Dodge Avenger 2012: Quelle transformation!
Avez-vous lu les critiques de ce modèle dans l'édition précédente du Guide de l'auto? Si oui, vous savez qu'il s'agissait de l'une des pires voitures sur le marché. Sa silhouette était attrayante et moderne, mais dès qu'on prenait place à bord, on se retrouvait au volant d'un véhicule dépassé à tous les points de vue. C'était probablement ce que Dodge avait de pire à nous offrir. L’Avenger était d’autant plus décevante puisque sa présentation laissait présager un certain potentiel. Mais ces espoirs s’envolaient en fumée dès qu’on la conduisait…
Force est d'admettre que la compagnie Chrysler a accompli un travail incroyable en modernisant une foule de modèles qui ont été dévoilés le printemps dernier. L’Avenger fait heureusement partie des voitures qui ont eu droit à cette refonte en profondeur. Et ce qui est le plus fascinant dans tout cela, c'est qu'on n'a même pas modifié les éléments de base de cette voiture. On s’est contenté de corriger les défauts et – Dieu merci! – de redessiner l'habitacle et la planche de bord.
Wow!
Je me souviens du découragement que j’ai ressenti l'an dernier, lorsque j'ai pris place à bord de l'ancienne version et que j’ai aperçu les boulons dénudés qui retenaient le siège du conducteur, un peu comme sur les camionnettes... Ajoutez à cela une planche de bord dont la disposition était correcte, mais réalisée à partir de plastiques durs et bon marché. Comme si cela n’était pas assez, le stylisme du tableau de bord était presque élémentaire. Pourtant, tout était là, mais l'exécution était plus que boiteuse. Et je tente de rester poli, ici...
Cette année, lorsque je me suis assis à l’intérieur de la voiture, la mâchoire m’est quasiment tombée. Par réflexe, j'ai regardé l'assise des sièges avant : la présentation presque primaire de l’ancrage des sièges au plancher a été remplacée par un arrimage beaucoup plus moderne et plus esthétique. Vous me direz qu’il s’agit là d’un simple détail, mais c'est justement grâce à ces menus détails que l’on réussit, de nos jours, à départir les bonnes voitures des moins bonnes. Mais le changement le plus spectaculaire reste sans contredit la présentation générale du tableau de bord. Les surfaces sont recouvertes d'une matière plastique souple et du plus bel effet. Enfin, une impression de qualité! On devrait d’ailleurs prendre des notes chez Toyota à ce sujet. Alors qu’auparavant, ce modèle était synonyme de présentation mal exécutée, cette nouvelle génération est tout le contraire.
Pourtant, en comparant attentivement cette version à la présentation de l'an dernier, on retrouve les buses de ventilation au même endroit et l’écran de navigation directement placé au-dessus celle-ci. La climatisation est gérée par trois gros boutons dont l’utilisation est très aisée. En ce qui concerne les cadrans, l'indicateur de vitesse se trouve au centre, le compte-tours à droite, tandis qu'à gauche, une jauge combinée comprend le thermomètre et le niveau d'essence. On a réussi à tout transformer en utilisant, çà et là, des petites touches fort intéressantes, en plus d'améliorer la qualité des matériaux et de la finition. Les sièges sont également beaucoup plus confortables.
Passons à l'ère moderne
L'incontournable moteur quatre cylindres 2,4 litres est de retour. Je sais que plusieurs ont critiqué ce moteur qui pourrait être un peu moins rugueux. Par contre, pourquoi ne le critique-t-on pas, alors qu'il est utilisé aussi bien chez Hyundai que chez Mitsubishi? Encore une fois, il semble que l’adage deux poids, deux mesures fasse foi ici. Cependant, les choses se sont améliorées dans le cas de ce moteur alors qu’il est dorénavant associé à une boîte automatique à six rapports. Cette transmission a permis de réduire le niveau sonore et la consommation de carburant par la même occasion. Ses 173 chevaux assurent des performances correctes.
Mais la grande nouvelle à propos de l’Avenger est l’arrivée sous le capot de l’excellent moteur V6 Pentastar de 3,6 litres, dont la puissance est de 283 chevaux. Lui aussi est couplé à une boîte automatique à six rapports. Les ingénieurs ne se sont pas contentés d’élargir la voie et d’ajouter davantage de matériaux insonorisant, ils ont également revu la suspension de fond en comble en modifiant de nombreux éléments de celle-ci. Ils ont également abaissé sa hauteur de 12 mm à l’avant et de 6 mm à l’arrière, ce qui a un effet positif dans les virages. Mais si vous voulez conduire une version plus sportive de l’Avenger, il y a également le modèle R/T. La section avant est quasiment dépouillée de chrome, tandis que dans habitacle, les cuirs sont relevés de surpiqûres rouges. Les sièges sport sont également exclusifs à ce modèle. Le moteur V6 Pentastar produit toujours 283 chevaux – le plus puissant de sa catégorie selon Dodge –, mais la suspension modifiée assure une meilleure tenue en virage et un comportement plus prévisible lorsqu’on pousse la voiture dans les courbes.
Les stylistes et les ingénieurs de la division Dodge ont pratiquement réalisé un tour de magie en transformant une berline médiocre en une automobile qui, en plus d’être maintenant dotée d’un intérieur élégant, assure un agrément de conduite qui était impossible d’imaginer l’an dernier.