Mercedes-Benz Classe S 2012: Démunis s'abstenir
Parmi les voitures qui ont fait la réputation de Mercedes-Benz à travers la planète, la Classe S est assurément l’une des plus importantes. Rarement a-t-on vu une gamme aussi relevée, autant au niveau du luxe que du nombre de versions mécaniques. Et dire qu’en Amérique du Nord, nous n’avons droit qu’à une parcelle de ce qui est offert en Europe!
Lors de la récente récession, le marché de la voiture de luxe n’a pas connu beaucoup de répit. Certes, les constructeurs ont dû s’adapter un peu, réduire certains prix ou augmenter la dotation de base de certains modèles, mais, en gros, la récession a coulé sur leur dos comme de l’eau sur le dos d’un canard.
Enfin, une Classe S diesel
Toujours est-il que Mercedes-Benz continue d’offrir une Classe S et se permet même d’ajouter un modèle, la S350 BlueTEC 4Matic. Eh oui, un diesel! Mais attention. Pas un de ces vieux diesels qui pue, qui pète et qui rouspète au démarrage. Même si nous n’avons pas encore pu en faire l’essai (elle ne débarquera qu’à l’automne 2011), on voit mal un moteur affligé de ces maux dans une berline aussi prestigieuse que la Classe S. Et puis, Mercedes a prouvé depuis longtemps son savoir-faire en matière de diesel. La mécanique devrait, selon toute logique, être la même que celle qui équipe déjà les Classe E, GL, M et R. Rappelons que la technologie BlueTEC est parmi les plus propres actuellement proposées. Cette Classe S quasiment verte avait été présentée sans trop de fla-fla au Salon de l’auto de Détroit en janvier 2011. Contrairement à ce que peut laisser penser l’appellation, le moteur est un V6 de 3,0 litres. Le rouage est intégral.
Outre la S350, on retrouve les modèles habituels… si le terme « habituel » peut s’appliquer dans le cas d’une voiture dont le prix de base est de plus de 100 000$! Et cette voiture de base est la S400 HYBRID qui devrait avoir beaucoup de difficultés à s’imposer face à la nouvelle S350. L’avantage de ces deux modèles, c’est qu’ils aideront Mercedes-Benz à présenter une consommation corporative (norme CAFE, Corporate Average Fuel Economy) plus basse. Cette Classe S hybride a été la première à offrir, de série, des batteries lithium-ion.
On commence à jaser de performances avec la S550 4Matic, offerte avec l’empattement régulier ou long. Cette année, cette dernière a droit à un nouveau V8 de 4,6 litres à injection directe de 429 chevaux et 516 livres-pied de couple. C’est suffisant pour entraîner avec fougue les 2 095 kilos de la voiture. La transmission automatique à sept rapports relaie le couple aux quatre roues grâce au sophistiqué rouage intégral 4Matic.
Si une S550 4Matic ne représente pas un défi pour votre portefeuille, la S600 devrait vous intéresser… À plus de 180 000$, cette berline mue par un V12 biturbo de 510 chevaux et 612 livres-pied de couple livrés dès les 1800 tours/minute, vous offrira des performances dignes des plus grandes sportives. Sa consommation aussi est digne de ces plus grandes sportives… Cependant, la S600, offerte uniquement avec les roues arrière motrices, se veut beaucoup plus une GT, capable de vitesses très élevées sur les longues autobahns allemandes sans limites de vitesse. Ici, au Québec, nos lois, nos routes et notre mentalité ne nous permettent pas de profiter d’une telle voiture.
Restent les modèles préparés par AMG. La S63 AMG, avec son V8 biturbo et à injection directe de 5,5 litres imprime à ses 2 170 kilos une surprenante vélocité. Bien entendu, la consommation est à mille lieues de celle d’une smart, mais, par rapport à l’ancien moteur atmosphérique, elle a diminué considérablement. Contrairement à la S600, la S63 AMG peut tâter de la piste sans avoir à rougir devant quelque berline sportive que ce soit. Les suspensions sont plus fermes et les freins plus agressifs.
Enfin, à bien au-delà des 200 000$, trône la S65 AMG, une brute de 621 chevaux et 738 lb-pi de couple. Cette voiture d’exception peut en découdre avec les plus grandes sportives de l’heure, mais elle demeure plus un monument à la technologie et au statut social qu’une voiture de course.
Moyennant un léger supplément…
Techniquement, on l’a vu, l’offre de Mercedes-Benz pour sa Classe S dépasse quasiment l’entendement. Mais peu importe le modèle choisi, il y a des invariables. Comme le confort, toujours préservé, quelle que soit la qualité du revêtement, une bénédiction au Québec! L’habitacle est vaste comme une cathédrale et le niveau de luxe est très relevé. Quant à la qualité des matériaux et de leur assemblage, inutile d’ajouter qu’il est digne du prix demandé! Et si jamais les nombreux coloris et matériaux offerts par Mercedes ne vous satisfaisaient pas, la série Designo vous offre d’autres possibilités, moyennant, bien entendu, quelques sous…
Aussi, depuis déjà quelques années, Mercedes s’est donné le mandat d’offrir un niveau de sécurité maximal dans ses voitures et la Classe S ne fait pas exception. Même qu’elle est en avance! Toutefois, faire la nomenclature de ces caractéristiques exigerait un Guide de l’auto 2012 Tome 2. On doit cependant retenir qu’elles sont nombreuses, au point et… généralement très dispendieuses, puisque la plupart sont offertes en option. Et les options chez un constructeur allemand, ça coûte cher!