Toyota Yaris 2012: Il était temps!
L’an dernier, dans un match comparatif des voitures sous-compactes publié dans le Guide de l'auto, la Yaris a terminé loin derrière les autres voitures évaluées. Mais il ne s'agissait pas d'un modèle dépouillé, bien au contraire. Sa facture dépassait allègrement la barre des 21 000$, soulignant ainsi un modèle bien équipé et doté de la transmission automatique. Connaît-elle cette année des changements susceptibles d'améliorer son rang?
Justement, c’est la bonne nouvelle. La Yaris sera revue en profondeur pour 2012. La version hatchback fait peau neuve et sera offerte en version trois portes et cinq portes. La carrosserie est complètement transformée, le tableau de bord est tout nouveau et la mécanique a été raffinée. Par contre, la berline demeura inchangée en 2012.
Quel contraste!
L'arrivée d'une nouvelle version des modèles de trois et cinq portes fera paraître encore plus mal la pauvre berline. Elle était vieillotte lors de son entrée en scène et elle l’est encore plus aujourd’hui. S'il est vrai que son coffre est plus grand et que les places arrière sont quelque peu meilleures, le reste est triste à mourir. Et si le modèle hatchback dispose d’un tout nouveau tableau de bord, celui de la berline conserve l'instrumentation au centre. Sur la partie supérieure de la planche de bord, il y a le compte-tours et l'indicateur de vitesse qui sont regroupés dans un réceptacle en forme de demi-lune. Ce tandem surplombe deux buses de ventilation, le système audio et les commandes verticales composées de trois gros boutons de réglage.
Et c'est là que les choses se corsent. Plusieurs ont cette disposition en horreur et soulignent avec véhémence son manque d’élégance et les difficultés qu’ils éprouvent à consulter le tout efficacement. Bref, l’opinion de la majorité veut qu’il eût été possible de faire mieux.
Par ailleurs, la nouvelle version propose un changement radical à ce niveau et les cadrans indicateurs sont placés immédiatement devant le conducteur. De plus, ils sont très faciles à lire avec leurs chiffres noirs sur fond blanc. Ces cadrans sont cerclés d'une bande en aluminium, une touche digne de mention. La radio est placée en plein centre dans un appliqué ovoïde qui donne davantage de relief à la présentation du tableau de bord. Soulignons au passage que le volant est nettement plus élégant qu’auparavant et sa partie inférieure est plane, comme le veut la tendance actuelle.
Si la berline conserve la même silhouette, le nouveau hatchback est plus dynamique sur le plan visuel. Il a de surcroît été allongé, ce qui permet d'offrir plus d'espace à l'intérieur. Par contre, si la planche de bord a été modifiée, elle a conservé les mêmes plastiques trop durs de la version précédente. Certains lèveront le nez sur ce choix, mais d’autres s'en foutront éperdument. Mais une chose est certaine : c'est du solide.
Robuste et bruyant
Même si cette nouvelle mouture du Yaris trois et cinq portes est nettement plus élégante et plus pratique, les ingénieurs ont conservé les mêmes groupes propulseurs. La suspension a été révisée, mais on a toujours les jambes de force à l'avant et une poutre déformante à l'arrière. Comme cette voiture n'a aucune prétention sportive, cette configuration fait le travail. Par contre, lorsque la route devient bosselée, le train arrière sautille et il faut alors lever le pied. Il faut également faire preuve de retenue quant à la vitesse, puisque cette Toyota dispose de freins arrière à tambours.
Mais, il serait difficile de critiquer cette conception mécanique outre mesure, car c'est pratiquement la norme dans cette catégorie. Malheureusement, au fil des années, la Yaris est devenue la seconde voiture la moins puissante de son segment. Pour s'assurer des accélérations dignes de ce nom, il faut vraiment jouer du levier de vitesse de la boîte manuelle à cinq rapports. Par contre, en raison du profil de sa courbe de couple, c'est l'une des voitures qui se faufile le plus facilement dans la circulation. Il s'agit de maintenir le régime à environ 3000 tours/minute et le tour est joué. Quant à la transmission automatique à quatre rapports – qui a pour effet d'augmenter le niveau sonore de l'habitacle –, il est surprenant qu'elle soit de retour sur un modèle sérieusement transformé.
Quoi qu'il en soit, même si les transformations ne sont pas spectaculaires, elles permettent à ce modèle d'être plus compétitif face à la concurrence. Et pour plusieurs, sa consommation moyenne de 6,0 l/100 km et la fiabilité de la mécanique sont des arguments suffisants pour se la procurer. Il ne faut jamais perdre de vue que, pour bien des gens, une sous-compacte est davantage moyen de transport qu’un véhicule d'agrément.