Cadillac DTS 2012: La survivante

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Denis Duquet

Lorsqu’on connaît la DTS et la STS, on se surprend d'apprendre que c'est cette dernière qui a été éliminée de la gamme Cadillac. Pourtant, c’était la plus moderne et celle qui offrait le meilleur agrément de conduite. Mais c'était la mauvaise voiture au mauvais moment. Et si la DTS est toujours parmi nous, c’est pour une raison bien simple : le marché des limousines et des véhicules funéraires est assez important pour permettre à ce modèle de perdurer.
Cette carrière prolongée s'explique en bonne partie par le fait que la compagnie Ford ait abandonné la production du Lincoln Town Car, autrefois une incontournable dans le domaine des services de limousine. Sa disparition a fortement réduit le choix des entreprises de ce genre. Notre grosse Cadillac, avec ses places arrière généreuses, son coffre suffisamment grand et sa version avec banquette avant, devint alors une solution alternative fort intéressante. D'autant plus que son groupe propulseur, à défaut d'être excessivement moderne, était capable d'accomplir le travail.

La question des 17 chevaux

Si vous faites partie des amateurs de voitures de luxe sophistiqué, vous allez certainement lever le nez sur le groupe propulseur de cette grosse Caddy. Alors que plusieurs compagnies proposent des transmissions automatiques à sept ou huit rapports, la DTS est dotée d'une boîte automatique qui n'en a que quatre. De quoi dissuader tous les propriétaires de voitures de luxe importées et même ceux conduisant une Cadillac CTS. Par contre, son efficacité est supérieure à la moyenne, tout comme sa fiabilité. En plus, comme on roule en ville la plupart du temps, quatre vitesses suffisent. Et c'est là qu'on revient à nos voitures de fonction. La majorité des acheteurs de DTS ne sont pas des amateurs de conduite sportive ou inspirée, et pour eux, c’est la fiabilité qui prime avant tout.

Ce qui caractérise également cette grosse Américaine, c’est le fait qu'on retrouve au catalogue deux moteurs de même cylindrée, mais dont la puissance diffère de 17 chevaux seulement. À première vue, cela semble incompréhensible. Pourquoi tant d’efforts pour une aussi petite différence de puissance? Encore une fois, il faut revenir à l'utilisation principale de cette voiture. Dans les deux cas, il s'agit du légendaire moteur V8 Northstar 4,6 litres, qui a fait ses preuves depuis longtemps. La première version, appelée L-37, est la plus puissante produisant 292 chevaux. Ces équidés en surplus permettent une meilleure vitesse de pointe et plus de nervosité sur la grande route. La seconde, portant le nom de code LD-8, est moins puissante certes, mais son couple est plus important et il est obtenu à un régime relativement bas. Donc, en conduite urbaine et à basse vitesse, les accélérations initiales sont nettement plus nerveuses. Ce moteur sera apprécié des personnes qui effectuent des trajets urbains et, par le fait même, des chauffeurs de limousine.

Il ne faut pas oublier non plus que cette Cadillac, bien que ses groupes propulseurs soient relativement âgés, possède un équipement d'aide à la conduite passablement moderne. Contentons-nous de souligner la présence d'un indicateur de chevauchement de ligne blanche, un détecteur de proximité latérale ainsi qu'une suspension à contrôle magnétique appelée Magnetic Ride Control. Un liquide électromagnétique varie instantanément la fermeté des amortisseurs. Selon le constructeur, ce système propose le temps de réaction le plus rapide de l'industrie. Et pour ne pas prendre trop de recul face à la concurrence, un régulateur de vitesse de type adaptatif est également en équipement de série. Bien entendu, cette voiture possède une suspension indépendante aux quatre roues.

Intimidante en ville

Malgré une mécanique qui date quelque peu et une silhouette qui trahit son âge, une Cadillac demeure une Cadillac et l'aménagement intérieur est fort luxueux. En plus, on lui a greffé plusieurs accessoires qui sont devenus incontournables dans cette catégorie. Le volant et la banquette arrière sont chauffants tandis que les sièges avant sont à la fois chauffants et climatisés. Et si la qualité des matériaux et de la finition doit céder le pas à ce qu’Audi nous propose, le résultat demeure particulièrement relevé. Malgré tout, on retrouve en quelques endroits, des petits dérapages au chapitre de la finition. La présentation du tableau de bord pourrait être beaucoup plus moderne. Pour faire comme les autres, une pendulette carrée trône sur la partie supérieure de la console centrale.

Mais compte tenu des dimensions de cette voiture, l'habitabilité est certainement son point fort. On peut y prendre ses aises à l'avant comme à l'arrière. Les sièges sont moelleux, mais le manque de support latéral est flagrant. Quant à la conduite, vous devrez endurer une direction engourdie, un certain roulis en virage et si vous décidez de jouer les pilotes de course, la suspension devrait avoir de la difficulté à suivre. En ville, il faut quelque temps pour s’habituer à une auto aussi imposante et garer ce véhicule pourrait devenir une hantise pour certains.

Si ce genre de voitures vous intéresse, le choix est relativement simple, puisque cette Cadillac est pratiquement seule dans sa catégorie.

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