Chrysler 200 2012: Transformation bénéfique
Dans le cadre d'une révision presque entière de ses modèles, la compagnie Chrysler s'est débarrassée de la Sebring de triste mémoire pour la remplacer par la toute nouvelle 200. Mais quand je dis nouvelle, il faut prendre ce mot avec un grain de sel. Par le biais d’astucieuses modifications et de diverses améliorations, on a transformé la Sebring en une voiture moderne et même désirable. Ce qu'elle n'était pas, mais alors là, pas du tout.
Pourtant, lors de son dévoilement en grande pompe il y a quelques années, cette Chrysler avait impressionné la galerie par sa silhouette très réussie. Mais on s'en était tenu à ça. La direction de Chrysler semblait n’avoir eu des ressources financières que pour modifier la carrosserie. L'habitacle était fabriqué à partir de plastiques quelconques, la finition était très inégale et les sièges avant étaient parmi les plus inconfortables du marché. Ajoutez à cela une suspension pas tellement efficace associée à une tenue de route à peine acceptable, et vous comprenez pourquoi ce modèle n'a pas connu de succès. Pourtant, la base était suffisamment bonne pour avoir droit à une voiture fort potable. Il suffisait d’y apporter les modifications qui s’imposaient. C'est ce qui s'est produit dans le cas de la nouvelle 200.
Un habitacle digne de la marque
Je me souviens de la Chrysler du cousin Joseph-Arthur quand j'étais jeune. À mes yeux d'enfant, la voiture me paraissait luxueuse et son tableau de bord évoquait la richesse. De nos jours, plusieurs décennies plus tard, la nouvelle planche de bord de la 200 me semble digne d’un produit de cette marque. Au toucher, c'est souple comme sur les meilleures voitures étrangères. Si la disposition des cadrans et des instruments n'a pas beaucoup changé par rapport à la version Sebring, un design plus sophistiqué, l’utilisation de matériaux de meilleure qualité ainsi que certains petits détails d'aménagement ont fait une immense différence. L'impression d'être au volant d'une voiture de luxe est totale. Ajoutez à cela la petite horloge analogique placée entre les deux buses centrales de ventilation et vous avez quelque chose d’encore mieux.
Mais il n'y a pas que la planche de bord qui a été changée. Le volant fait moins bon marché, la position de conduite est bonne et les sièges avant sont beaucoup plus confortables. Sur les éditions plus luxueuses, une surpiqûre de couleur contrastante ajoute à l'atmosphère de voitures de luxe. Ce n'est pas aussi bien fait que sur une 300, mais c'est quand même bon si on tient compte du prix demandé. Par contre, les places arrière sont surtout destinées à des personnes de taille moyenne en raison d’un dégagement aux jambes et à la tête un peu juste.
La magie du Pentastar
Un autre élément qui a eu des répercussions négatives sur la Sebring était la présence de transmissions vétustes. Cette fois-ci, peu importe le choix du moteur, vous allez bénéficier d’une toute nouvelle transmission automatique à six rapports. Celle-ci permet d'obtenir un meilleur rendement de la part des moteurs et une économie de carburant améliorée. À tel point que le rugueux quatre cylindres mondial de 2,4 litres m'est apparu beaucoup plus doux cette fois-ci. Cette douceur s'explique par la présence de la nouvelle transmission et également par une amélioration de l'insonorisation de la voiture. Mais si vous voulez mon avis, le meilleur choix est le fameux moteur Pentastar V6 de 3,6 litres. Avec ses 283 chevaux, il assure de bonnes reprises et de bonnes performances. Par la même occasion, les ingénieurs ont révisé la géométrie de la suspension et renforcé la plate-forme tout en abaissant légèrement le centre de gravité. Il s'ensuit une voiture nettement plus agréable à conduire. Par contre, lors des essais à haute vitesse dans le cadre de la présentation au centre d'essai de Chrysler au Michigan, la 200 m’est apparue instable en ligne droite et l'arrière avait tendance à se balader dans les courbes serrées. Pourtant, quelques minutes auparavant, j'avais exécuté le même exercice au volant d'un Dodge Avenger, pratiquement similaire à la 200, et les résultats avaient été nettement plus positifs. Il faut probablement en conclure qu'il s'agit d'un véhicule mal réglé.
Il ne faut pas oublier non plus que le Chrysler 200 peut être commandé en version cabriolet, comme c'était le cas avec la Sebring. Curieusement, l'acheteur a le choix entre deux types de toit. Le premier est en toile isolée et propose une silhouette classique. Bien entendu, l’ouverture et la fermeture de ce toit s'effectuent à l'aide des moteurs électriques. C'est en quelque sorte la version de base du cabriolet et il ne peut être livré qu’avec le moteur 2,4 litres. Si vous désirez obtenir le toit rigide escamotable, il vous faudra choisir un modèle nettement plus luxueux, soit la version Limited et son moteur V6. Comme son nom l'indique, ce dernier modèle ne vient pas seulement avec le toit rigide rétractable. Il est livré avec un équipement supplémentaire qui vient porter la facture à tout près de 40 000 $.
Bref, même si cette voiture n'a pas été complètement transformée, il est certain que les améliorations qui ont été apportées en ont fait un bien meilleur produit.