Volvo C70 2012: Le style et le prestige

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Alain Morin

Lorsqu’elle est apparue en 2006, la Volvo C70 était l’un des rares coupés/cabriolet offerts sur le marché. À peine six années plus tard, on la remarque beaucoup moins. Mais  comme il n’y en a pas des tonnes sur le marché, c’est facile de ne pas la voir. Pourtant, pour plusieurs personnes, Volvo et décapotable représentent le summum du raffinement.
Tout d’abord, il faut savoir que cette Volvo avec ou sans toit rencontre de solides adversaires : BMW Série 3, Audi A5, Infiniti G et Lexus IS. Avouez qu’on a déjà vu concurrence moins féroce! Mais Volvo s’est bien gardée de se présenter en belligérant envers ces voitures. De toute façon, après deux tours de roue, on comprend pourquoi. Nous y reviendrons.

L’an dernier, dans le but de présenter un produit plus au goût du jour et de respecter le style corporatif de Volvo, la marque suédoise, désormais chinoise (Geely), a redessiné la partie avant pour qu’elle s’accorde davantage avec celles du multisegment XC60 ainsi qu’à la berline S60. On a aussi profité de l’occasion pour améliorer la qualité de certains matériaux. Bref, pas grand-chose, mais on ne peut nier que la C70 est une voiture d’une rare élégance, avec ou sans son toit.

De quoi sera fait l’avenir?

Quand on prend en considération le retrait de la berline S40 et de sa contrepartie familiale, la V50 de notre marché, et qu’on sait que le coupé/cabriolet C70 est issu de la même plate-forme que ces dernières, on se compte chanceux d’y avoir encore accès! Volvo, on le sait, a été acheté en 2010 par Geely. Au début, on ne savait pas trop où s’en allait la marque chinoise avec Volvo, mais il semblerait qu’elle ait de sérieuses envies d’envahir le marché américain. Cependant, le nombre de modèles vendus par Volvo en Amérique pourrait diminuer pour mieux cibler les produits qui fonctionnent bien ici (berline S60, multisegments XC60 et XC90, par exemple). Dans ce contexte, reverrons-nous une C70 l’an prochain?

Un seul moteur anime cette jolie sino-suédoise. Il s’agit du cinq cylindres turbocompressé de 2,5 litres, baptisé T5. Ce moteur n’est pas une bombe, mais il n’est pas, non plus, une limace. Il faut dire qu’il a pour mission de déplacer une masse de plus de 1700 kilos, ce qui n’est pas rien. Ses accélérations seraient beaucoup plus convaincantes si la voiture suivait un petit régime. Seule une boîte automatique à cinq rapports (dans ce créneau de nos jours, présenter une transmission qui ne possède pas au moins six rapports tient du mépris… ou du manque de ressources financières). Seules les roues avant sont motrices.

La Volvo C70, on l’aura compris, n’est pas très sportive. Elle préfère, et de loin, les longues routes droites ou les boulevards de Miami ou de Los Angeles, même si elle affiche un bel aplomb dans les courbes prises un peu rapidement. Évidemment, les suspensions privilégient le confort. Le châssis de ce coupé/cabriolet est rigide lorsque le toit est en place, mais on sent plus de flexion quand il est baissé. Ce qui est un peu surprenant, quand on sait que les véhicules Volvo sont généralement parmi les plus solides de l’industrie.

Deux personnalités… mais pas bipolaire!

Comme c’est souvent le cas avec les coupés/cabriolets, la C70 possède deux personnalités, selon que le toit coiffe l’habitacle ou qu’il soit remisé dans le coffre. Dans le premier cas, on ne se croirait pas au volant d’une voiture décapotable. Le toit rigide isole des bruits environnants et, surtout, il assure une meilleure rigidité au châssis. Environ 30 secondes après avoir pressé sur un bouton qui déclenche un toujours impressionnant balai mécanique et hydraulique, le toit est remisé dans le coffre. La ligne générale est encore plus impressionnante et comme, pour plusieurs, rien ne peut surpasser le plaisir de rouler à ciel ouvert, on oublie rapidement les petits craquements dus à la plate-forme devenue un peu plus flexible.

Cependant, que le toit soit remisé ou non, personne ne peut nier que Volvo fabrique sans doute les meilleurs sièges de l’industrie. Ils sont confortables, retiennent bien dans les courbes, supportent toutes les parties de notre anatomie comme si un laser mesurait, à notre insu, notre corps et demandait au siège de s’y ajuster comme un gant chirurgical. Même après un trajet de plusieurs heures sans arrêts, je n’ai jamais senti poindre la moindre fatigue. Les gens prenant place à l’arrière sont aussi bien nantis au chapitre du confort, mais ils doivent être un peu moins difficiles en ce qui a trait à l’espace disponible! Petit conseil : si vous voyagez à trois ou à quatre, pensez-y à deux fois avant de faire descendre le toit dans son coffre. Quelques passagers pourraient devoir se promener avec des bagages sur les genoux, tellement l’espace est compté.

Puisque nous sommes chez Volvo, le niveau de sécurité est très relevé. Par exemple, comme il était impossible d’insérer des coussins pour la tête des gens assis à l’avant, les ingénieurs ont prévu qu’ils seraient placés dans les portières et qu’ils se déploieraient vers le haut. Bien pensé!

La Volvo C70 est encore parmi nous. Plus bourgeoise que sportive, cette voiture ne jouit cependant pas d’une fiabilité sans faille et les coûts d’entretien sont généralement très élevés.

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