Ford Edge 2012: Soignez votre vocabulaire

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Denis Duquet

Pour l'année modèle 2011, l’Edge a connu plusieurs améliorations tant au point de vue de la mécanique, de la silhouette que de l'habitacle lui-même. On parlait de changements substantiels, mais il aurait peut-être été plus exact de dire qu’il s’agissait d’une refonte complète.
Malgré tout, l'entrée en scène de ce modèle a quelque peu été escamotée. Car si on avait annoncé les changements apportés au cours de l'été dernier, il a fallu attendre tard à l'automne pour la mettre à l'essai. Sans compter que le fameux moteur EcoBoost de quatre cylindres qu’on nous avait promis s'est fait attendre plus longtemps encore. C'est ce qui arrive quand un constructeur modifie une incroyable quantité de modèles, tant en Amérique que sur les autres continents.

Cette année, à part l'arrivée d'un nouveau moteur, les changements sont mineurs. J'ai tout de même apprécié la partie avant de cette version, avec sa calandre formée de deux languettes chromées au centre et sur lesquelles s'accroche le célèbre ovale bleu. Ajoutez à cela un pare-chocs avant chromé en section inférieure et vous avez un véhicule dont la présentation extérieure est loin d'être mauvaise. Il faut souligner également que la version sport arbore une calandre et un pare-chocs noirs afin d'accentuer le caractère sportif du véhicule, qui roule sur des roues de 22 pouces. Ces détails donnent beaucoup de présence au véhicule. Toutefois, le porte-monnaie en souffrira lorsque viendra le temps d'installer des pneus d'hiver ou de remplacer les pneus d'origine. Quant aux grosses prises d'air de chaque côté de la partie avant, elles insufflent encore plus de caractère à ce véhicule. Au fond de ces orifices, on retrouve des feux de position.

Ford, vous avez un problème

L'habitacle revu en profondeur est une réussite en soi. La position de conduite est bonne, les sièges, qui offrent un bon support latéral, sont confortables et les sièges arrière sont en mesure d'accommoder la plupart des gabarits avec le niveau de confort assez élevé. Les matériaux sont de qualité, de nombreux détails donnent une impression de luxe et l'ensemble est fort élégant. Les stylistes ont su bien agencer les quelques éléments en aluminium brossé avec le plastique noir. Le cadran principal est assez gros et sa consultation se fait aisément. De plus, sur les branches horizontales du volant, on trouve de multiples commandes, notamment celles du régulateur de croisière, de la téléphonie et du système de gestion des principales fonctions de la voiture. Et malheureusement, c'est là que les choses se gâtent. Vous direz que je suis trop vieux pour être habitué aux technologies modernes, et vous avez peut-être raison. Mais chez Ford, on a poussé la technologie un peu trop loin. Avec le MyFord Touch, plusieurs des commandes fonctionnent par effleurement et il devient difficile de contrôler quoi que ce soit.

Je dois avouer que j'ai eu plus de succès avec le système Sync à commande vocale. Par contre, il semble que mon vocabulaire soit trop « ecclésiastique » pour ce système, qui ne reconnaît pas les jurons traditionnels des Québécois. Chaque fois que j’émettais un juron, le système disait ne pas me comprendre. Les choses se sont aggravées au point où j'avais envie de donner un coup de hache dans le tableau de bord. Cela dit, le système MyFord Touch demeure une bonne idée, mais nécessite encore quelques ajustements.

Encore l’EcoBoost!

Chez Ford, on croit dur comme fer en l'avenir des moteurs EcoBoost. Le principe est assez simple : on fait appel à des moteurs de petite cylindrée sur lesquels on greffe un ou deux turbocompresseurs à faible inertie en plus d'utiliser l'injection directe et le calage variable des soupapes. On obtient alors, toujours selon Ford, le meilleur des deux mondes. En effet, on est censé bénéficier à la fois de l'économie obtenue par une faible cylindrée et de la puissance relativement élevée d'un moteur turbocompressé. Mais c’est de la théorie. Il est vrai que les moteurs EcoBoost tiennent leurs promesses la plupart du temps. Toutefois, dès qu'on se prend à accélérer vigoureusement et à conduire de façon plus sportive, l'économie de carburant est diminuée d'autant. Sur l’Edge, il s'agit d'un moteur 2,0 litres produisant 237 chevaux. Il est associé à une boîte automatique à six rapports et peut équiper le modèle à traction avant ou à transmission intégrale.

Le moteur de série est un V6 de 285 chevaux associé à la boîte automatique six rapports à sélecteur bifonction SelectShift. Il y a également un modèle sport dont le V6 de 3,7 litres produit 305 chevaux. Les multiples améliorations apportées à la plate-forme, à la suspension et à la géométrie de celle-ci ont quand même amélioré le comportement routier du Edge, qui est plus prévisible et davantage en mesure de dompter les mauvaises routes. Par contre, l'insonorisation reste perfectible.

Ce véhicule n'est pas parfait, mais sa polyvalence, sa silhouette élégante, la bonne idée de ne pas avoir placé une troisième rangée de sièges à l'arrière et la qualité de son habitacle sont autant d'éléments qui rendent ce véhicule fort intéressant. Espérons cependant que les ingénieurs de Ford amélioreront le système à commande tactile...

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×