, nous pouvons présumer que sa puissance sera sensiblement la même que dans la berline (200 chevaux et 186 lb-pi de couple). La version précédente possédait 175 chevaux et 169 lb-pi de couple. Puisque le véhicule pèse presque 1800 kilos, les 25 chevaux et les 17 lb-pi de couple, même s’ils sont livrés plus haut dans les tours, seront assurément les bienvenus. Ce nouveau moteur ne sera associé qu’à la transmission automatique à six rapports.
Par contre, la manuelle à six rapports est toujours offerte mais avec l’ancienne version du 2,4. C’est donc dire que Kia propose deux versions de son quatre cylindres. La version de base propose la manuelle et la traction (roues avant motrices). Les quelques personnes qui retiendront cette option ne le feront pas par choix…
À n’en pas douter, le V6 de 3,5 litres est le choix par excellence. Beaucoup plus puissant, il permet des performances enjouées. Bien entendu, il consomme davantage. Ce moteur est souple et ne s’arrime qu’à l’automatique à six rapports. La version de base peut recevoir la traction mais, même si nous n’avons pas pu faire l’essai de cette variante, il y a de fortes chances que l’effet de couple soit très présent dans les roues lors d’accélérations intempestives.
Même si le Sorento 2012 n’a plus les « jambes » pour suivre un 2010 dans un champ bien boueux, il propose toujours un rouage intégral dont le différentiel central est autobloquant. Nul doute que ce système satisfera 98% des utilisateurs, tout en étant beaucoup plus moderne que le 4x4 qu’il remplace.
À l’intérieur, conducteur et passagers profitent d’une bonne habitabilité, bien que les malheureux occupants de la troisième et dernière rangée, optionnelle dans certains modèles V6, ne partageront assurément pas notre avis! On y est assis très bas et juste accéder à ces places demande une gymnastique que bien peu peuvent réussir avec élégance. En plus, lorsqu’ils sont relevés, ces sièges diminuent incroyablement l’espace de chargement. La deuxième rangée de sièges est beaucoup plus conviviale, sauf la place centrale, aussi dure qu’une rondelle de hockey bien gelée.
Contemporain
Le tableau de bord a beaucoup gagné en raffinement et est maintenant fabriqué avec des matériaux de qualité. Son style n’est pas des plus original, mais il est fonctionnel et s’aligne sur ce qu’offrent les autres constructeurs. Au niveau de l’ergonomie, un seul détail m’a agacé : le bouton de l’essuie-glace arrière est situé au tableau de bord plutôt que sur le même levier que la commande des essuie-glaces avant, ce qui s’avère moins pratique. Mais on s’y fait. Le système audio Infinity aussi m’a irrité. Je n’ai pas beaucoup d’oreille, mais sa sonorité m’est apparue franchement mauvaise. En fait, j’ai réussi à équilibrer le son dans l’habitacle en déplaçant, grâce à l’écran tactile, le centre vers l’arrière et vers ma droite.
Au chapitre de la conduite, le Sorento se comporte comme le VUS intermédiaire qu’il est : gros, pas très sportif, mais confortable. Les suspensions seront un peu trop fermes au goût de certains, mais cela donne le sentiment de conduire un véhicule solide. Autre avantage non négligeable : la fermeté des suspensions limite le roulis en virages. La direction m’est apparue un peu trop légère à mon goût, mais sa précision était correcte.
Le Kia Sorento, outre son style très contemporain qui respecte l’image de marque de Kia, offre une garantie des plus intéressante. Pour plusieurs, cet argument suffit pour signer en bas du contrat. Souhaitons-leur d’avoir assez de sous pour se procurer le V6!