Mercedes-Benz Classe C 2012: Théorie de… la simple évolution
La dernière refonte de la berline de Classe C remonte à 2007 et elle avait été impressionnante. Cette fois, pas de changement spectaculaire, seules quelques retouches esthétiques ainsi que des modifications apportées au chapitre des groupes propulseurs. Selon Mercedes-Benz il s'agit quand même de la plus importante révision intérimaire de ce modèle, puisqu'on a remplacé plus de 2000 pièces dans la voiture.
Peu modifiée de profil, la voiture a vu les principaux changements être apportés à l’avant, avec de nouveaux feux de route, un capot en aluminium et une grille de calandre revue. Toujours à l'avant, selon les modèles, la grille de calandre est différente : la première est constituée de plusieurs languettes horizontales et l'étoile d'argent trône sur le dessus du capot, tandis que dans le cas de la deuxième, beaucoup plus élégante, elle accueille l'étoile d'argent en son centre. Les modifications arrière sont relativement plus modestes. Le pare-chocs est davantage intégré au diffuseur arrière et les feux accueillent dorénavant des diodes électroluminescentes.
Dans l'habitacle, c'est nettement plus évolutif que spectaculaire. On remarque, en tout premier lieu, le nouveau volant. Celui-ci possède une partie inférieure plane sur les modèles C300 et C350. Quelques retouches ont été effectuées sur les cadrans indicateurs qui deviennent plus faciles à consulter. Les buses de ventilation sont également nouvelles. Celles placées aux extrémités sont circulaires et celles logées au centre sont rectangulaires. De plus, les appliques en bois sont plus larges et rappellent ce qu’on trouve dans la berline de Classe E.
De nouveaux moteurs
Le plus important dans cette nouvelle génération de berline de la Classe C est l'arrivée de deux nouveaux groupes propulseurs et la réduction de la consommation des moteurs déjà au catalogue. Ces deux nouveaux groupes propulseurs comprennent, en premier lieu, un moteur quatre cylindres de 1,8 litre qui est offert sur la version à roues motrices arrière. Doté de l'injection directe, ce quatre cylindres turbocompressé produit 201 chevaux et 229 lb-pi de couple. Mercedes-Benz annonce un temps d'accélération de 7,2 secondes. La transmission automatique, la seule disponible sur tous les modèles, est la 7 G-Tronic qui, comme son nom l'indique, est une transmission à sept rapports. L'autre nouveau moteur est un V6 de 3,5 litres, également à injection directe, et il produit 101 chevaux de plus que le quatre cylindres. Toujours selon Mercedes-Benz, ce moteur permettrait de boucler le 0-100 km/h en 6,0 secondes.
Bien entendu, il ne faut pas oublier la version C63 AMG équipée du même moteur V8 6,3 litres que précédemment. Par contre, la transmission 7G-Tronic est remplacée par la boîte AMG SPEEDSHIFT à sept rapports et possède le mode « Race Start ». Ceux qui opteront pour le groupe Performance bénéficieront d'un moteur produisant 30 chevaux supplémentaires et d’une vitesse de pointe de 280 km/h.
La liste des options est presque infinitésimale. Il est toutefois intéressant de souligner que le mécanisme « Attention Assist » est de série. Ce système informe le conducteur s'il risque de s'assoupir au volant et lui conseille de s'arrêter pour se dégourdir les jambes et se réveiller.
Le système de navigation par satellite a gagné en efficacité et en rapidité. Cette nouvelle génération est plus raffinée, plus esthétique et plus complète. La C250 et son nouveau moteur quatre cylindres sont un atout aux yeux de plusieurs.
Le coupé maintenant
C'est pour concurrencer la série 3 de BMW et l’Infiniti G37, pour ne nommer que ces deux-là, que Mercedes-Benz nous propose le coupé de Classe C, qui se décline en trois versions : C250, C350 et AMG 6,3.
Sa silhouette se démarque fortement de la berline et sa seule apparence évoque un caractère plus sportif. C’est que les stylistes ont adopté un capot allongé et une partie arrière très courte. Les porte-à-faux avant et arrière sont très réduits. Le capot est plongeant et sa partie supérieure est relevée, ce que les stylistes appellent le « Power Bulge » ou « Dôme de puissance » en traduction libre. Comme le veut la tendance actuelle, les phares avant débordent sur les ailes et possèdent, dans leur partie inférieure, des diodes électroluminescentes qui sont du plus bel effet. Les parois latérales exhibent des passages de roues en relief, un bas de caisse sculpté et une ligne de point de fuite sur en leur partie supérieure. On se doit de souligner également la présence de rétroviseurs extérieurs de grandes dimensions.
À quelques détails près, les planches de bord de la berline et du coupé sont identiques. Le coupé propose toutefois une applique qui traverse le tableau de bord de l'extrémité gauche de la console verticale jusqu’à la buse de ventilation, complètement à droite. D'ailleurs, il est possible de choisir différent finis pour ces appliques : aluminium brossé, laque noire piano, blanc laqué ou bois. Enfin, tous les coupés de Classe C sont équipés de série d’un toit ouvrant panoramique de très grande dimension.
Les sièges à réglage électrique sont nouveaux et possèdent un appui-tête intégré. Leurs rebords sont suffisamment importants pour nous soutenir dans les virages. Les places arrière sont constituées de deux sièges individuels qui possèdent les mêmes caractéristiques que les baquets avant. D'autre part, la position de conduite est excellente.
Surprenant moteur quatre cylindres
Le Coupé classe C offre trois groupes propulseurs. Le C350 est doté d'un moteur V6 de 3,5 litres produisant 302 chevaux. Par contre, il ne faut pas ignorer l'autre moteur disponible sur les versions régulières, soit le 4 cylindres turbocompressé de 1,8 litres de la C 250.
S'il est vrai que ses 201 chevaux affichent un déficit de 99 chevaux par rapport au moteur V6, il ne faut pas se laisser berner par les chiffres. Malgré cette puissance inférieure, une version propulsée par ce quatre cylindres est en mesure de boucler le 0-100 km/h en 7,3 secondes, soit 1,2 seconde de plus que la version à moteur V6. Ce petit moteur est plus léger, assure une meilleure répartition des masses et offre un surprenant agrément de conduite. Sur la route, ses accélérations et ses reprises sont adéquates pour la plupart des conducteurs. Ces deux moteurs sont associés à une boîte automatique à sept rapports qui a fait ses preuves depuis plusieurs années. Quant aux performances de la version AMG 6.3, elles sont dans une classe à part.
Équilibré en plus
Le groupe « Tenue de route dynamique » est de série sur la C350 et optionnel sur la C250. Il permet aux amortisseurs de modifier leur fermeté selon les conditions instantanées de la conduite. La direction est plus directe et la réponse de l'accélérateur plus vive, tandis que les passages de rapports sont beaucoup plus rapides. Il suffit d'appuyer sur le bouton du tableau de bord pour se retrouver au volant d'une voiture au comportement nettement plus sportif. Mais peu importe le modèle que vous choisissez, cette voiture possède une plate-forme d’une rigidité extrême et sa suspension assure une tenue de route impeccable. J'ai eu l’occasion de conduire ce coupé sur plusieurs centaines de kilomètres, sur des routes variées, ondulées et sinueuses, et il m'a été impossible de la prendre en défaut.
Mercedes-Benz a fait d'énormes progrès en fait d'impression de conduite au fil des dernières années. Auparavant, la voiture était efficace, tenait la route, mais l'agrément de conduite se faisait attendre. Quant à la version AMG 6,3, son fabuleux moteur permet de bénéficier de performances et d’agrément de conduite supérieurs aux deux autres versions.
Une refonte plus évidente aurait été appréciée, mais cette Mercedes demeure une voiture qui possède des qualité indéniables.