Toyota Highlander 2012: Typiquement Toyota

Publié le 4 avril 2012 dans 2012 par Denis Duquet

Pour décrire à quelqu’un les qualités et les défauts des véhicules fabriqués par Toyota, on croit à tort que la Camry constitue l’exemple parfait. Pourtant, il manque à cette voiture ce petit quelque chose de plus que le Highlander semble proposer. On y retrouve toutes les qualités et toutes les caractéristiques propres à cette marque et il est même possible de commander une version à moteur hybride.
Comme la plupart des véhicules produits par ce constructeur, la silhouette du Highlander est juste ce qu'il faut pour être acceptable aux yeux de la majorité et suffisamment quelconque pour plaire à ceux qui craignent d’acheter un véhicule trop excentrique. Si vous faites partie de ce dernier groupe, rassurez-vous : pour donner l'exemple parfait d'un oxymoron, il suffit de mettre les mots « Highlander » et « excentrique » dans la même phrase. D'ailleurs, les stylistes de ce constructeur savent qu'ils doivent souvent tempérer leurs élans créatifs de crainte de se mettre à dos une clientèle qui aime la simplicité.

Mais il y a des limites à produire des véhicules dont la silhouette est anonyme. Ça explique pourquoi l'an dernier, on a refait le museau de ce Highlander et modifié le pare-chocs arrière. À en croire les explications des responsables des relations publiques de Toyota, il s'agit là d'une transformation majeure. Pourtant, ça demeure plutôt discret comme look. Mais force est d’admettre qu’il y a une nette amélioration en matière de dynamisme et que le pare-chocs en relief donne davantage de personnalité au véhicule.

De bonnes notes pour l'habitacle

Certes, les formes sont anonymes, mais cela signifie également que ce véhicule restera dans le ton pendant plusieurs années. Par ailleurs, les stylistes ont été plus créatifs – ou ont eu la permission de se montrer plus inventifs – au niveau de l'habitacle. Ce n'est certainement pas une révolution en fait de design, mais l'agencement des couleurs, l'utilisation  d’appliqués en bois contrastants et l’arrivée d’un volant doté d'éléments de couleur aluminium viennent donner un peu plus de vie à l'ensemble. L'ergonomie est bonne et il est facile de joindre les boutons et commandes. Toutefois, certaines d'entre elles ne sont pas évidentes à comprendre et il faut un certain temps pour s'y habituer. J'ai l'impression de radoter chaque fois que je le mentionne, mais une fois de plus, la qualité de la finition est excellente, tout comme les matériaux utilisés.

Dans ce véhicule, le confort prime. Dans la version la plus huppée, le Limited, on offre de série une gestion électronique de la climatisation et du chauffage. Les sièges avant sont confortables, mais manquent de support latéral. Quant au conducteur, il peut trouver une bonne position de conduite en raison d’un volant réglable en hauteur et en profondeur. L'an dernier, on a modifié l'inclinaison de la colonne de direction, ce qui permet un positionnement optimal de celle-ci.

Tous les Highlander sont livrés en tant que véhicule sept places. Pour être franc, à moins de vouloir faire souffrir la personne qui occupe la place centrale de la deuxième rangée, il s'agit d'un modèle six places. Les ingénieurs ont beau avoir concocté une espèce de siège temporaire et amovible au centre, leurs efforts sont vains. Quant à la troisième rangée, sachez que l'espace réservé aux jambes est assez mince et que lorsqu'on utilise celle-ci, l'espace réservé aux bagages en prend pour son rhume. Puisqu’il est question de bagage, notez que la lunette du hayon arrière s'ouvre indépendamment.

Thermique ou hybride ?

En fait, le Highlander est le véhicule du bon père de famille qui aime offrir à sa femme et ses enfants un véhicule confortable, bien insonorisé et éminemment pratique. La tenue de route et la précision de la direction ne sont cependant pas des critères qui doivent figurer en tête de liste lors de l’achat. Pour plusieurs, la version propulsée aux roues avant par le moteur quatre cylindres de 2,7 litres fait le travail. Ce moteur est associé à une boîte automatique à six rapports, ce qui rend la consommation moyenne de carburant très raisonnable. Si vous voulez tracter une remorque ou appréciez avoir un peu plus de réserve sous le pied, la version à moteur V6 est toute désignée. Curieusement, ce modèle est associé à une boîte automatique à cinq rapports seulement. Il est offert avec une transmission intégrale, en plus de posséder un système d'assistance au démarrage en pente et un dispositif d'assistance en descente.

Il est possible de commander une version avec un moteur hybride. C’est le même qu’on trouve sur le RX450h. Ce V6 de 3,5 litres, qui est associé à une transmission à rapports continuellement variables, fait appel à trois moteurs. On en retrouve un à l'avant et un autre à l'arrière, tandis que le troisième, placé dans la boîte de vitesses, s'occupe des opérations de redémarrage et de récupération d'énergie.

Peu importe le modèle choisi, les sensations de conduite sont très étouffées tandis que la direction pourrait être nettement plus précise. Bref, c'est une authentique Toyota avec une construction soignée, une mécanique sérieuse et une absence d'agrément de conduite. Il reste que pour plusieurs, c'est la meilleure des recettes.

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